Plus on s’approche de 2012, plus les loups sortent de la forêt. En effet, l’ADEMA -PASJ, le plus grand parti de la place, est au centre des concupiscences des candidats déjà déclarés : Soumaïla Cissé, Cheick Modibo Diarra, Soumana Sacko. Ceux tapis dans l’ombre : Modibo Sidibé, Soumeylou Boubèye Maïga, Ibrahima N’Diaye (accusé à tort de rouler pour le PM alors qu’il joue pour lui-même), Sékou Diakité, Oumarou Ag Ibrahim Haïdara, Tiémoko Sangaré, se préparent à ajouter une ou plusieurs cordes sur leurs arcs. Conséquence : on cherche d’abord à abattre Dioncounda Traoré. C’est parti.
Depuis 2000, Dioncounda préside aux destinées de l’ADEMA, à un moment où celui-ci était confronté à la grande offensive des supporters d’IBK. Il aura fallu l’intelligence, l’habileté et le savoir faire de Dioncounda Traoré, à travers tout le pays pour stopper la saignée provoquée par le départ de "Kankelin -Tigui". Il a, ainsi, redonné confiance aux Abeilles, réorganisé, renouvelé, restructuré, remembré les organes du parti. Les Rouges et Blancs ont, de cette façon, repris du poil de la bête. C’est dans ce contexte que les primaires ADEMA sont intervenus.
Il est resté égal à lui-même, en jouant pleinement son rôle d’arbitre. Après le choix du parti, n’eût été le comportement hautement responsable de Dioncounda Traoré, l’un des rares qui n’a pas trahi le candidat Soumaïla Cissé, le parti allait sombrer aux législatives. Malgré les "coups bas", l’ADEMA, sous sa direction, a engrangé près de 70 sièges.
Mais, le nombre a été réduit à 53 par la Cour constitutionnelle et Dioncounda Traoré lui-même a été victime de sa loyauté au parti, parce que recalé par les neuf sages.
Après le départ des pro-Soumaïla, avec la création de l’URD en 2003, le parti a été sérieusement affecté et heureusement encore pour les Abeilles que Dioncounda Traoré était là.
Nul n’ignore, le travail de fourmi qu’il a abattu avec, bien sûr, d’autres camarades, pour mettre fin à l’hémorragie. Les communales de 2004 ont été remportées sous son égide. Idem pour les législatives de 2007 et les communales de 2009. Toutes portent en elles les marques de Diocounda Traoré.
Et parce qu’il est un homme responsable, un dirigeant juste, non complaisant que l’ADEMA l’a présenté comme candidat à la présidence de l’Assemblée nationale pour succéder à son cadet IBK. Il a réussi avec succès cette élection et, depuis, Dioncounda a crée une grande complicité entre Koulouba et Bagadadji.
Il n’a jamais tenté, de bloquer, de quelque manière que ce soit, un projet gouvernemental. Il a eu l’outrecuidance de penser qu’il réussirait là ses prédecesseurs avaient échoué, en dépassionnant ses relations avec ATT et Modibo Sidibé. Malgré tous ses efforts pour mettre à l’aise le gouvernement, Dioncounda Traoré est présenté par ses détracteurs du Comité Exécutif, comme celui qui bloque les initiatives gouvernementales, sans apporter la moindre preuve. Voilà une méchanceté et une déstabilisation tendant à l’opposer au pouvoir.
En outre, il est outrageux de jeter sur la figure de Dioncounda Traoré, le qualificatif "d’apatride". C’est vraiment navrant de la part de certains politiciens ADEMA qui se servent d’un ancien pensionnaire de Bamako-Coura, un malheureux militant, pour copieusement insulter leur président, sur la base du faux, de la méchanceté et surtout de la haine à peine voilée.
En procédant de cette manière, ils renient les valeurs fondatrices du Parti Africain pour la Solidarité et la Justice et oublient également qu’un "apatride" dans la Ruche, s’il y en a, ne pourra jamais accéder au niveau de responsabilité qui est celui du président actuel. Ceux qui agissent ainsi, omettent certainement le parcours politique, intellectuel et professionnel du président de l’ADEMA-PASJ.
Ils le font pour un dessein hautement politicien. Nous aurons l’occasion, une prochaine fois, de le leur rappeler. Sachant bien qu’en politique, on ne flétrit le mensonge d’hier que pour flatter le mensonge d’aujourd’hui.
A suivre.
Chahana Takiou