Depuis plusieurs mois, le gendre de Moussa Traoré, Cheick Modibo Diarra multiplient les contacts et les déclarations publiques pour préparer l’opinion publique à sa candidature à la présidentielle de 2012. Aussi s’est-il engagé dans une stratégie d’encerclement du MPR de Choguel Maïga, celui-là même qui s’est battu becs et ongles pour réhabiliter les hommes du régime UDPM (2ème République).
C’est ainsi que le beau frère national de la période dictatoriale, Abrahame Cissoko alias Ramos avait tenté de déstabiliser le parti du Tigre, au profit des clubs de soutien de Cheick Modibo Diarra. Ensuite, c’est l’ex-impératrice, Mme Traoré Mariam Cissoko d’entrer en jeu pour réunir les épouses des anciens officiers et anciens courtisans en faveur du candidat familial. Elle est soutenue en cela par Idrissa Traoré dit Idy, fils ainé de Mariam Traoré, directeur de campagne déclaré de son beau frère et par ailleurs chef de cabinet au département en charge des logements.
De l’autre côté, le premier garçon de Moussa Traoré, le plus discret de sa famille, Cheick Boukadary Traoré dit Bouga, chef d’entreprise de son état, ne partage pas les agissements menés de main de maître par l’ex-première dame. Conséquence : il a lancé, en mi-juillet dernier, la Convergence Africaine pour le Renouveau (CARE). Cette nouvelle formation politique de Bouga et non d’Idy, contrairement à ce qui a été annoncé, ambitionne la conquête du pouvoir. Son emblème est le Tiwara, symbole de l’excellence. Car pour le camp Bouga, il faut compter sur ses propres forces, ses idées et non sur un quelconque trafic d’influence. Il faut préciser que Bouga et Idy sont de mères différentes. La mère du premier fut la première épouse de Moussa Traoré.
Voilà qui est clair, des ambitions politiques se manifestent de plus en plus au sein de la famille de l’ex- président Moussa Traoré, doublement condamné à mort en 1991, au cours des procès crimes de sang et crimes économiques. Les appétences sont compréhensibles, voire légitimes si elles sont dénuées de tout esprit de vengeance, de haine ou de rancœur.
Seulement voilà : déjà au niveau de la famille Idy et Bouga ne s’entendent pas, ce qui constitue un échec majeur pour Moussa Traoré qui se cache apparemment derrière Cheick Modibo Diarra pour régler manifestement des comptes politiques.
Ce qui est sûr, ce que les proches de Mousa Traoré n’ont aucune chance d’accéder au pouvoir, parce que les Maliens n’ont pas la mémoire courte. De plus, ce que les Maliens disent haut et fort ce qu’ils aiment le savant Cheick Modibo Diarra et non le politique Cheick Modibo Diarra. L’intéressé est donc averti pour éviter la confusion entre ces deux personnalités. Sinon, le réveil sera brutal pour lui. A suivre.
Chahana Takiou