Il y a des candidatures fantaisistes qui font figure de présence. C’est le cas d’Aboubacar Macalou sorti du ghetto. Ce dernier a procédé au lancement de sa rentrée politique au Centre Islamique d’Hamdallaye sans tambour ni trompette. Il a ainsi poussé les Maliens à se poser des questions pertinentes. Macalou est-il candidat ou figurant? Veut-il bénéficier des avantages pour avoir participé à la présidentielle? On est tenté de répondre par l’affirmative.
En effet pour le lancement de ses activités, il n’a pu faire le plein de la salle de 500 personnes. Pourra-t-il convaincre les Maliens à voter pour lui? La course pour le fauteuil présidentiel se précise de jour en jour. Les états majors des partis politiques de même que les indépendants aiguisent leurs armes dans l’optique d’affronter ces échéances électorales. L’appétit est devenu grand avec le retrait d’ATT au terme de son second et dernier mandat à la tête du Mali.
Ce candidat indépendant veut faire de la figuration politique. De plus, il est un inconnu de la scène politique nationale. Il lui reste un long chemin à parcourir. Il doit commencer par la communication. Or, il a échoué sur ce plan. Il n’a tenu aucun point de presse, jusqu’au lancement de sa campagne. Est-ce par manque de moyens ou stratégie politique? Manque-t-il de conseillers ou de projets politiques pour notre pays?
Cette tactique de brûler les étapes conduirait à son probable échec. Le second point négatif de ce candidat virtuel est le non respect de ses engagements pris. C’est notamment le cas d’un hebdo de la place avec lequel, il a convenu de faire une communication. Il n’a pu honorer sa parole donnée. Ce qui constitue une entorse grave à son ambition politique. Les Maliens ne sont pas dupes pour accorder leur confiance à un homme qui trompe sa propre conscience.
Certains croient que la politique est le terrain d’hommes véreux voulant satisfaire leur sale dessein. Ceux-ci se trompent, car les Maliens sont assez mûrs pour analyser les choses. La tactique d’Abdoulaye Macalou ne marche pas au Mali. C’est-à-dire, tromper son prochain pour avoir ce qu’on veut. Il vaut mieux étudier les Maliens avant de les prendre pour de «bons à rien».
Le rendez-vous de 2012 nous réserve donc beaucoup de surprises. Il y aura ceux qui mordront la poussière à cause des votes sanction. Il ne sert à rien de drainer de la foule derrière soi. Il faut plutôt avoir de citoyens convaincus et patriotiques. Ce conseil s’adresse à tous ceux qui se croient soutenus par la foule n’appartenant à personne.
On fait référence au dicton lancé en 2000 par Laurent Gbagbo à l’endroit de Feu Général Robert Guei qui se croyait plus populaire que le premier. Gbagbo a dit ceci : «tu as une foule derrière alors que j’ai le peuple derrière moi». C’est dire que la foule n’est acquise pour la cause de personne ! Elle se forme de façon spontanée et se disperse aussitôt. C’est cet avatar qui attend Abdoulaye Macalou, ce candidat amuseur de la présidentielle de 2012 au Mali.
Celui-ci perd du temps en voulant berner le peuple qui ne se trompera pas de choix. En tout cas, le fleurissement des candidatures fantaisistes à l’image de M. Macalou ne manquera pas. Mais, le vote libre et l’isoloir mettront fin à leur rêve. Certains candidats sont là à gaspiller leur énergie. Car, ils savent avoir perdu à l’avance le combat de la crédibilité.
Hassane Kanambaye