Présidentielle au Tchad :IBK juge le scrutin «calme et transparent»

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Chargé par l’Union Africaine (UA) de diriger la mission d’observation du premier tour de l’élection présidentielle tchadienne du 25 avril 2011, l’ancien Premier ministre Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), a jugé le scrutin «calme et transparent».

Après John Kufuor, ancien Président du Ghana, chef de mission lors de l’élection présidentielle au Nigeria, le choix de l’Union africaine s’est donc porté sur IBK pour le Tchad, en raison de "sa vaste expérience et de son engagement pour la consolidation de la démocratie sur le continent", comme l’a indiqué Julia Dolly Joiner, Commissaire aux affaires politiques de l’UA. En acceptant cette mission, IBK, qui a présidé l’Assemblée nationale du Mali de 2002 à 2007, s’est déclaré honoré de pouvoir servir l’Union africaine, dont le rôle est "d’accompagner les processus électoraux sur le continent, en tant que vigie de la démocratie".

Plusieurs observateurs tchadiens et internationaux ont salué sa présence et n’ont pas manqué de rappeler "la responsabilité et le sens de l’Etat dont IBK a fait preuve après les élections présidentielles maliennes de 2002 et 2007, qui ont permis de maintenir la stabilité et la paix sociale dans le pays".
La veille du scrutin, IBK a rencontré l’ensemble des parties prenantes au processus électoral: Commission électorale nationale indépendante (CENI), Bureau permanent des élections (BPE), ainsi que les représentants des différents candidats. Il a également pris langue avec les autres missions internationales présentes sur place, la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC), l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), ainsi que la société civile tchadienne, afin de coordonner leurs actions.

Les 32 membres de l’équipe dirigée par le président du Rassemblement pour le Mali (RPM) se sont déployés sur l’ensemble du territoire tchadien, où ils ont pu observer le déroulement du scrutin. Lui-même présent sur le terrain dans la capitale, N’Djamena, IBK est allé au contact des citoyens dans les bureaux de vote, où il a pu constater une affluence moyenne, mais de réels progrès dans l’organisation par rapport aux législatives, qui s’étaient déroulées quelques semaines plus tôt. Le 26 avril, lendemain du scrutin, l’ancien Premier ministre a animé une conférence de presse, face aux médias locaux et internationaux, pour rendre compte de sa mission. Il a félicité les différentes parties prenantes au processus électoral et les électeurs pour leur retenue et leur maturité politique, qui ont permis la tenue du scrutin dans un climat apaisé. Malgré quelques insuffisances dans l’acheminement du matériel électoral et le manque de préparation du personnel électoral dans certaines localités, le scrutin s’est déroulé de manière libre et transparente.

Le débat actuel sur le fichier électoral et l’organisation des élections de 2012 au Mali donnent une portée symbolique à la mission conduite par IBK. En effet, à l’instar d’autres partis politiques maliens, le RPM a manifesté à plusieurs reprises son inquiétude par rapport à l’impréparation de l’administration et au risque d’aller au scrutin avec un fichier électoral décrié par tous. L’expérience tchadienne aura permis à IBK, à 12 mois d’échéances capitales pour le Mali, de se mettre dans le contexte du grand bain électoral, une expérience qu’il ne manquera pas de transmettre aux cadres du RPM.
Source RPM

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