Malgré les combats qui opposent l’armée aux rebelles touaregs dans le Nord, la campagne présidentielle a démarré dans le Sud du Mali. Une période de bouillonnement favorable aux entrepreneurs locaux…
La résurgence de la rébellion touarègue dans le Nord avait jeté un froid sur la précampagne présidentielle et laissé planer le doute sur la possibilité d’organiser un scrutin de cette importance dans un pays en proie à des combats. Depuis, le calendrier électoral semble avoir repris ses droits à Bamako, la capitale, ainsi que dans les grandes villes du Sud. La Délégation générale aux élections (DGE) et la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), chargées d’organiser les scrutins, affirment être dans les temps pour que l’élection présidentielle et le référendum constitutionnel puissent se tenir le 29 avril. Sans compter que le président Amadou Toumani Touré (ATT) a confirmé, à la fin de février, son intention de quitter le Palais de Koulouba le 8 juin, conformément à la Constitution. « Nous, on tient le cap, s’enthousiasme un membre de l’équipe de Dioncounda Traoré, le candidat de l’Alliance pour la démocratie au Mali (Adema). La mobilisation continue sur le terrain, les militants sont très impliqués et très actifs. »
Champion
Officiellement, la campagne n’a pas encore commencé. Officiellement seulement. Car, dans les faits, à Bamako, panneaux publicitaires, murs, pylônes et tee-shirts sont déjà recouverts d’affiches ou de slogans « par de simples militants un peu pressés », soutient-on dans les états-majors. Sérigraphes et imprimeurs sont sollicités de toutes parts. Le prix d’une sérigraphie a doublé dans certains quartiers : jusqu’à 1 000 F CFA (1,50 euro) à Bamako pour arborer sur son tee-shirt le visage souriant de son champion, accompagné du slogan de son choix. Quant aux afficheurs, ils avouent réaliser des plus-values substantielles. « C’est mécanique : la demande est importante, les prix augmentent, se réjouit l’un d’eux. Chaque équipe de campagne veut les meilleurs emplacements, les meilleures surfaces d’exposition pour son candidat… » Peu de chances, donc, d’obtenir des rabais. Dans la capitale, le panneau de 12 m2 se négocie autour de 200 000 F CFA par mois, le panneau de 216 m2 autour de 3 millions. Des espaces loués jusqu’au lendemain du second tour…
Déjà, les rumeurs vont bon train sur les sommes dépensées par les candidats. « Pour faire une bonne campagne, il faut compter entre 5 et 6 milliards de F CFA [7,6 à 9,1 millions d’euros, NDLR], estime le directeur d’une agence de communication. Toutes les élections présidentielles nécessitent de gros moyens. Le Mali a beau être un pays pauvre, il n’échappe pas à la règle. » Mais peu de candidats dévoilent les ressources dont ils disposent vraiment, de crainte de choquer ces électeurs qu’ils veulent séduire à tout prix !
Par M.Groga-Bada, envoyée spéciale à Bamako
16/03/2012 à 17h:09
Pour JeuneAfrique.com
comment dans un pays pauvre comme le notre un candidat peut gaspiller le milliarde or il y a des gens qui créve de fin et des maladies quelle honte tout les candidats doivent montré leurs patromoines avant et apres les elections
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