Au Mali, le Premier ministre Soumeylou Boubeye Maïga a reçu à la Primature ce samedi une douzaine de candidats comme Soumeïla Cissé ou Cheick Modibo Diarra, ou leurs représentants. Les observateurs internationaux étaient également présents. Au menu des discussions, l’insécurité, la validité du fichier électoral ou encore la question des procurations. Une réunion qui a abouti à quelques avancées.
Les candidats ou leurs mandataires, une dizaine de personnes, sont arrivés dans une ambiance très détendue. Accolades et grands sourires se sont succédé. Tous n’étaient pas présents ou représentés mais les têtes d’affiche étaient là, à savoir Soumaïla Cissé ou encore Cheick Modibo Diarra. Le président Ibrahim Boubacar Keïta était représenté par l’ancien ministre, Mamadou Gaoussou Diarra. Le Premier ministre est arrivé peu après. Soumeylou Boubèye Maïga s’est d’abord entretenu avec les observateurs internationaux, notamment de l’Union européenne et de l’Union africaine.
Pas de report, pas d’annulation et surtout pas de boycott. C’est le mot d’ordre de tous les candidats de l’opposition en dépit de leurs préoccupations quant à la validité du fichier électoral. « Nous avons apporté la preuve que le fichier n’est pas fiable » a déclaré Soumaïla Cissé, chef de fil de l’opposition. « Mais il faut sauver le pays, s’il n’y a pas d’élections l’aventure est notre seul plan B » a-t-il conclu.
D’autres se souviennent de l’élection de 1997 qui avait consacré au premier tour Alpha Oumar Konaré, après le retrait des principaux candidats de l’opposition pour dénoncer le processus électoral. « Nous avions boycotté en 1997 et nous en avons tiré tous les enseignements » a conclu Oumar Mariko. Oumar Maricko, qui estime qu’un boycott ne ferait que faciliter le travail au président sortant, Ibrahim Boubacar Keita. « Pas cette fois » a-t-il tonitrué.
Les candidats n’ont pas obtenu non plus de réponse à la question du sort réservé aux territoires où règne l’insécurité. Soutenus par les observateurs internationaux, ils demandent à obtenir au plus vite la liste de ces communes où le vote semble compromis.
Deux sujets ont néanmoins trouvé un accord : celui des procurations. Une directive autorisant un mandataire à voter à la place d’une personne sans être inscrit dans le même bureau de vote, vient d’être retirée. Le Premier ministre a également accepté que les observateurs nationaux assistent aux commissions de centralisation des bulletins de vote, après le scrutin, dans chaque cercle et au niveau national.
Mahamat Saleh Annadif, le chef de la Minusma, qui représentait les Nations unies lors de la réunion, s’est montré plus optimiste à la sortie de ce rendez-vous, notamment sur le fichier électoral.
L’option démocratique vécue au Mali serait un des systèmes politiques les plus dangereux pour une nation, conduirait à terme la dislocation du pays par l’individualisation outrancière des citoyens et de l’élite. Aujourd’hui le mensonge serait devenu une vertu. Le pays serait au bord d’une explosion du fait que chacun prétend être sans gêne, quitte à faire descendre le pays en enfer pour une raison d’affirmation sociale. La méchanceté, le mensonge, l’égoïsme, l’égocentrisme seraient le quotidien des prétentieux. Système jeté comme un os dans une meute de politiciens clandestins en mal d’éclore depuis la Bau le. Vivement une autre option après les élections.
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