Présidentielle au Mali: le parti PDES divisé sur le choix du candidat

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L'ex président malien Amadou Toumani Touré © D.Michaud

La vie politique au Mali avec la présidentielle de juillet prochain en ligne de mire. Les héritiers du parti de l’ancien président Amadou Toumani Touré (ATT) sont divisés sur le camp à choisir : certains souhaitent ouvertement rester dans le camp de l’opposition, d’autres lorgnent vers le camp présidentiel actuel.

Tout a commencé début mai, après le congrès du Parti pour le développement économique et social (PDES). Les héritiers politiques de l’ancien président malien Amadou Toumani Touré mettent sur pied un nouveau bureau de 69 membres.

La ligne officielle pour la présidentielle est définie, le parti décide de rester dans l’opposition mais décide également d’engager la réflexion au sujet de la présidentielle de juillet prochain.

Après la clôture officielle du congrès, des dissidents – moins de 10 – organisent alors une autre cérémonie de clôture et annoncent que le parti soutient la candidature du président IBK. Levée de boucliers, palabres… chaque camp mobilise ses troupes. Le président du parti, Djibril Tall, tient la majorité de l’appareil du PDES et prend la décision de suspendre les dissidents. Pour lui, jusqu’à preuve du contraire, le parti reste dans l’opposition et il n’est pas du tout exclu qu’il soutienne le chef de l’opposition malienne Soumaïla Cissé qui doit annnoncer ce samedi sa candidature, dans un stade de 60 000 places à Bamako.

De leur côté, les dissidents affirment ne pas avoir dit leur dernier mot. Quant à l’ancien président ATT, il évite de prendre parti. Mais pour certain, il est clair qu’en évitant de se prononcer, le président ATT indique en fait son choix.

 Par RFI Publié le 12-05-2018

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4 COMMENTAIRES

  1. Que le PDES soutient ou ne soutient pas Soumaila CISSE est le nouveau President de la Republique du Mali. Cette election de Soumi est loin d’une quelconque complaisance , l’homme incarne les vertus du Mali democratique . Le PDES est devenu ADEMA-PASJ “bis”. De toutes les Facons , la nouvelle orientation politique du pays, est l’alternance sans IBK et son systeme, qui malgre son plebiscite en 2013 n’a obtenu aucun resultat . AOK a eu raison non seulement sur IBK et ses soutiens du moment, en disant qu’IBK ne doit pas etre le President de la Republique . Les detracteurs d’AOK en son temps ont crie a la vengeance. Il a ete elu , mais son bilan est negatif . Qui peut dire autre chose ?

      • Les AgressifU$Atlantistes menacent une fois de plus!
        Voici les prémiditations de leurs agressions que préparent ces U$A.

        https://www.lopinion.fr/edition/international/etats-unis-se-preparent-choc-civilisation-chine-185874

        Comme en témoigne ces préparatifs et provocations signe que ces Agressifoccidentaux sont en train de mijoter une nouvelle agression contre la Chine, c’est peut-être dérisoire mais il serait temps que la Chine INTERDISE et black-liste pour empecher l’accès de TOUT les produit APPLE sur son territoire au titre de riposte et de réciprocité !) Il ne faut pas qu’elle se laisse faire comme aux siècles derniers quand ces occidentaux l’ont ATTAQUÉ (et qui veulent refaire leurs sales coups!)

        24heures.ch/monde/Pekin-denonce-la-presence-de-navires-americains/story/11792844

        Les Etats-Unis se préparent au choc de civilisation avec la Chine
        Claude Leblanc Claude Leblanc
        06 Mai 2019 à 12h45
        La crainte de voir un pays non-occidental prendre le leadership mondial incite les Américains à imaginer un affrontement à long terme avec les Chinois

        « La Chine n’est pas un simple Etat-nation dans la famille des nations. La Chine est une civilisation qui prétend être un Etat ». C’est en ces termes que le sinologue américain Lucian Pye définissait, en 1992, la place de la Chine sur la scène internationale. Passés inaperçus au moment de leur publication, ces propos résonnent aujourd’hui différemment alors que les Etats-Unis s’apprêtent à « un choc de civilisation », comme l’a expliqué, le 29 avril, Kiron Skinner, directrice de la planification des politiques au département d’Etat.

        « C’est un combat contre une civilisation vraiment différente et une idéologie différente, comme nous n’en avons jamais connu par le passé », a déclaré la représentante de l’administration Trump lors d’un forum consacré à la sécurité, à Washington. A ses yeux, la Chine pose un défi particulier parce qu’il s’agit d’un régime dont les racines ne sont pas liées à l’histoire et la philosophie occidentales.

        Tandis que l’idée d’une nouvelle guerre froide semble s’imposer entre Pékin et Washington, la tête pensante de Mike Pompeo note que celle qui avait opposé Américains et Soviétiques au lendemain de la Seconde Guerre mondiale « était un affrontement au sein de la famille occidentale ». « Pour la première fois, nous sommes en présence d’un concurrent au statut de grande puissance qui n’est pas blanc », a-t-elle ajouté.

        Il s’agit aujourd’hui pour les Etats-Unis d’élaborer une politique susceptible de répondre au défi chinois, présenté comme « une menace fondamentale à long terme ». A l’instar de George Kennan – lui aussi responsable de la planification des politiques, qui avait, en 1947, défini les grandes lignes de la politique d’endiguement (containment) de Washington à l’égard de l’Union soviétique – Kiron Skinner estime qu’il est temps de faire la même chose vis-à-vis de la Chine.

        En juin 2018, quand Européens et Américains se déchiraient au G7 de La Malbaie, au Canada, la Chine accueillait à Qingdao le sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai et évoquait avec ses partenaires russe, indien ou encore iranien « la construction de relations internationales d’un nouveau type », fondées notamment sur « le respect mutuel de la diversité culturelle et civilisationnelle et des valeurs sociales des pays ». La quasi-moitié de l’humanité adressait alors un message clair aux Occidentaux pour les encourager à se mettre au diapason.

        Il semble qu’il n’a pas été reçu 5 sur 5 puisque, au cours des derniers mois, l’esprit de confrontation n’a cessé de se renforcer. La présentation de la Chine comme « rival systémique » par l’Union européenne, mi-mars, ou les récents propos de Kiron Skinner montrent que la logique de l’affrontement se met en place.

        Aussi est-il intéressant de noter la publication, le 1 mai dans Qiushi, la revue théorique du Parti communiste chinois, d’un texte signé par Xi Jinping. Le président chinois y estime que « les échanges et l’inspiration mutuelle font l’épanouissement et l’enrichissement des civilisations ». Il s’agit en fait d’un discours prononcé en 2014 devant l’Unesco. Mais le publier cinq ans plus tard, au moment où « le choc des civilisations » prend un nouveau sens, n’est pas innocent.

        Le texte s’adresse à la fois aux responsables chinois qui doivent accompagner l’ambitieuse initiative « Une ceinture, une route », mais aussi aux Occidentaux en charge de suivre la question chinoise. Il leur rappelle que « l’histoire et la réalité ont toutes prouvé que l’orgueil et les préjugés constituent les plus grands obstacles aux échanges et à l’inspiration mutuelle entre les civilisations ». A Pékin, on rappelle que les frictions entre la Chine et les Occidentaux résultent de son opposition à leur ingérence dans ses affaires intérieures. Une tendance qui ne devrait pas s’inverser rapidement.

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