Présidentielle au Mali: Dioncounda Traoré poussé sur le devant de la scène

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Dioncounda Traoré
Dioncounda Traoré, ici en juillet 2013, lors du scrutin présidentiell (illustration). © Pierre René-Worms

La présidentielle malienne de juillet prochain se prépare. Au sein du parti Adema, principal allié du parti au pouvoir, Dioncounda Traoré a été plébiscité par la base. Il reste des «formalités» à remplir pour qu’il soit investi, mais jusque-là, l’intéressé lui-même n’a toujours pas officiellement dit s’il acceptait de porter les couleurs de son parti.

« Nous sommes allés le chercher à Colombey-les-deuxEglises », soupire un responsable de l’ADEMA, qui utilise cette image pour dire que, comme le général de Gaulle qui s’était retiré dans cette localité française après une vie politique bien remplie, Dioncounda Traoré a été rappelé sur scène, alors qu’il disait partout que sa carrière politique était derrière lui.

Agé de 76 ans, Dioncounda Traoré fut tour à tour ministre, président de l’Assemblée nationale et président de la République par intérim, entre 2012 et 2013, au moment où une terrible junte tirait les ficelles du pouvoir.

Il est donc le candidat officiel de l’Alliance pour la démocratie au Mali, l’ADEMA. Candidat officiel, mais sur le papier.

Pourquoi ? Dioncounda Traoré doit encore se présenter devant le Comité exécutif de l’ADEMA pour un oral de principe, avant l’organisation de son investiture. Mais il doit surtout dire : « Oui, j’accepte ». Ce qu’il n’a pas encore dit.

Son dossier de candidature a été déposé, non pas par lui, mais par des partisans. Et depuis, il n’a pas commenté. Beaucoup retiennent ici leur souffle. D’abord, au sein de l’ADEMA, mais surtout au sein du RPM, le parti au pouvoir.

Si Dioncounda Traoré jette l’éponge, son parti pourrait officiellement soutenir une éventuelle candidature du président sortant Ibrahim Boubacar Keïta, mais s’il dit finalement qu’il va au charbon, le RPM a du souci à se faire.

 Par RFI Publié le 11-04-2018

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1 commentaire

  1. c’est tout simplement ridicule et honteux pour un parti qui a dirigé le pays pendant plus de dix ans, de l’amateurisme à ciel ouvert. les intellectuels maliens chefs de parti ne finiront jamais de nous humilier. Comment voulez vous qu’un président choisi dans ces conditions là puissent construire le pays. Moi j’estime véritablement que la démocratie chez nous est une comédie et plus qu’un luxe sous cette forme là en Afrique et au Mali. De telles pratiques ne seront bannies que si les électeurs ont un certain niveau de discernement et savent lire entre les intentions des uns et des autres et dans un pays ou le choix est influencé par un billet de 2000 fcfa ou un pagne c’est vraiment ridicule!!!

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