L’union pour la République et la Démocratie annonce la tenue d’une conférence nationale statutaire le 23 octobre 2021 durant laquelle une commission de désignation des candidats à la candidature du parti à la présidentielle du 27 février 2022 sera mise en place.
-maliweb.net- « L’URD a opté pour le consensus. La pétition est retirée. La Conférence nationale statutaire aura lieu le 23 octobre 2021 », se réjouit Mamadou Fofana, partisan de l’Union pour la République et la Démocratie. Les héritiers de feu Soumaïla Cissé ont opté pour le consensus le week-end dernier lors d’une ultime réunion à Bamako. Ce parti favori à la présidentielle du 27 février 2022 a frôlé le pire après sept bonnes année passées dans la traversée du désert jusqu’à perdre son président Soumaïla Cissé qui incarnait l’unicité. Les noms des cadres du parti réputés proches de l’ancien premier ministre, Dr Boubou Cissé, qui a rejoint récemment l’URD, ont fait le tour des réseaux sociaux dans une pétition signée pour demander la tenue d’une conférence extraordinaire.
Cette entreprise qui a accentué l’ampleur de la guerre des clans au sein du parti de la poignée des mains avait prévu une sortie du président par intérim, le Pr Salikou Sanogo. « Il me revient que certains de nos camarades ont entrepris par voie d’huissier par la signature d’une pétition aux fins de l’organisation d’une conférence nationale extraordinaire de notre parti. Je voudrais attirer l’attention de tous et de toutes sur les dangers que comporte une telle démarche pour notre parti », avait prévenu le président par intérim. Ces mises en garde du patron de l’URD ont eu des bons échos auprès des initiateurs de la pétition qui y ont immédiatement mis fin pour la sauvegarde de la cohésion et de l’unité du parti. Ils se sont mêmes inscrits dans la dynamique des textes du parti lesquels ont convoqué une conférence nationale statutaire le 23 octobre prochain.
Les critères de désignation des candidats
De source crédible, ces assises seront mises à profit pour renouveler toutes les instances du parti afin de doter l’ancien parti de l’opposition des nouveaux dirigeants. Autre sujet majeur serait la mise en place d’une commission spéciale qui travaillera à la désignation des candidats au poste de la candidature du parti à la présidentielle 2022. Contrairement aux élections précédentes, où ce sont les sections qui désignaient le candidat du parti, cette fois-ci c’est une commission qui assumera ce rôle. D’ores et déjà, notre source informe que le parti met en avant 11 critères pour être candidat aux primaires.
Parmi eux, il cite le militantisme, les actes posés par les probables candidats pour l’ancrage du parti, la reconnaissance de la candidature par la section ou par la base sur le plan national et international. « L’argent est un critère qui vient en dernière position », nous confie cette source qui a rassure qu’au moment opportun tous les critères seront publiés et les candidats autorisés à battre campagne. Plusieurs noms font déjà office de candidat à la candidature de l’URD à la présidentielle prochaine. Parmi lesquels, le nom du chef de la cellule de la communication, Me Demba Traoré, le secrétaire aux questions économiques de la section de Djénné, l’ancien premier ministre Boubou Cissé, l’ancien ministre de l’économie et des finances devenu secrétaire général de la section de Markala, Mamadou Igor Diarra…
En attendant le déclenchement du processus de désignation du candidat à la présidentielle, les différentes tendances sont déjà en campagne avec les déclarations de séduction des militants et les clashs sur les réseaux sociaux. La coordination régionale de Mopti a failli même récemment appelé à la candidature de Boubou Cissé avant de se rétracter. Au même moment, les partisans de Me Demba Traoré et de Mamadou Igor Diarra s’activent dans leurs bases respectives. Ce qui annonce de belles empoignades au sein de l’URD avant la grande compétition présidentielle du 27 février 2022.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net