Dans la perspective de la présidentielle 2022, des hommes politiques se positionnent déjà, chacun à sa manière.
L’ancien Premier ministre Moussa Mara fait la cour aux religieux. Il va dans les mosquées pour gagner la confiance des populations. Ainsi, il a été vu dans plusieurs régions du pays, partageant le quotidien des habitants, discutant des problèmes du pays avec des voix inaudibles qui ont pourtant des choses à dire sur la marche du pays.
Il n’était pas connu comme étant proche des populations rurales qu’il commence à fréquenter. Son espace préféré de conquête de l’électorat, c’était les moquées de la ville de Bamako où il s’est taillé une réputation sincère. Plusieurs groupements de femmes musulmanes lui doivent beaucoup en termes de soutien et de parrainage. Dans la commune IV du district de Bamako, il est aujourd’hui l’un des poids lourds.
Autre homme politique en vue est Soumeylou Boubèye Maïga. Lui aussi ancien Premier ministre d’IBK. On l’a vu il n’y a pas longtemps dans les régions comme Kayes. Il est le parrain de plusieurs clubs de soutien et son parti Asma fait partie des formations politiques solidement implantées au Mali, tout comme à l’extérieur du pays.
L’avantage de Soumeylou est d’être proche de beaucoup de cadres du pays plus un réseau puissant d’hommes de main. Sa faiblesse est son implication présumée dans certains dossiers sulfureux. Son passage à la Défense n’a pas fait que du bien. On lui reproche d’avoir favorisé l’acquisition de matériels roulants et des armes surfacturées. L’audit annoncé de ces marchés pourraient lui porter un coup en termes d’image et de crédibilité auprès des citoyens dont il a besoin pour obtenir assez de suffrages. Rôdé qu’il est, le tigre dispose des arguments solides pour contenir ces allégations non fondées.
Cheick Modibo Diarra, également ancien Premier ministre, commence à sortir du bois pour être plus près des Maliens. On lui avait reproché son silence et son effacement face aux problèmes de l’heure. Mais il semble se ressaisir en allant à la conquête de l’espace cybernétique. Ses pages sponsorisées sont de plus en plus visibles comme son intervention lors d’une réunion sur l’école malienne tenue en fin février.
L’ancien collaborateur de la Nasa et ex-directeur de Microsoft Afrique a des chances d’être élu président de la République. S’il parvient à obtenir les soutiens qu’il faut et à combler le vide de communication sur sa vision pour le Mali, il pourra maximiser ses chances. Son talon d’Achille est le manque de moyens financiers. Pour gagner une élection en démocratie, il ne suffit pas d’être bon, il faut aussi avoir les moyens financiers, ce que Dr. Cheick Modibo Diarra semble ne pas avoir encore ou semble l’ignorer.
Les grands partis se mobilisent également. Le Rassemblement pour le Mali (RPM) de Bocari Tréta a récemment multiplié les sorties après un moment de silence. L’ancien parti présidentiel a perdu les avantages du pouvoir à la faveur du coup d’Etat du 18 août dernier. Mais ses militants croient encore en une possible remontée de la pente. Son président Bocari Tréta a d’ailleurs lancé un appel à l’union des militants face aux défis politiques. Les membres de ce parti sont sur le terrain à la faveur de l’organisation des conférences régionales. La dernière en date est celle de Kayes le samedi dernier.
Housseïni Amion Guindo fait partie des candidats probables à ne pas négliger en aucune manière. Après plusieurs sorties à Bamako, il s’est fait signaler en Côte d’Ivoire le mois de février dernier. Après sa tournée ivoirienne, l’ancien ministre d’IBK a donné le ton de la mobilisation lors de la rentrée politique de la plateforme « Jigiya Kura », le dimanche 07 mars 2021. Depuis cette date, Housseïni Amion Guindo est devenu l’homme politique le plus présent sur le terrain en ce début de mars à travers l’animation de conférences débats et des débats politiques sur les antennes des radios de la place.
Le président-fondateur de la Codem ne manque pas d’occasion pour tirer sur la transition. Il entend peser de tout son poids pour demeurer dans le peloton de tête des partis qui comptent.
A ce lot, il faut ajouter Moussa Sinko Coulibaly, le général démissionnaire. Le chef de la Ligue démocratique pour le changement (LDC) multiplie les sorties à l’intérieur du Mali pour redynamiser les structures de son parti.
Dans cette course pour mieux aborder les élections, Aliou Boubacar Diallo est au top de sa forme. Le président d’honneur de l’ADP-Mali bénéficie, selon le quotidien L’Indépendant, de 27% des intentions de vote pour la présidentielle de 2022. Troisième lors de la présidentielle de 2018, l’enfant de Kayes devance ainsi l’ancien Premier ministre Moussa Mara (17%), Soumeylou Boubèye Maïga (9%), Modibo Sidibé et Cheick Modibo Diarra avec 8% chacun et Housseïni Amion Guindo avec 5%. Pour renforcer cette avancée sur ses adversaires directs, Aliou Boubacar Diallo multiplie les sorties. La dernière en date est sans nul doute la grande interview qu’il a accordée à Africable TV le dimanche dernier.
Jusqu’à présent l’Adéma et son enfant fâché, l’URD traînent les pieds sur la scène politique pour les élections à venir.
Nouhoum DICKO
https://revoir.tv5monde.com/toutes-les-videos/documentaires/l-affaire-chebeya-un-crime-d-etat
La pipo-cratie et la tchou tcha-cratie. Mon pays va très mal
Que de la charogne humaine, personne dans cette liste ne peut sortir le Mali du gouffre ou ils l’ont mis ensemble avec les Tieblen, Igor, iemoko, Treta, etc… Le Mali a besoin d’un Jerry Rawlins ou d’un Kagame
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