Présidentielle 2018 au Mali : Ibk veut diviser pour mieux régner !

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Le Mali est à la croisée des chemins. Observé et attendu par plus d’un, il est appelé à retrouver toute sa souveraineté. Afin d’organiser des élections libres et crédibles sur toute l’étendue du territoire en 2018. C’est-à-dire de Kayes à Kidal, de Koulikoro à Mopti. Elu avec plus de 77% des voix en 2013, IBK entend renouveler le bail. Mais, le peuple semble dans le scepticisme à la suite du mandat qui s’achève. Alors, il lui faut une nouvelle stratégie pour pouvoir atteindre son objectif. Laquelle ?

Candidat du peuple en 2013, IBK a, semble-t-il déçu ! Depuis, de nombreux Maliens jurent de ne plus voter pour lui en 2018.

La grande préoccupation politique actuelle du président de la République est, à n’en pas douter, la tenue du référendum. Qui peut lui permettre de se faire une nouvelle santé politique. S’il parvient à adopter ce texte qui ouvre des brèches.

Conscient de la situation du parti duquel il est issu, il a, depuis son accession à la magistrature suprême, refusé la primature aux siens. Dos au mur, il choisit finalement son Directeur de campagne comme Premier ministre en remplacement de son grand frère. Non sans remous. Ce choix a fait grincer les dents au sein de son parti. Pour éviter le clash et le désaveu, chacun joue intelligemment son jeu.

Sachant qu’il lui faut adopter une vraie stratégie pour se sauver, IBK adopte la stratégie du “Diviser pour régner”. Alors, il a dans son escarcelle l’Adéma Pasj, le Rpm, la Codem, Asma Cfp, Yélen Coura et l’Um Rda. Déjà, dans chacune de ces formations politiques, il y a la tension qui couve. Il y a les pros IBK voulant un soutien direct au mentor et ceux qui optent pour une candidature interne au sein du parti. Même au Rpm, il y a certains qui pensent que le président ne peut plus. Pour ceux-ci, il doit avoir le bon sens de laisser quelqu’un d’autre continuer le travail qu’il a commencé pour l’aura du parti. En décidant de ne pas briguer un autre mandat.

Quoi qu’il en soit, le vieux briscard est à la manœuvre. Et l’Abeille solitaire a donné le ton officiellement à travers Sikasso. Et officieusement, à travers plusieurs membres du CE dont les ministres dans le gouvernement.

La Codem, selon certains vice-présidents est obligé de présenter son candidat en 2018. Cependant, ils se réfugient derrière le congrès prévu mi-mai qui doit décider la ligne directrice à tracer.

Si à l’Um Rda, il semble se poser un problème de légitimité ; à Yélen Kura et Asma Cfp, il faut dire que ces partis risquent d’avoir leur propre candidat.

Face à ces multiples inconnues, le président a vite décidé de passer à l’offensive. Il divise pour mieux régner. D’où ce gouvernement pléthorique mais très stratégique. Cependant, il risque d’être surpris lorsque Mohamed Ali Bathily déclarera dans les mois à venir sa candidature pour la présidentielle. Sachant bien que le président compte beaucoup sur lui pour un second mandat. Et le Rpm dans tout ça ?

Le réveil risque d’être brutal et aux conséquences fâcheuses voire désastreuses. Attendons de voir !

B. DABO

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1 commentaire

  1. On n’a pas besoin d’être un Prophète de l’Apocalypse pour prédire que IBK ne quittera pas en 2018, s’il devait quitter ce sera dans le sang. Sachant bien qu’il n’aura aucune chance de remporter le suffrage des Maliens, il a laissé la situation pourrir. Tous les actes qu’il a posé (autorités intérimaires, MOC, patrouilles mixtes,….) vont dans le sens de ce pourrissement. Si les élections devraient avoir lieu en 2018, ce n’est pas seulement KIDAL qui ne votera, ce sera une bonne partie des régions de SÉGOU et MOPTI qui ne votera pas. Donc le prétexte sera trouvé pour s’éterniser et avec lui la médiocratie, la cleptocratie, le vol et corruption à ciel ouvert.

    Le peuple naïf qui refuse de se soulever avant 2018 pour chasser cette bande de traitres finira par être obligé de le faire quand il aura mesuré le degré de sa propre naïveté. 💡💡💡💡

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