Présidentielle 2018 : L’ultime mission que les Maliens s’apprêtent à confier aux leaders religieux Dicko et Haïdara

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Les religieux lors d'une présentation de voeux à IBK

Au Mali, ils sont présentement les deux leaders les plus influents de la société civile dont l’influence quasi-mystique n’est point à démentir. En plus du mouvement radical “Alternance 2018”, récemment initié par l’activiste Ras Bath et qui, en son for intérieur, prévoit de tout mettre en œuvre pour faire partir IBK de la présidence, les bons offices de Mahmoud Dicko et Ousmane Chérif Madani Haïdara seront bientôt sollicités pour convaincre le président à renoncer à un 2e mandat. Dans le seul but que les portes d’un nouvel enfer ne soient ouvertes à un Mali qui a déjà assez souffert entre ses mains au cas où un second quinquennat viendrait à lui être accordé.

 Les leaders islamiques du Mali ont joué un rôle décisif dans l’élection d’IBK en 2013 après l’avoir “mystiquement” présenté à leurs fidèles comme étant le “meilleur choix”. Ils ont tous, aujourd’hui, pour mission d’empêcher la réélection d’Ibrahim Boubacar Kéita au regard, non seulement, d’un bilan affreusement décevant, mais aussi et surtout leur mauvaise prophétie pour avoir erronément guidé leurs fidèles vers le pire choix.

Et quiconque en dehors de Mahmoud Dicko, président du Haut conseil islamique du Mali et Ousmane Chérif Haïdara, Guide des Ançar, réussirait mieux une rare mission ? L’influent Shérif de Nioro (M’Bouillé), quant à lui, avait longtemps fait part de son immense déception au président IBK après lui avoir très clairement signifié qu’aucune des promesses solennellement faites au peuple malien n’avait été tenue.

Parmi les mouvements de masses qui convergeaient vers différents lieux de campagne où IBK promettait monts et merveilles aux Maliens, jusqu’aux bureaux de vote en passant par les meetings enflammés de “Sabati 2012”, l’écrasante majorité de ceux qui sont restés inlassablement mobilisés en faveur du choix d’Ibrahim Boubacar Kéita comme nouveau président de la République du Mali, l’étaient sur fond de consignes données par des guides religieux, notamment dans des mosquées presque devenues des lieux de propagande électorale et de diatribes contre tous ceux qui y étaient opposés.

Aujourd’hui, ces extraordinaires moments de mobilisation ont nettement fait place à un profond ressentiment. Les espoirs, intensément nourris, seront purement et simplement saccagés par la gouvernance d’un homme qui, en vérité, n’avait aucune solution pour le Mali : un pouvoir dont la gestion n’a essentiellement consisté qu’à institutionnaliser l’oligarchie et le clanisme, ouvrant un boulevard aux pires scandales financiers de notre vie de nation.

D’où une succession incroyable de grognes sociales dont certaines aux conséquences meurtrières ainsi qu’un taux d’immigrés maliens vertigineusement en hausse.

Au vu d’une hécatombe sociale engendrée par la gestion calamiteuse d’un régime qui est à son dernier virage, les chefs religieux du Mali ont plus que jamais l’impérieux devoir de réparer l’énorme tort qu’ils ont causé aux Maliens, les fidèles musulmans, en particulier, qu’ils ont poussés massivement et aveuglement à porter leur choix sur Ibrahim Boubacar Kéita dont le bilan du quinquennat s’est révélé hautement inexcusable.

Si Dicko et Haïdara ont pu peser de leur poids pour convaincre IBK à surseoir à son projet de révision constitutionnelle, la dernière mission que le peuple attend d’eux à présent est d’amener celui-ci à se retirer du pouvoir dès la fin de son mandat : l’alternative pour un Mali nouveau, désormais libre de toute gestion moyenâgeuse et assassin de la chose publique.

Dilika Touré

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6 COMMENTAIRES

  1. On a pas besoin de ces deux grands escrocs pour dégager Ibk et familles.
    S’ils peuvent se racheter,tant mieux.
    S’ils peuvent aussi rentrer dans le rang qu’ ils ne devraient jamais quitter ,ce serait encore mieux.
    Les religieux respectables qui se consacrent à DIEU,rien qu’ à DIEU,ne se promènent pas dans les voitures de luxe,mais assistent les fidèles par des comportements exemplaires teintés de modestie dans tous leurs comportements.
    Ces deux messieurs ont fait le choix de s’afficher avec les hommes politiques ,pire avec le pouvoir.Ce qui a comme conséquence une érosion de confiance des fidèles.
    Leurs richesses posent trop de questions pour qu’ ils soient crédibles.
    Au moments cruciaux comme celui des contestations électorales ,ils ne seront pas crédibles pour apaiser la population tant leurs connexions avec Ibk est avérée.
    Avec leurs comportements,on voit que le MALI ressemble de plus en plus à un pays comme la Centrafrique où les structures de médiation ont disparu à cause de la cupidité des couches les plus importantes de la société.
    S’ils peuvent empêcher Ibk de se présenter,ce serait amélioré leurs images ternies .
    Si Ibk se présente,ils seront considérés comme ses alliés.
    S’ils osent intervenir après les contestations électorales ,ça va encore mettre de l’ huile sur le feu.
    Le Sud va aussi s’embrasser pour rejoindre le NORD.
    On est plus proche,si on ne l’est déjà des pays instables comme la RDC ou la Centrafrique avec possibilité de rejoindre la Somalie.

  2. Si les plus hautes personnalités religieuses : DICKO et HAIDARA arrivaient à faire fléchir IBK, afin qu’il se retire de la course a l’election presidentielle de 2018, il (IBK) sortirait par la porte honorable avec tous les honneurs. Mais il n’est pas evident qu’ils parviennent, pour diverses raisons: – 1) Pour IBK il a fait quelque chose, mais en realite tous les maliens honnetes savent que l’homme n’a honore a aucune promesse de campagne. Mieux il a enfoncé le pays dans des crises sans précédent . Tellement qu’il n’a pas d’autorité pour commander et surtout prendre des décisions allant dans l’intérêt supérieur de toute la nation. Sa gestion familiale des affaires publiques, avec l’implication à tous les niveaux des membres de sa famille. Les scandales et autres bref la mal gouvernance qui caractérise son régime sont des signes mauvais qui vont à l’encontre d’IBK. 2) le choix de ses collaborateurs qui ne disent pas la vérité , peut être par manque d’opportunite , puis qu’on dit qu’IBK est isole, ce qui parait vrai , lors de la confrontation sur son fameux projet de revision de la constitution, il n’a su qu’il etait seul qu’a moins de quelques heures de la fin de l’ultinatum des patriotes engages. Il a fallu impliquer des personnes de bonne volonte pour sauver son regime qui incontestablement allait chuter. Ces personnes sont connues : Encore les religieux (DICKO -HAIDARA etc…), les familles fondatrices de Bamako, le Representant Special du Secretaire General des Nations Unies au Mali, des anonymes . Sinon le pouvoir IBK etait fini. 3) les crises au Nord, IBK n’a pas ete la solution comme il l’avait promus lors de la campagne presidentielle de 2013, c’est bien lui qui est le probleme. Il a tout accorde aux groupes armes jusqu’a l’impossible : Reviser la constitution pour l’adapter a l’accord pour la paix et la reconciliation au Mali . Depuis son arrivee au pouvoir, les crimes sont perpetres au Nord quotidiennement et ont embrase tout le pays. 4) cet homme est sous la pression de la France, qui dicte ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire dans la résolution des crises au Mali. 5) Kidal malgré tout est hors du Mali, malgré son refus d’adherer a la Republique , la France oblige IBK a prendre Kidal en charge. 6) IBK n’a aucun bilan a presenter a l’electorat en 2018. 7) S’il se retire de lui meme, c’est bien pour la stabilite du pays, pour lui meme et ses partisans, mais en allant a la competition, il sera battu, sortira par le plafond. En 2018, les fraudes , indimidations, achat de conscience ne vont pas marcher, gare a lui s’il se proclame elu sur du faux. Ses Amis francais savent bien qu’IBK a ete elu en 2013 contre leur volonte, en 2018, il sera battu contre leur volonte.

  3. Le peuple est plus fort que Mahmoud Dicko et Haîdara. Ce sont d’ailleurs eux qui avaient induits les Maliens les plus cons en erreur, en les invitant au nom de Dieu, à voter pour l’enfer d’IBK. Et, ce n’était pas gratuit, ils avaient encaissés des valises pleines d’argent qu’on leur apportaient la nuit. C’est pour que dans les mosquées le lendemain, ils galvanisent leurs sbires incultes et analphabètes pour la plupart, en se faisant passer pour les portes voix du faux type qui les a payés. Cette fois, avec ou sans eux, les Maliens sont déjà préparés à reprendre leur destin en main. Plus aucun marabout corrompu ne viendra les détourner de leur choix. Qu’il s’agisse de Dicko, Haîdara ou des Chefs des Grandes familles de Bamako, leur place n’est pas aux côtés des politiciens. Ils doivent se tenir loin du pouvoir s’ils veulent prétendre arbitrer un jour, si un différent oppose les deux clans, dialoguer entre l’opposition et le pouvoir. Dès lors que leur présence aux côtés du pouvoir est connue, ils ne seraient plus crédibles pour arbitrer quoi que ce soit. C’est de cette manière que les Haîdara et Dicko se sont disqualifiés. Sur un plan politique, plus personne ne prête une oreille attentive à leurs discours démagogiques, plus pro-IBKistes que constructifs pour le pays. Ils savent qu’ils tiennent IBK par les couilles, mais, ils n’ont plus aucune emprise idéologique sur les fidèles qui ont fini par comprendre leur jeu de duplicité, entre eux et le pouvoir. Ils ne peuvent plus se servir des fidèles pour faire chanter l’incompétent Président. Le fait est qu’ils ne sont pas redistributeurs. Ils prennent tout pour eux, mais rien n’arrive dans l’escarcelle des électeurs, c’est pour Dieu leurs disent-ils à leurs cons. Depuis quand des campagnes politiques se mènent dans des mosquées? Avec le pouvoir IBK, les mosquées se sont transformées en tribunes pour les meetings électorales. C’est dans ces mêmes mosquées, que les leaders religieux sont entrain de se démarquer du pouvoir pour lequel ils avaient incités les gens à voter quatre ans plutôt. Et pendant quatre ans, les électeurs ont attendu qu’une seule des promesses du Président faites à eux par la voix de leurs Imams se réalise, en vain. Les quatre années sont passées comme dans un cauchemar. Il était temps, sinon, les érudits risquaient de payer au prix fort leur déviation. Comme quoi, politique ne rime pas forcément avec religion, leur fusion est explosive parfois. IBK n’a plus rien à faire que de redoubler de promesses, et les promesses électorales, n’y croient que les plus cons. Et, Clemenceau l’a dit; ” On ne ment jamais assez, que pendant une partie de chasse, la guerre ou pendant une campagne électorale”.

  4. Si les Maliens ne peuvent pas (par leur vote) se debarasser d’IBk, tant pis. Ces “leaders religieux” ne sont-ils pas les meme qui ont, en premier lieu, induis les gens en erreur? Accorder leurs trop d’importance et ils deviendront des charlattants pire que le “politicien” malien.

  5. “Et quiconque en dehors de Mahmoud Dicko, président du Haut conseil islamique du Mali et Ousmane Chérif Haïdara, Guide des Ançar, réussirait mieux une rare mission ? ” ?
    LE PEUPLE

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