Présidentielle 2018 : L’heure des clarifications décisives à l’Adema

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25ème anniversaire de: l’Adema : Le PASJ d’hier à aujourd’hui
La salle du palais de la culture lors des assises de l'Adema-PASJ (photo archives)

Les regards sont rivés depuis quelques mois et semaines sur le Parti de l’Abeille, une formation qui mène comme d’habitude la cadence des échéances électorales, en polarisant notamment les intérêts des observateurs surtout par les nuages et brouillards qui obscurcissent ses orientations politiques. Comme à la veille de chaque consultation présidentielle, en effet, les Ruchers consacrent plus du temps et de l’énergie aux querelles intestines et de clochers, aux contradictions internes qu’aux défis des rapports de forces sur l’échiquier politique national. Et le rendez-vous de 2018, selon toute vraisemblance, n’est pas en train de déroger à cette règle. A en juger tout au moins par les bourrasques qui agitent une Ruche à la croisée des chemins, tant elle est tiraillée entre l’aventure de se lancer dans une conquête de la magistrature suprême par ses moyens propres et la prudence qui consiste à ménager ses efforts pour sauter sur des opportunités plus plausibles de rebondir. Ce sont là les deux courants qui traversent un Pasj qui se remet péniblement des déchirures et convalescences causées par les bouleversements survenus sur la scène politique malienne depuis 2013.

Après un répit observé au lendemain de ses dernières assises nationales – un conclave qui avait donné un avant-goût assez édifiant sur leur ampleur -, le choc des tendances a dû reprendre de la vigueur dans la foulée du remaniement ministériel si diversement perçu qu’il est loin d’avoir contribué à rehausser la confiance entre le pouvoir sortant et les adeptes d’une rupture entre l’Adéma et Koulouba. Conséquence : l’avènement du Gouvernement d’Abdoulaye Idrissa Maïga devait donner lieu à des débats d’épiciers sur le choix des représentants du Pasj pourtant conforté par deux portefeuilles supplémentaires dans la nouvelle équipe. En plus du ministre du commerce et porte-parole du gouvernement, Abdoul Karim Konaté, dans son escarcelle se retrouve le portefeuille des mines détenu par le président du parti Tiémoko Sangaré, celui de l’Aménagement du territoire et de la Population par le secrétaire politique Tiemoko A T Diarra, puis dans une certaine mesure le département des Droits de l’Homme et de Réforme de l’Etat affecté à Me Kassoum Tapo, ancien parlementaire de la Ruche. Les rapports entre le Parti de l’Abeille et le pouvoir d’IBK tiennent en outre sur une kyrielle d’autres responsabilités stratégiques qui illustrent tout autant le niveau de participation du Pasj à la gestion régalienne. Est-ce suffisant pour que la Ruche brûle ses Dieux en renonçant à ses ambitions propres au profit d’une réélection d’IBK ? La question pend sur les lèvres de nombreux militants de la Ruche pour qui un partenariat avec un pouvoir n’est ni une bourse des consciences ni un comptoir d’esclavage politique. La bienséance éthique la plus répandue en la matière recommande néanmoins de tirer au clair la question de cette présence aussi dense des Abeilles dans les strapontins et maroquins d’un régime qui n’est pas le sien propre. Et, à en croire nos sources, un pas de géant dans ce sens a été franchi, la semaine dernière, à l’issue d’une réunion quelque peu houleuse où les Abeilles ont convenu d’approfondir la réflexion en ayant comme de référence le résultat des travaux d’une Commission conduite par l’ancien ministre Moustapha Dicko. En attendant de pénétrer les secrets dudit document, il est loisible de comprendre qu’un éventail de schémas et scenarii s’offrent à une famille d’Abeilles d’ores et déjà limités quant au choix du porte-drapeau en cas d’option pour la candidature interne. Et pour cause, la carte Dioncounda Traoré étant plus qu’hypothétique, il parait difficile d’opérer un choix qui fasse qui ratisse suffisamment large pour épargner au Pasj un présidentielle moins glorieuse que celle de 2013. Il reste dès lors à rassembler suffisamment autour un schéma qui aille au-delà des passions et pulsions militantes à la dimension des pâquerettes en préserver une notoriété politique qui résiste jusqu’ici à toutes les bourrasques internes et externes

La Rédaction.

 

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1 commentaire

  1. L’augmentation du quota des ministre Adema/PASJ est suspecte. Aussi, ” dans une certaine mesure le département des Droits de l’Homme et de Réforme de l’État affecté à Me Kassoum Tapo, ancien parlementaire de la Ruche”. Là aussi, il y a suspicion. On veut faire porter le projet de reforme constitutionnel par un cadre Adema pour avoir le soutien des députés Adema sans les quels le projet ne peut recueillir les 2/3 de voix indispensables à son adoption. Il faut être vigilent avec ce pouvoir malade et incurable.

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