Pendant que les d »bats étaient rage à l’Assemblée nationale, même dans la rue et les états-majors politiques, pour le vote de la loi de révision de la Constitution du 25 février 1992, les deux principaux leaders de l’opposition avaient pris d’assaut les capitales occidentales, en quête de parrains dans la perspective de la présidentielle de 2018.
Ainsi, il nous est revenu que le chef de « la longue » file de l’opposition, Soumaïla Cissé, était à Washington, dans la capitale américaine pour avoir la bénédiction de Donald Trump ? Son rival, Modibo Sidibé, président des FARE, était à Bordeau où il a pris part à un forum de prospectives et d’innovations. Dans les deux cas, ces leaders de l’opposition étaient en quête de parrains pour la présidentielle de 2018. Si le chef de file de l’opposition s’est rendu à Washington, sans tambour ni trompète, ce fut très loin le cas pour Modibo Sidibé. En témoigne le matraquage médiatique dont la visite de l’ancien Premier ministre a fait l’objet dans la presse et sur les réseaux sociaux. Une manière de montrer que le président des FARE est soutenu par Paris.
Selon de sources concordantes, le président de l’URD s’était rendu à Washington pour prendre attache avec l’administration de Donald Trump dans la perspective d’un éventuel à sa candidature pour la présidentielle de 2018. Selon nos informations, il était invité par Washington pour prendre langue avec lui et il semble que le voyage a été concluant. C’est à cause de ce déplacement dans le pays de l’oncle Sam que le chef de file de l’opposition a manqué le rendez-vous du vote par l’Assemblée nationale de la nouvelle Constitution.
De son côté, Modibo Sidibé était à Bordeaux où il a pris part à la Conférence inaugurale de la fondation « prospectives et innovations » sur le thème « Démocratie, Sécurité et Développement ». C’est vrai que la droite n’est plus au pouvoir en France, mais Alain Jupé et Jean Pierre Raffarin demeurent de puissants lobbys qui pourraient influencer par rapport à un éventuel soutien de la France à un candidat à la présidentielle au Mali. Ils pourraient ouvrir beaucoup de portes, notamment celle de l’Elysée à l’ancien Premier ministre, Modibo Sidibé. Après Bordeaux, il s’est rendu dans la capitale française où il a échangé avec un groupe de ses supporteurs dans l’hexagone.
La cour aux leaders religieux
Soumaïla Cissé aussi ?
Après la présidentielle de 2013 où les hommes ont pesé de tout leur poids pour élire le Président IBK à la magistrature suprême, le parti de Soumaïla Cissé, l’Urd tout comme plusieurs autres formations politiques, à l’occasion de plusieurs de sorties médiatiques, a appelé que les religieux quittent le champ. Une démarche salutaire ! Seulement voilà : à l’approche de la présidentielle de 2018, la quête de l’électorat religieux semble pousser le président de l’Urd à aller à l’encontre de cette profession de foi. Et pour cause : le chef de file de l’opposition est présenté ses condoléances au très respecté chérif de Nioro, Mohamed Ould Cheickna dit Bouillé, suite au décès de l’un de ses fils récemment. Alors questions : pour quelles raisons, si ce n‘est politique, Soumaïla Cissé est-il parti présenter ses condoléances à Bouillé ? Quel est ce lien qui le lie au chérif de Nioro ? N’est-ce pas cela la cour aux leaders religieux ? On se rappelle que le Président de la République avait personnellement participé aux obsèques du fils du chérif de Nioro.
Rassemblées par Youssouf Bamey