Présidentielle 2018 : L’ADEMA refuse d’ouvrir la procédure de la candidature interne

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Les frondeurs et les partisans d’un soutien au candidat de la Majorité présidentielle ne parviennent toujours pas à accorder leurs violons

A huit mois du scrutin présidentiel, les militants de l’ancien parti au pouvoir ne savent toujours pas si leur parti sera présent ou non sur la ligne de départ de la présidentielle prochaine. En effet, les activistes du parti, sous l’égide de Hamada Soukouna, à la fois vice-président du parti, non moins 2ème vice-président de l’Assemblée nationale, élu à Yélimané, ont demandé et obtenu le mercredi 4 octobre une réunion autour de la procédure de désignation du candidat du parti à l’élection présidentielle de l’an prochain. Cette rencontre, que certains voulaient comme « spéciale », a été programmée dans le cadre des réunions hebdomadaires du Comité exécutif. Elle a donc eu lieu au siège du parti, à Bamako-Coura.

Pour une des rares fois, nombreux sont ceux qui ont répondu présents à cette séance. De part et d’autre, on a fait appel au banc et l’arrière-ban, pour peser dans les débats.

Le chef de file des frondeurs (partisans d’un candidat interne), qui s’était déjà entendu avec les siens sur la démarche à suivre, a assené les coups habituels (on veut tuer le parti, les militants sont démobilisés, certains travaillent contre l’intérêt du parti…) Au finish, il a laissé entendre que « la procédure de désignation du candidat du parti doit être ouverte ici et maintenant ».

La réplique ne s’est pas fait attendre de l’autre côté. Le tout puissant chargé de communication, Yaya Sangaré, en phase avec les membres du gouvernement ADEMA et une bonne partie des députés, et bien d’autres, a fait savoir que le moment n’est pas arrivé.

Les uns ont expliqué que le PASJ n’a pas les ressources financières nécessaires pour aller à la présidentielle, surtout qu’il est endetté auprès de la BMS. Son TF sis à Hamdallaye ACI est toujours en gage au niveau de cette banque qui lui a prêté de l’argent à la faveur des dernières communales qui lui ont permis de dépasser l’URD en termes de conseillers et de se classer 2ème après le RPM. Ce groupe a jugé utile de réserver les maigres sous existants pour les législatives, afin d’engranger beaucoup de sièges et de s’imposer davantage à celui qui sera élu. L’allusion est claire, il s’agit d’IBK que cette alliance entend soutenir.

Les autres sont descendus à bras raccourcis sur Hamadaou Soukouna, en lui rappelant qu’il n’a jamais soutenu un candidat ADEMA. En 2002, il a préféré le candidat ATT à celui des rouges et blancs, Soumaïla Cissé. En 2013, lui et son ami d’alors, Iba N’Diaye ont saboté la candidature de Dramane Dembelé et ont choisi Soumi champion contre IBK, que le parti a demandé de soutenir au second tour. Ensuite, ils lui ont dit, qu’il suffit de désigner un candidat à l’interne pour qu’il récidive. En clair, ses camarades lui ont fait savoir qu’il est très mal placé pour défendre une candidature interne.

En tout cas, à l’issue des débats, le Comité exécutif a refusé de lancer la procédure de désignation d’un candidat ADEMA.

En clair, les partisans d’un éventuel soutien à IBK sont largement plus nombreux que les autres. C’est pourquoi, dans leur stratégie politique, ils jouent au dilatoire pour ne pas se donner le temps requis pour la tenue d’un choix judicieux d’un candidat interne. A l’allure où vont les choses, il sera difficile pour les Abeilles d’enclencher une quelconque procédure. Si celle-ci devait être emmanchée, dans les conditions actuelles, le parti serait en lambeaux à l’arrivée.

Ce risque très probable pourrait justifier l’attitude des responsables actuels du parti, jouer au dilatoire pour obtenir le résultat escompté.

Elhadj Chahana Takiou

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1 commentaire

  1. Pas de désignation de candidats dans la ruche, adieu à nos voix. Personne encore à l’ADEAMA , ne peut faire du commerce avec nos voix. Nous nous sommes battu avec nos fonds propres pour élire nos conseillers. Aucun sou du parti. Chercher au niveau du CE à qui ces sommes ont été destinés. Bientôt les élections, on verra qui est qui. Tièmoko à Manakoro et Yaya à yanfolila. Vous utilisez l’effort des militants contre eux. S’ils ont pris crédit avec la BMS, qu’ils remboursent car c’est les militants qui financent leur propre campagne. Soit l’ADEAMA présente son candidat ou des militants de l’ADEAMA sont candidats. Ils peuvent bloquer ce processus mais ne peuvent pas empêcher les uns et les autres de quitter. Et après? en un mot Tièmoko est dangereux

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