Présidentielle 2018 : L’Adéma continue d’entretenir le flou

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Adema PASJ
Section VI Adema-Pasj

La question du soutien de l’Adema PASJ à la candidature du président de la République Ibrahim Boubacar Keita, en 2018, n’a définitivement pas été tranchée. À la suite de la réunion des cadres du parti, une déclaration a été faite. Dans laquelle, le comité exécutif du parti reste flou. Pour bon nombre de Maliens, la montagne a accouché d’une souris. Au lieu d’annoncer la candidature du parti en 2018, le Comité exécutif a conclu sur la nécessité d’inscrire ses actions dans le cadre d’une coalition forte de partis politiques fondée sur une nouvelle offre politique, condition indispensable à toute victoire en 2018. Un soutien à la candidature d’IBK dans le cadre d’une coalition forte n’est donc pas exclu au sein de la ruche. 

Selon une déclaration du parti, le Comité exécutif de l’Adema-PASJ s’est réuni à l’Hôtel Timbouctou (Commune VI-Bamako), le samedi 22 juillet 2017 sous la présidence du Professeur Tiémoko Sangaré, président du parti. «Le Comité Exécutif, au cours de cette importante réunion, a procédé à une analyse approfondie du rapport de la Commission présidée par le camarade Moustapha Dicko relatif à la reconstitution de la Grande famille Adema-PASJ, à la création d’un pôle de gauche et au positionnement du parti, en vue des élections générales de 2018.

À l’issue des débats, le Comité Exécutif a félicité la commission et adopté ledit rapport. Il a en outre pris d’importantes décisions concourant à la cohésion du parti, à la réaffirmation de son identité et de son leadership sur l’échiquier politique national et à son engagement à bâtir un Mali un et indivisible, démocratique, laïc et social.

Le Comité Exécutif, en application de la recommandation issue de la 15è Conférence nationale, tenue à Bamako, le 25 mars 2017 «d’enclencher, dans les meilleurs délais le processus de désignation de son candidat à l’élection présidentielle de 2018», prendra les dispositions en vue d’assurer la participation du parti à ladite élection.

Le Comité exécutif a conclu sur la nécessité d’inscrire ses actions dans le cadre d’une coalition forte de Partis fondée sur une Nouvelle Offre Politique, condition indispensable à toute victoire en 2018. À cette fin, le Comité Exécutif élaborera dans les meilleurs délais, un projet de plateforme politique assortie d’un programme.

Cette plateforme servira de base de négociation autour des conditions de soutien au candidat rassembleur et consensuel issu des rangs du Parti, le cas échéant, du candidat issu de la coalition d’un ensemble de partis politiques.

Le Comité Exécutif en appelle à tous les militants, militantes et sympathisants du parti à plus de cohésion et d’entente dans un nouvel élan de solidarité, de travail et de justice indispensable au rayonnement du parti et aux victoires du parti pour les prochaines élections générales».

En lisant cette déclaration, la position de la deuxième force politique au Mali reste  floue. Aucune position claire concernant le choix de candidature en 2018. Dans le communiqué, les cadres parlent de la nécessité de s’inscrire dans le cadre d’une coalition forte de partis fondée sur une nouvelle offre politique, condition indispensable à toute victoire en 2018. Pour ce faire, le Comité exécutif dit vouloir élaborer dans les meilleurs délais, un projet de plateforme politique assortie d’un programme.

De quelle plateforme politique s’agit-il en dehors de la convention des partis politiques de la majorité dont l’Adema est déjà membre ? Avec une telle déclaration, la position du parti reste indéterminée pour l’instant. Une seule chose est sûre, le parti a toujours trois options avant 2018. La première option reste la Convention des partis politiques de la majorité et IBK comme candidat en 2018. Dans ce cas, l’Adema peut réclamer un nouveau rôle plus important au sein de la convention. Le parti peut également demander au président IBK de revoir sa politique de plus en plus contestée par les Maliens.

La deuxième option pour l’Adema est de rejoindre l’opposition pour former une plateforme et choisir un candidat unique contre le président IBK. Cette option reste peu fructueuse pour les cadres du parti. Venu à la dernière heure, malgré la force du parti, l’Adema sera toujours mis en second rang. Le parti aura donc le choix d’accepter ce rôle secondaire et cohabiter avec des cadres comme Soumaïla Cissé, Oumar Mariko et Amadou Thiam.

La troisième option, à laquelle beaucoup de Maliens s’attendaient, est sans nul doute une candidature du parti Adema en 2018. Même si le parti n’est pas, pour l’instant, favorable à une telle option, cette dernière semble être aujourd’hui le choix de la majorité des militants de la ruche. En politique tout est possible, les prochains mois nous édifieront davantage.

Wassolo

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