Présidentielle 2018 : La DDHP-Minusma œuvre pour des élections respectueuses des droits de l’Homme

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La DDHP-Minusma œuvre pour des élections respectueuses

L’hôtel Onomo de Bamako a abrité le mercredi 18 juillet 2018 la cérémonie d’ouverture de l’atelier de renforcement des capacités de la société civile sur le monitoring des élections durant la période électorale. Cet atelier de trois jours organisé par la Division des droits de l’Homme et de la protection (DDHP) de la MINUSMA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali) a pour objectif général de renforcer les capacités et les compétences des organisations de la société civile dans le domaine de l’observation du processus électoral. Au cours de la cérémonie d’ouverture des travaux, le directeur de DDHP de la Minusma, Guillaume Ngefa a souhaité la tenue d’élections apaisées et respectueuses des droits de l’Homme.

La cérémonie d’ouverture de cet atelier de trois jours était présidée par le représentant du ministre des Droits de l’Homme, Abraham Bengaly, en présence du directeur de DDHP de la Minusma, Guillaume Ngefa, du représentant de la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH), Mahamane Maïga et d’autres personnalités. Dans son discours, Guillaume Ngefa a souhaité la tenue au Mali d’élections apaisées et respectueuses des droits de l’Homme. « Après les professionnels des médias la semaine dernière, la Division des droits de l’Homme et de la protection débute aujourd’hui cet atelier national de renforcement des capacités avec les organisations de la société civile. Nos bureaux régionaux de Gao, Mopti, Kidal, Ménaka et Tombouctou ont également organisé des sessions de formations et de sensibilisation des différents acteurs locaux sur la thématique des droits de l’Homme en période électorale », a-t-il dit.

Par ailleurs, il dira que la DDHP se propose d’élaborer conjointement avec les organisations de la société civile un guide pratique sur l’observation des droits de l’Homme dans les processus électoraux au Mali. Pour sa part, le représentant de la CNDH, Mahamane Maïga, a fait savoir que cet atelier est opportun car intervient dans le  cadre du processus électoral. Avant d’ajouter que l’un des rôles de la CNDH est de promouvoir les droits humains.

Enfin, il a souhaité que les violations et abus des droits de l’Homme fassent l’objet de documentation. Aux dires du représentant du ministre des Droits de l’Homme, Abraham Bengaly, pendant la période électorale, certains droits peuvent être plus restreints ou menacés, notamment en ce qui concerne la liberté de réunion et d’association ainsi que la liberté d’expression. Pour lui, cela peut parfois conduire à de graves violations des droits de l’Homme telles que les arrestations et détentions arbitraires, les mauvais traitements, la torture, les exécutions extrajudiciaires et les disparitions forcées.

A l’en croire, le présent atelier revêt une importance particulière car offre l’opportunité de doter les défenseurs des droits de l’Homme des outils et méthodes en vue d’une meilleure surveillance des élections. A ses dires, pour qu’une élection soit équitable, elle doit se dérouler dans des conditions identiques pour tous, ce qui suppose une gestion impartiale du processus électoral, un suffrage universel et des bureaux de vote accessibles, un décompte transparent des voix, un accès équitable aux médias publics.

Il a également signalé que le non-respect des libertés peut être source de tensions et d’insécurité dans le contexte des élections. « Je suis convaincu que vos actions permettront aux autorités politiques et administratives de prendre des mesures correctives afin d’assurer une plus grande fiabilité du processus électoral », a conclu le secrétaire général du ministère des Droits de l’Homme.

Aguibou Sogodogo

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