Présidentielle 2018 : IBK peut-il compter sur ses soutiens alimentaires ?

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Le Président de la République, Son Excellence Monsieur Ibrahim Boubacar KEITA, a reçut ce 4 juin 2014, la classe politique malienne (majorité et l’opposition) photo archives

Les contestations autour du projet (avorté) de la révision constitutionnelle ont prouvé l’énormité du fossé entre le président IBK et une frange importante de l’opinion malienne. A 10 mois de la présidentielle de 2018, IBK peut-il reconquérir l’estime des Maliens ? Le doute est permis. Dès lors, le Mansa ne peut compter que sur des partis alimentaires qui gravitent autour du pouvoir.

En effet, les spéculations commencent à envahir le champ politique. Aussi, des candidatures sont déjà annoncées, alors que d’autres se préparent.

En outre, des questions sont posées au sein d’une opinion malienne visiblement pressée de voir la fin de ce calvaire qu’est le mandat d’Ibrahim Boubacar Keïta. Celui-ci sera-t-il candidat à sa propre succession ? Ou empruntera-t-il la voie de la sagesse en tirant les leçons de son échec ? Quelle sera l’attitude de son entourage dont certains membres ont, en quatre ans, fait main basse sur la République ? Pour l’instant, le constat est amer pour IBK dont le plébiscite (plus de 77% des voix à la présidentielle de 2013) a viré au cauchemar pour les Maliens. Quel cauchemar !

En effet, c’est une lapalissade que de dire que « la situation est grave », ou que « le pays va mal », ou encore que « nous nous sommes trompés de choix ». Les Maliens, écartelés entre une crise financière sans précédent et une insécurité chronique, ne savent plus à quel saint se vouer. Conséquence ? Ils ne sont pas prêts de se laisser entrainer dans une nouvelle aventure avec IBK. Ses multiples incantations lors de la campagne présidentielle de 2013, ses promesses creuses et ses flots de larmes ont montré toutes leurs limites, à l’exercice du pouvoir. « Nous n’allons plus commettre un second yabé. On attend 2018 pour opérer le changement… », déclare un cadre de l’administration publique qui avait voté pour IBK en 2013. Il fait partie de ces nombreux Maliens qui, aujourd’hui, ne cachent pas leur déception face à la gestion instaurée depuis 4 ans. Alors sur qui le chef de l’Etat peut-il compter pour briguer éventuellement un second mandat?

Derrière IBK, il y a une alliance politique constituée avec des partis, souvent moribonds et dont les leaders ont rejoint la table avec l’espoir d’être servis pendant le festin.

 Gestion monarchique…

C’est pourquoi, en guise de « soutien alimentaire » IBK n’en manque pas. Du moins sur les lèvres ! En réalité la plupart des soutiens et/ou alliances politiques autour du président ont une faible audience auprès des Maliens, à commencer par la Convention des partis politiques de la majorité présidentielle (CPM). Cette alliance regroupe en son sein, l’écrasante majorité des partis que compte le paysage politique malien. Et dont la quasi-totalité a accompagné tous les précédents régimes, d’AOK à ATT. Que peuvent-ils apporter à IBK ? Rien ! Les récents événements autour de la révision constitutionnelle ont apporté la preuve…

Face à la timidité du soutien qu’il attend de ses alliés, IBK a, à plusieurs reprises, fait part de sa déception. Il voulait des partisans plus présents, plus offensifs, pour défendre son action (?) à la tête de l’Etat.

Et pour apporter une réponse à cette interpellation, l’opportuniste Tiéman Hubert Coulibaly, avait imaginé la création d’une alliance « présidentielle » : l’Alliance des forces démocratiques pour le Mali (Afd-Mali). Cette alliance hétéroclite est à l’image de la CMP, composée de micros partis, tous dirigé par des champions en voltige.

Entre la CMP, l’Afd-Mali, le RPM et les groupuscules, souvent crées par des affidés du pouvoir, les conflits de positionnement et d’intérêts font rage. Chacun essayant de tirer son épingle du jeu pour des intérêts inavoués. Et au fur et à mesure que l’on s’achemine vers la fin du mandat, IBK découvrira, sans doute, les vraies intentions des uns et des autres.

Au-delà, la « Solitude » du pouvoir qui semble aujourd’hui le marquer, est la conséquence d’une gestion monarchique qu’il a, lui-même, voulu dès le début de son mandat. Entouré par la famille et le clan, IBK semble s’inspirer de ses amis feus Eyadema du Togo et Bongo du Gabon. Autre pays, autres réalités !

CH Sylla

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2 COMMENTAIRES

  1. Ibk le sait,mieux que quiconque,que les opportunistes ne sont pas fiables.
    Il en fait parti.
    BONGO et EYADEMA n’ont pas été ses amis,mais ses patrons.
    Lui aussi leurs faisait la courbette pour avoir leurs faveurs comme il en exige à d’autres aujourd’hui pour bénéficier ses faveurs.
    La non fiabilité des opportunistes,il en a fait voir à ALPHA OUMAR KONARE qui croyait valablement en lui en l’aidant à prendre la tête du parti au pouvoir face à Mohamed LAMINE TRAORÉ le vice-président du parti.
    Il a abandonné ALPHA OUMAR KONARE quand il s’est agit de quitter son poste de premier ministre .
    Il voulait la présidence en tant que premier ministre et président du parti au pouvoir,pas en dehors de la primature.
    Autrement équivaut à une trahison.
    Lui et ses thuriféraires dont certains l’ont abandonné pour revenir à l’ ADEMA ont crié sur tous les toits à la trahison.
    Il a subitement oublié que celui qu’ il accuse de traite l’ a aidé à accéder au sommet de l’ ÉTAT et du parti au pouvoir.
    C’est le lot de tous les opportunistes.Ils n’ont que leurs intérêts en ligne de vision.
    Si leurs intérêts ne sont plus d’actualité,ils t’ abandonnent en trouvant toujours des prétextes farfelus comme celui du genre si on était pas là il aurait perdu son pouvoir.
    Les opportunistes d’Ibk sont prêts à lui répéter ce que, lui, a osé dire à AOK:LE SAUVEUR DE SON RÉGIME.

  2. C’est fini ça. Les Maliens ne sont pas fous pour voter une seconde fois ce crétin. La fin du calvaire c’est dans quelques mois. L’incapable et incompétent Président va devoir foutre le camps afin que les Maliens puissent se remettre à espérer. Quelques soient les soutiens alimentaires, IBK sait en âme et conscience qu’il n’a aucune chance de gagner. Il faut que les Maliens soient frappés de cécité collective et d’Alzheimer à la fois pour donner leur suffrage à ce voleur une seconde fois, ce qui s’apparentera à un suicide collectif. Personne ne veut plus entendre parler de second mandat pour un assassin de son propre peuple. IBK est le plus mauvais chef d’état de toute l’Afrique de l’Ouest c’est pourquoi, en dehors de Issoufi du Niger un bidon comme lui et d’Alpha Condé, il n’a aucun ami. Personne ne veut de lui dans la sous-région. Il est infréquentable puisque lié à la mafia corse, les autres ne voudraient pas être embarqués dans ses affaires troubles. Le départ d’IBK sera le plus grand bien que le bon Dieu puisse faire aux Maliens. Cette racaille a tué le Mali.

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