Présidentielle 2018 : Faillite d’une opposition qui veut gagner des élections perdues d’avance

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Dans tous les grins du pays, salons feutrés de Bamako, presse écrite, chaines de télés nationales et fora de l’intelligentsia malienne, les élections présidentielles de Juillet 2018 font jaser plus d’un. Dans une pré-campagne mouvementée, près de 30 candidats ont entamé leur bataille pour le fauteuil présidentiel qu’occupe Ibrahim Boubacar Keita (IBK) depuis 2013, et chacun croit fermement en sa victoire. « Tout sauf IBK ! » crient certains ; « Boua ta bla ! » – en Français, « le patriarche ne lâchera pas ! » – chantent d’autres. Malgré les prises de position en faveur d’IBK, les revers de médaille dans le camp opposé et les attaques personnelles acerbes qui sont de bonne guerre, aucun candidat ne semble sortir du lot et faire mouche face au président sortant qui reste le favori à cette élection. Depuis Février 2015, l’opposition malienne bénéficie d’un statut officiel lui permettant d’exercer un contre-pouvoir… Le bilan de cette opposition, on en parle ?

UNE OPPOSITION SANS PROPOSITION

« S’opposer n’est autre que proposer. Une opposition sans proposition n’est qu’un mouvement d’humeur » disait l’écrivain Robert Sabatier. Qu’est-ce qu’elle est de mauvaise humeur cette opposition ! Contrairement à la présidentielle de 2013 qui se tenait quelques mois après une rébellion séparatiste, un coup d’Etat et une invasion islamiste dans le nord du pays, l’élection présidentielle 2018 est sans saveur ni odeur. En 2013, les objectifs de l’élection ainsi que les programmes des candidats étaient connus et aisément identifiables : les Maliens allaient aux urnes pour élire la personne qui résoudrait les tourmentes du pays. 5 ans plus tard, l’élection présidentielle est devenue une affaire de personne. Pour ou contre IBK, chacun y va bon train, chacun travaille à décrédibiliser l’action gouvernementale en espérant que les électeurs le voient comme le sauveur, celui qui ferait bien mieux s’il gouvernait de la colline. Pourtant, en 5 ans d’opposition dans les moments les plus difficiles de l’Histoire du pays, c’était bien l’occasion de se retrousser les manches et travailler en partenariat étroit avec un Président qui semble n’avoir jamais fermé les portes aux bonnes volontés. Au lieu de cela, le slogan a clairement été « plus je lui ferai perdre sa crédibilité, plus j’aurai des chances de prendre sa place en 2018 ».

L’ALTERNANCE, OUI MAIS LAQUELLE ?

« Passer sa vie dans l’opposition est pour un homme politique ce que serait pour un poète se condamner à lire et à juger les vers des autres » selon le Président Georges Pompidou. A 68 ans, celui qui s’était donné les pouvoirs du contre-pouvoir, sans les exercer, prétend, tout à coup, soudainement, incarner l’alternance dont le pays a besoin. Haaan ? Pendant qu’il gardait le silence dans l’hémicycle, d’autres députés ont donné l’exemple d’un leadership et d’une compréhension des institutions en interpellant directement les Ministres et en les faisant passer à la barre. C’est bien cela qu’on attendait de « Soumi champion » ! Pardon, de l’Honorable SoumailaCisse, Chef de file de l’Opposition. Il s’est maintenant réveillé, dès l’annonce de l’échéance présidentielle faite, et nous devons le prendre au sérieux. Ça se complique dans nos têtes.

DES MOUVEMENTS A N’EN PLUS FINIR. ET SI ON ARRETAIT LE FOLKLORE ?

La semaine dernière, le Collectif pour la Défense de la République (CDR), dirigé par Rasta Bathily, a désigné Soumaila Cissé comme son candidat. Prétendons que le CDR soit un collectif crédible. Malienw ! Rappelez-vous que le CDR n’a jusque-là démontré que très peu de respect envers la République et ses institutions. Par ailleurs, il est maintenant difficile de recenser les mouvements qui poussent maintenant comme des champignons partout au Mali. Aucune vision si ce n’est celle de ressembler au mouvement « En Marche » d’Emmanuel Macron. Ça devient ridicule et Il faut arrêter je pense.

L’HEURE A SONNÉ ! ON SE RÉVEILLE ?

Au Mali il n’y a pas « une opposition » mais des candidats de l’opposition. Une opposition qui se réveille subitement à la veille d’une élection pour prétendre défendre les intérêts du peuple est une opposition démagogue et manipulatrice. Ceux à qui des pouvoirs ont été donnés pour rééquilibrer la lutte politique contre le parti au pouvoir et interpeller les dirigeants du pays, sont aussi responsables que le pouvoir en place. Ne plus donner d’attributs divins à un président de la république qui n’est ni omniscient, ni omnipotent, nous ferait énormément de bien. Organiser des marches sans buts ni objectifs n’est pas la réponse. Travailler au-delà des clivages politiques, par des critiques constructives et en rapprochant le pouvoir en place, voilà le travail d’intérêt public !

Signé : Naney C. (1er Juillet 2018)

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5 COMMENTAIRES

  1. De l’histoire contemporaine du Mali c’est la première fois que le budget nationale prenne en charge entièrement les frais des élections présidentielles soit une prévision de 45 milliards. Or après le 26 Mars 91 qu’ est ce que le Mali n’a pas reçu comme aide et subvention ? Au moins avec IBK c’est le début de la souveraineté retrouvée.
    Il ne faut pas aussi que l’opposition comme à Africable se donne la liberté de dire que la distribution des cartes d’électeur est un échec après avoir été comblée de son exigence de fausse requête il y a à peine 2 mois et demi. Une requête qui aurait coûtée plus de 3 milliards et plus avec les incidents de Kéniéba, encore sur budget national et malgré “les gaspillages” passés dont vous faites allusion

  2. Le Chef de “fil” de l’opposition c’est quoi?. Le titre de cet article me rappelle un livre du Colombien, Nobel de Littérature ” Chronique d’une mort annoncée”. La mort de l’opposition politique malienne est déjà consommée. En réalité il n’y a que deux opposants politiques de part le contenu de leur programme politique: Oumar Mariko et Check Modibo Diarra. Le Chef de “File”, (je ne dis pas Chef de “Fil” ) est Mariko. Soumaila va se faire pendre avec un “fil” et non avec “une corde”

  3. Un article qui trahit la peur des partisans du président sortant.
    Il y a t’il le seul chef de fil de l’ opposition en face d’Ibk?
    Pourquoi tant de critiques sur un des 24 candidats?
    N’est ce pas qu’ ils sont conscients qu’ il a les aptitudes intellectuelles,les assises politiques,les relations internationales pour empêcher le président de REMPILER?
    En démocratie le président sortant se défend avec son BILAN,ces concurrents,pas seulement l’opposition,agissent pour démontrer le contraire,convaincre que s’ils sont élus ce serait plus meilleur.
    Si le bilan n’est pas bon logiquement les oppositions sont prises au sérieux.
    Le plus crédible,plus assis politiquement monte dans les sondages.
    C’EST PARCE QUE LE BILAN D’IBRAHIM BOUBACAR KEITA N’EST PAS BON QUE SOUMAILA CISSE EST NATURELLEMENT PERÇU COMME LE SAUVEUR D’UN PAYS EN DÉRIVE.
    IBK,lui-même,a mené campagne pour le chef de file de l’ opposition par ses actes posés pendant l’exercice du pouvoir.
    A t’il fait ce qu’ il a promis?
    RAMENER la paix?
    Unifier le pays?
    Lutter farouchement contre la corruption?
    IBK aurait réalisé ces trois objectifs nécessaires à la survie du pays,on ne parlerai pas de SOUMAILA CISSE aujourd’hui.
    Le CDR n’aurait pas existé,les personnalités qui se mobilisent pour le chef de fil de l’ opposition l’auraient fait pour le président sortant.
    L’électorat malien se sent trahi par IBRAHIM BOUBACAR KEITA qui a promis de leur rendre leur honneur.
    Sous sa présidence,l’humiliation a été permanente,la plus retentissante étant la défaite de l’ ARMÉE MALIENNE en mai 2014,dîner avec les vainqueurs et assassins de nos hauts fonctionnaires…
    Les MALIENS se mobilisent pour VOTER CONTRE IBK,pas pour le chef de fil de l’opposition.
    SOUMAILA CISSE ,à cause de l’implantation de son parti et aussi sa personnalité posée et réfléchie,bénéficie de ce mécontentement généralisé du peuple.
    ATTAQUER SOUMAILA CISSE EST CONTREPRODUCTIF.
    C’EST LE PRÉSIDENT SORTANT QUI L’A MIS HAUT.
    IBK et ses thuriféraires ont intérêt à chercher d’autres stratégies que celles consistant à dénigrer le chef de fil de l’opposition.
    Le président sortant a eu l’avantage d’exercer le pouvoir,MONTRER ce qu’ il vaut réellement.
    C’est ce qu’ il a fait qui doit être mis en avant,non s’en prendre à son opposant principal.
    On a l’impression ,avec les agissements des thuriféraires d’Ibk,que c’est SOUMAILA CISSE qui exerce le pouvoir.
    C’est la conséquence d’un mauvais BILAN.
    IBK n’a t’il pas agit ainsi quand il a quitté la primature et la présidence de l’ ADEMA-PASJ :RENDRE LES AUTRES RESPONSABLES DE SON MAUVAIS TRAVAIL.
    IBK A t’il,un jour,fait le bilan de son passage à la primature,à la présidence de l’ ADEMA-PASJ ?
    N’est il pas entrain d’éviter de faire son BILAN en s’attaquant à SOUMAILA CISSE comme il s’est attaqué à ALPHA OUMAR KONARE pour cacher sa médiocrité?
    La médiocrité est le problème principal de ce pays.

  4. Un veritable torchon cet article. Ton IBK a mis le Mali par terre, souviens-toi qu’IBK est parti faire compagne a Kidal, Gao, Tombouctou, etc. mais aujourd’hui apres 5 annees de pilotage a vue et d’immaturite politique IBK ne peut pas mettre pieds dans aucune de ces localites, ton Bou a completement echoue et il faut la’dmettre et qu’il laisse la place a une/un autre Malienne/Malien pour nous sortir des la mort quotidienne, de la pauvrete, de la maladie et de la souffrance

  5. 👤QUE FAIRE?…C EST PAS LA GUEULE QUI FAIT L HOMME, LE PEUPLE VOIT TOUT!👤
    😊🔆MON CANDIDAT EST CELUI QUI PEUT DEFENDRE MON PEUPLE DE L IDIOTIE RELIGIEUSE ABRAHAMIQUE ET PROTEGER LA TERRE DES FAAROHS NOIRS DES ENVAHISSEURS ABRAHAMIQUES!…DONC UN HOMME TCHIE FAAROH NI ISLAMISE NI CHRISTIANISE NI EUROPO ABRAHAMISE NI DE SURPLUS ARABISE! …UN HOMME SUR LEQUEL PERSONNE N A PISSE DESSUS!…UN FAAROH! TCHIEH FAAROH, FAAROH BAH DEN!…UN DIGNE!🔆😊

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