Présidentielle 2018 et Primaires de l’Adema : Dioncounda Traoré out, une prophétie en voie de réalisation pour IBK

8
IBK-Dioncounda (photo archives)

Le Parti Africain pour la Solidarité et la Justice, en dépit de la décision sans équivoque d’opter pour une candidature à l’interne, n’a toujours pas fini de résoudre ses équations de la présidentielle et de sa propre survie. Les modalités d’application de ce choix sont en passe de déclencher une autre polémique, au risque de déboucher sur un effondrement de la Ruche.

En effet, après une longue et rude bataille entre partisans à un soutien à IBK et adeptes d’une candidature à l’interne, la question fut tranchée par le Comité exécutif par une écrasante majorité. Le directoire des Abeilles a validé la lettre d’appel à la candidature adressée aux différentes structures, en mettant l’accent sur des critères restrictifs du genre «rassembleur et consensuel», en plus des autres conditions statutaires d’éligibilité comme l’appartenance réelle au parti, le degré de loyauté, l’âge constitutionnellement prescrit, la jouissance des droits civiques, etc. Y figure en outre la prise en compte par la commission de dépouillement de la caution des structures de base telle qu’édictée dans les textes du parti. Il s’agissait pour chaque prétendant aux couleurs de l’Adema d’être investi successivement par son Comité, sa sous-section, sa section, la majorité des sections de sa région, puis une section du parti sur deux-tiers des régions administratives du pays.

Autant d’exigences que seul l’ancien président de la transition, le Pr Dioncounda Traoré, est capable réunir. Et, manque de bol peut-être pour le PASJ, l’intéressé semble farouchement opposé au choix porté sur sa personne, laissant par ailleurs libre cours aux commentaires. D’aucuns soutiennent par exemple qu’il évite tout simplement de confronter un ami candidat à sa propre succession, thèse battue en brèche par Dioncounda lui-même en invitant des camarades de Ségou à s’interroger plutôt si l’ami en question irait contre lui.

Et il aura peut-être suffi de cette insinuation pour inciter la grande famille de la Ruche à réclamer sa candidature jusqu’au dernier virage. Avec le parrainage de nombreuses autres sections à travers le pays, le dossier de candidature du Pr Dioncounda Traoré a été constitué par sa section de Nara et acheminé au CE alors qu’il était en déplacement à l’extérieur.

Tout laissait croire que le sauveur désigné d’une Ruche en perdition allait finalement promettre une des plus belle bataille de la démocratie malienne, surtout qu’il n’avait jamais été aussi actif politiquement. Et qu’il n’a jamais découragés les soutiens multiples à sa candidature. D’ailleurs, même le candidat, Dramane Dembélé, se disait disposé à reconsidérer ses ambitions au cas où son professeur et mentor se résolvait à briguer la magistrature suprême sous la couleur de l’Adema. Cependant, malgré qu’il n’a jamais accepté d’être candidat, il n’a aussi jamais fait une déclaration officielle pour éclairer les uns et autres sur sa position. Un dilemme cornélien qui aura poussé les candidats Dramane Dembélé, Kalfa Sanogo et Moustapha Dicko, entre autres, à matérialiser leurs ambitions d’être porte-drapeau des Abeilles en 2018. En dépit du délai court et des difficultés à réunir les conditions annoncées, certains n’ont pas hésité à affronter un défi que seul le candidat Dramane Dembelé est près de relever. Les autres n’ont en effet réussi à réunirez conformer aux conditions les plus élémentaires de validation de leurs dossiers et seront sans doute écartés d’office de la course. C’est dire que Dramane Dembélé est bien parti pour perdre, non pas contre Dioncounda Traoré mais au profit de la tendance Ademiste acquise à sa non-candidature d’autant que les sources convergent de plus en plus sur un renoncement de l’ancien président des Abeilles à la course. Pour le plus grand bonheur des partisans d’IBK désireux de ramener la question de la candidature au goût du jour et de rebattre les cartes à la faveur de l’avortement quasi certain du processus de désignation du porte-étendard par appel à candidature.  Et renouveler ledit processus implique non seulement le lancement d’un nouvel appel mais également une dérogation aux dispositions statutaires avec la plausibilité d’ouvrir une véritable boite de Pandore sur fond de démultiplication artificielle des ambitions.

Autant de lourdeurs qui corroborent nos informations selon lesquelles une bataille acharnée est en cours dans les coulisses pour ramener la carte IBK revenir sur la table des discussions. Tout laisse croire, en définitive, que les prophéties quant au soutien de l’accompagnement du second mandat d’IBK sont sur le point de se réaliser.

 

Amidou Kéita

Commentaires via Facebook :

8 COMMENTAIRES

  1. Ne faut pas avoir peur, Si vous avez confiance à vous, Tout ce que les autres font ou disent peu importe mais pourquoi tout le bruit pour la candidature de l’ADEMA un parti que vous qualifiez de tout, pourquoi pourquoi ???. ADEMA PASJ est un parti à part RPM est aussi à part. Vous cherchez le pouvoir nous cherchons aussi d’ailleurs tous les autres partis cherchent Aussi. laissons le peuple s’exprimer, c’est la démocratie. Celui qui sera victorier sera félicité.

  2. Comme j’aime à le dire le président IBK est tranquille. Les variables sont ceux qui vont et viennent à la recherche du profit personnel. L’ADEMA fait ce qu’il veut. IBK sera réélu en 2018 pour un second mandat.

    • Sur qu’elle base IBK serait réélu ? Il n’a rien fait, ses alliés sont partis, son propre parti le RPM dont il se réclame père fondateur est divisé , le parti des traîtres ADEMA est divisé en plusieurs morceaux, la société civile n’est plus avec lui, encore moins les syndicats . Il a tout d’un perdant. Les associations et autres clubs de soutien poussant comme des champignons sont à la recherche du bien être , n’ayant rien eu au cours du mandat , viennent chercher leur part du gâteau . Ils sont sans conviction politique. Après la défaite d’IBK, ces mêmes vautours se rendront auprès du nouveau prince pour le servir mais toujours à la quête des intérêts sordides. IBK et beaucoup d’hommes et de femmes politiques sont hors sujet. Les élections générales à venir réserveront une surprise ” l’alternance”, qui ne combat pas le seul IBK, mais le système . Les acteurs du mouvements démocratique sont incapables de gérer le peuple. Ils seront chassés et remplacés par des jeunes capables de servir le pays.

  3. Le Mali n’a pas besoin d’un président de 76 ans. C’est vraiment l’âge de se reposer et pas pour occuper une haute fonction. On ne pas demander à Boua de laisser pour donner le pouvoir à son grand frère quand même!

  4. BOUBEYE PRESIDENT!!Il est le seul a pouvoir aller la ou IBK le Mande Djito Keba n’ose mettre pieds et ou Moussa Joseph a fui en laissant derriere lui son pantalon que la MINUSMA a recupere pour lui: je parle de Kidal, l’empire de l’Azawad.

    • Il faut cesser de t’exprimer comme un enfant!!!!!!!!!!!!! C’est IBK qui a nomme’ SBM. Tout ce que le PM fait rentre dans le cadre de la lettre de mission qu’il a de la part du president. C’EST DONC SUR INSTRUCTION DU PRESIDENT IBK ET AVEC SON SOUTIEN QUE LA VISITE QUE LE PM VIENT D’EFFECTUER ETAIT POSSIBLE. Tu cesseras donc tes tentatives d’opposer les membres d’une meme equipe!

Comments are closed.