Présidentielle 2018 : De la politique dans les administrations scolaires

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Le jeudi 19 juillet 2018, le DCAP et le Maire de kalabancoro ont convoqué une rencontre secrète entre eux et les administrateurs scolaires de cette zone. Occasion pour eux de donner des consignes de vote à leurs collègues.

Comme disait le porte-parole de l’initiative Jiriba Koro, Siriki Kouyaté, lors d’une conférence de presse, « ça devient de la routine ». Chaque organisation, chaque mouvement, chaque grande personnalité veulent se faire valoir en donnant des consignes de vote. Le quotidien Le Pays a pu mener une enquête dans la zone de Kalabancoro au sein des milieux scolaires, il a réussi à découvrir que le 19 juillet dernier, le directeur du Centre d’Animation Pédagogique (DCAP) et le Maire ont convoqué les directeurs d’école dans un lieu secret aménagé à cet effet afin de leur donner une consigne de vote. Ils ont tenu à inviter ces directeurs d’écoles à tout mettre en œuvre pour réélire le président sortant. À les écouter, des postes leur auraient été promis par M. Ibrahim Boubacar Keita. Le DCAP n’a pas caché lors de cette rencontre en catimini qu’il doit son poste au parti de la majorité présidentielle.

Tout sera mis en œuvre pour la réélection de celui que des activistes nomment « Boua ».  Le Maire se dit disponible à intervenir financièrement pourvu que tous s’engagent pour cette cause.

Cependant, leur stratégie est de corrompre les administrateurs scolaires, qui à leur tour, convoquent et corrompent leurs enseignants qui vont essayer de sensibiliser la population. D’après le DCAP et le Maire, on ne peut pas se passer des enseignants quand il s’agit de la construction d’une nation.  Rien que des discours de corrupteurs, mais la proposition a été partagée par certains.

Pour réussir leur mission, ils ont alors confié une zone à chaque directeur, de N’Golobougou à Niamana en passant par Kalabancoro. Le côté financement des activités ne pose aucun problème aux yeux de ces deux personnalités publiques. À les en croire, tout ce qui compte à leurs yeux, maintenant, c’est d’atteindre leur objectif : réélire « Boua »

Cette pratique est nocive pour les écoles maliennes qui sont en train d’être gangrenées par la politique, tout comme la politique est en train de détruire l’atmosphère dans beaucoup de mosquées où les gens sont divisés par le choix de leur candidat.  Le régime actuel, après avoir corrompu les associations des élèves et étudiants du Mali (AEEM), devenue quasiment une section du RPM, est en train d’ancrer la politique politicienne au sein de l’administration scolaire, détruisant ainsi la déontologie de l’école malienne.

La Rédaction

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