Le président du Parti pour la restauration des valeurs du Mali (PRVM/Fasoko), Mamadou O. Sidibé, dans un entretien accordé au siège du parti, promet faire de faire avancer notre pays une fois élu président de la République.
Dans le discours d’une vingtaine de minutes qu’il prononçait dans son bureau, présenté en interne comme “une adresse aux Maliens”, M. Sidibé s’en est pris aux “blocages”, qui, selon lui, paralysent le Mali. “Le système a cessé de protéger ceux qu’il devait protéger”, a-t-il averti, dénonçant une organisation politique “qui vit pour elle-même, plus préoccupée par sa survie que par les intérêts du pays”.
Pour justifier sa candidature hors des autres partis, le président du PRVM/Fasoko a également mis en avant “l’espérance” qu’il entend incarner, notamment auprès de la jeunesse et le Mali en particulier. “Mon objectif n’est pas de rassembler la majorité ou de rassembler l’opposition, mais de rassembler tous les Maliens où qu’ils se trouvent”.
Malgré ses bons sondages de son parti et une popularité qui courtise avec près de 30 % selon les militants du parti d’opinions favorables, M. Sidibé sait que la voie est étroite. Mais il a décidé de tenter crânement sa chance, poussé par son entourage et des élus encore peu nombreux mais dévoués à sa cause.
Pour espérer l’emporter, il n’a pas le choix de la stratégie : il doit bousculer afin de séduire le “camp des progressistes”, qu’il reste parmi les outsiders de Koulouba. Il a notamment dans son viseur près de 30 % de Maliens qui disent ne plus se sentir proches des anciens partis politiques, un potentiel bataillon qui lui donnerait une assise dans sa course.
Pour ce faire, le haut fonctionnaire entend occuper le terrain et multiplier les interventions. “Notre objectif est d’instaurer un véritable processus démocratique respectueux des principes clés comme la liberté, la solidarité, la justice, le droit et devoir, la sécurité et la paix qui sont des valeurs incontournables et indissociables d’une société équitable. Nous voulons impliquer dans l’exercice du pouvoir les responsables honnêtes et soucieux de gérer les biens de l’Etat avec discernement et le sérieux requis, conformément aux aspirations des Maliens, sans distinction de race, de religion ou de conviction politique afin de changer l’image et la crédibilité de l’administration malienne et réduire la pauvreté” a-t-il dit.
Conscient que sa verdeur politique peut être vue comme un défaut, M. Sidibé compte aussi multiplier les déplacements dans les régions et sous-région et en outre-mer, pour “muscler” son image d’homme d’Etat. En plus de la course à Koulouba, M. Sidibé entend lutter contre la mauvaise gouvernance qui, selon lui, est devenue une pratique courante dans toutes les administrations publiques et parapubliques avec comme corollaire la corruption, les malversations, les détournements des biens de l’Etat, l’impunité, le mauvais accueil des usagers, l’injustice, etc.
Pour y remédier, il a promis de prôner une véritable séparation des pouvoirs (exécutif, législatif et juridique), la mise en place de mécanisme de gestion transparente et de contrôle régulier des biens de l’Etat et la lutte implacable contre les pratiques de la mauvaise gouvernance.
En attendant, M. Sidibé ne veut créer aucune situation irréversible avec les autres collaborateurs des partis et l’opposition que majoritaire.
Adama Diabaté