Présidentielle 2018 : Aliou Boubacar Diallo se prépare pour Koulouba

0
Aliou Boubacar Diallo

Le doute sur ses intentions planait depuis plusieurs mois. L’homme d’affaires, Aliou Boubacar Diallo, fondateur et président d’honneur du parti ADP- Maliba, s’apprêterait le 24 février prochain à Nioro du sahel à annoncer officiellement sa candidature à l’élection présidentielle. Cette candidature, si elle se précisait, constituerait une nouvelle étape dans le parcours atypique de cet homme d’Affaires. 

Aliou Boubacar Diallo n’a pas encore annoncé sa candidature à l’élection présidentielle de juillet prochain. Ni officieusement, ni officiellement. Mais ses récentes visites, sur le terrain (à l’intérieur ou à l’extérieur du pays) semble lever tout équivoque sur son ambition présidentielle. Outre ses visites sur le terrain, Aliou Boubacar Diallo multiplie les signaux favorables et pose méthodiquement des actes allant dans le sens d’une candidature  éventuelle. Au seuil du nouvel an déjà, dans un message de vœux, il appelait à la constitution d’un front des « forces du changement » avec en perspective une candidature unique de l’opposition politique tout en posant un préalable. « J’invite tous ceux qui souhaitent porter le changement en 2018 à se mettre ensemble pour créer un grand rassemblement afin d’exiger des élections libres, transparentes et crédibles », déclarait-il.

Cette annonce a sonné comme un écho favorable pour ses partisans. A la fin de l’année 2017, certains ont même lancé une pétition afin que l’homme d’affaires se prononce. Pour beaucoup d’entre eux, Aliou Boubacar Diallo serait la figure idéale du changement et de la rupture avec une génération politique qui gère le pays depuis près de 30 ans. Vu comme un opposant de premier plan depuis la sortie fracassante de son parti, l’ADP-Maliba, de la majorité présidentielle en 2016, l’homme ne cache plus son rejet de la politique menée par le président Ibrahim Boubacar Kéita. Lors du débat sur la révision constitutionnelle, Aliou Boubacar Diallo n’avait pas hésité à s’opposer frontalement au pouvoir en accusant IBK de vouloir exclure une partie de la population du processus de changement de la Constitution. « Ce serait donner raison aux terroristes de voter sur moins du tiers du territoire national », fustigeait-il.

Récemment, lors de la célébration de la fête de l’armée malienne, Aliou Diallo répondait à ceux qui souhaitent qu’il soit candidat. « Plus personne n’a le droit de se soustraire à ses responsabilités », indiquait-il avant d’ajouter plus loin qu’ « hommes et femmes politiques, leaders religieux, acteurs de la société civile, opérateurs économiques ou simples citoyens, chacun doit s’investir pour sortir le pays de l’ornière ».  Une rupture dans la gestion du pays, mais aussi un  renouvellement de la classe politique. Pour que cela soit possible, les soutiens de l’homme d’affaire travaillent en coulisse afin d’approcher les points de vue des différents acteurs du changement. Aliou B. Diallo dispose à ce titre de nombreux atouts qui pourraient faire basculer de son côté certains poids lourds politiques.

Tout d’abord, son parti politique qui est la deuxième force de l’opposition avec ses 9 députés et près de 300 conseillers communaux. Ce maillage territorial lui permet d’asseoir sa candidature sur un appareil politique qui a déjà fait ses preuves. De la même manière, Aliou Boubacar Diallo effectue depuis quelques mois un rapprochement avec les populations à travers sa fondation Maliba. Financement de projets, appuis à la formation des jeunes, accompagnement des conseils régionaux dans leurs initiatives, sont autant de projets qui lui ouvrent portes et cœurs.

Avant cette possible incursion dans la sphère politique,  Aliou Boubacar Diallo était surtout connu comme  un  homme  d’affaires prospère. PDG de la Société minière Wassoul’Or SA, président de PETROMA INC, la première société au Mali, spécialisée dans la recherche du pétrole et du gaz. Agé de 58, ans  natif de Kayes et fils de cheminot, Aliou Boubacar Diallo est détenteur d’un D.E.U.G, option Economie, obtenu à la Faculté des Sciences Economiques, Juridiques et Politiques de Tunis ; mais aussi, d’une maîtrise en Economie et Gestion Financière, de l’Université de Picardie, en France.

Mémé Sanogo

 

Commentaires via Facebook :