Présidentielle 2013 : Sécurité, corruption, école, chômage…des thèmes attendus lors de la campagne

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‘’Tu ne prendras les électeurs pour des enfants amaldeme à qui tu fais des promesses dont tu es sûr de ne pas tenir le centième’’ tel devrait être l’engagement figurant en bonne place parmi les 10 commandements du candidat à l’élection présidentielle à venir. Pas la peine de promettre la lune ou de faire de chaque Malien un multimillionnaire.

Les thèmes pour faire une campagne bien corsée ne manquent pas cependant  tant les préoccupations et les urgences se bousculent. Il suffit seulement de chercher les causes de la situation qui a nous plongés dans ce gouffre et d’en faire un diagnostic sans complaisance pour dégotter plein de thèmes et sous-thèmes. Au nombre de ces thèmes et en bonne place, la sécurité. Quelle solution durable faut-il trouver au problème récurrent de l’irrédentisme targui  et, d’une manière générale, à l’insécurité dans le Nord du Mali ?  Pour que le septentrion malien ne devienne pas ce no man’s land  à la merci des fous de Dieu et des trafiquants de drogues, d’armes et des trafiquants en tous genres ? Comment faire comprendre que la sécurité est une question transversale qui conditionne à la fois la démocratie et le développement ? Il s’agit aussi de démontrer que la corruption est loin d’être étrangère à l’effondrement de l’Etat, avec la déliquescence de l’armée qui est censée être son pilier central, consécutif à la crise sécuritaire et à la crise politique et institutionnelle qui  s’en est suivie.  Et de proposer des pistes de solution pour que cette corruption, une des illustrations de la mal gouvernance,  ne soit pas une règle de gestion, mais une exception qui est combattue avec rigueur  partout ailleurs dans le monde

L’école qui détermine l’avenir même d’un pays, mais qui est, malheureusement, devenue le champ clos des luttes politiciennes ne devrait pas être non plus absente de cette campagne. Résultat : depuis des décennies l’institution scolaire se débat dans des problèmes sans nom dont le plus grave est une baisse scandaleuse du niveau académique.   Avec comme corollaire la livraison sur le marché du travail d’agents se signalant par leur grande carence. Une situation que n’arrange nullement la distorsion entre le marché de l’emploi et la formation. A terme, ce sont les étrangers, bien formés et compétents, qui prendront la place des jeunes Maliens pour des postes à grande valeur ajoutée donc bien rémunérés  et l’on n’y pourra rien  l’intégration et la mondialisation aidant. Les Japonais qui ont dégonflé, depuis belle lurette, le mythe d’un pays-qui-ne-se-développe-pas-sans-ressources-naturelles et qui ont ainsi montré à la face du monde que la principale ressource d’un pays demeure sa ressource humaine et le génie créateur de son peuple.  Les maux de l’école ont pour nom pléthore d’effectifs à cause de l’insuffisance des infrastructures scolaires, utilisation de méthodes pédagogiques inadaptées, plus exactement, l’école malienne s’est transformée en un chantier sans fin de méthodes pédagogiques le plus diverses…

Nous voilà en plein dans les problèmes de chômage, la principale préoccupation des pays industrialisés à l’image de la France. Comme dans la plupart des autres pays africains où la population est très jeune-60% de la population ont moins de 30 ans- l’emploi devient une préoccupation majeure au point que certains hauts  responsables n’hésitent pas d’en parler comme d’un problème de sécurité nationale. Et de la grande masse de jeunes désœuvrés comme une bombe sociale à retardement  représentant une menace pour la stabilité et la paix sociale du pays à partir du moment où elle peut basculer à tout moment dans la délinquance où devenir une proie facile pour les narco-jihadistes et autres aventuriers qui écument la planète.

D’autres thèmes comme la cherté de la vie et la relance de l’économie ne manqueront certainement pas de s’inviter dans la campagne. Idem pour le réarmement moral après la catastrophe que la nation malienne vient de connaître et dont elle a encore du mal à se dépêtrer. Là, il s’agit de diagnostiquer les tares sociales dont le pays souffre et qui sont à l’antipode de nos valeurs sociétales d’antan faites de sens élevé du devoir et de l’honneur, l’amour de la patrie et le culte du travail bien fait, le sens de la dignité, le respect de la parole donnée, le respect du bien public, l’esprit de tolérance de l’autre et l’art de vivre ensemble…

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