Dans le but de former les formateurs et des délégués des partis politiques et des candidats à l’élection présidentielle au Mali, sur la mission et le rôle du délégué durant les opérations de vote et de dépouillement ainsi que sur la stratégie de déploiement et de supervision des délégués, le NDI, grâce à un financement de l’USAID a initié le 15 juillet 2013, au Grand hôtel de Bamako, un atelier de formation d’une cinquantaine de formateurs.
« Le rôle et la responsabilité des délégués dans les bureaux de vote, est aujourd’hui un maillon essentiel de la crédibilisation et de la régularité d’un processus électoral », a déclaré Dr Badié Hima, Directeur Résident du NDI au Mali. Selon lui, le délégué surveille le déroulement du processus et des opérations pour défendre les intérêts du candidat indépendant ou de son parti ou alliance de partis politiques qui l’a mandaté. « Ce sont les preuves documentaires qu’il aura constaté et fait consigner au procès-verbal des opérations qui pourront seuls étayé, les saisines devant le juge électoral par son mandant », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter que de son rapport dépend donc la qualité du recours éventuel de son mandat en cas de fraudes ou d’irrégularités.
Selon lui, cette formation destinée à 50 formateurs des partis politiques, lance un programme de formation de prés de 900 délégués des partis politiques et des candidats, à raison de 300 à Bamako et 600 délégués en région. Il a estimé que cette contribution du NDI doit être renforcée par l’effort interne de formation de chaque parti et de chaque candidat, étant entendu que l’idéal reste que chaque candidat soit représenté dans chacun des 24 000 bureaux de vote pour le scrutin présidentiel de 2013.
Pour sa part, Mamadou Diamoutané, Président de la CENI, a salué l’initiative de cette formation qui vise à faire connaitre aux délégués quel est leur rôle dans les bureaux de vote le jour de l’élection. Il a annoncé que la CENI s’apprête à lancer une formation pour ses 25 000 délégués. Gary Juste, en sa qualité de Directeur de l’USAID au Mali, a rappelé que les processus électoraux modernes font l’ obligation aux partis politiques et aux candidats d’agir à toutes les étapes du processus électoral afin d’assurer la protection de leurs intérêts par le contrôle qualitatif des opérations électorales. « Un tel contrôle exige du délégué la connaissance de sse droits et devoirs et la maitrise d’un certain nombre de procédures avant le vote, le jour du vote, et après le vote », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter que le délégué étant le seul témoin des candidats, sa maitrise du processus et des opérations de vote et de dépouillement dissuade la fraude, évite certaines erreurs, permet une remontée fiable des informations et des documents officiels du bureau de vote vers sa direction nationale de campagne. Pour sa part, Chienkoro Doumbia, Chef de Cabinet du ministre de l’administration territoriale, a estime que cet atelier est d’une importance inestimable à cause de la cible. « En disant la vérité rien que la verité, les délégués concourent à l’acceptation des verdicts des urnes », a-t-il estimé. Donc, il a salué l’initiative du NDI, avant d’indiquer que le taux de retrait des cartes NINA est à 70%.
Assane Koné