Le candidat du Mouvement Patriotique pour le Renouveau(MPR), Choguel Kokalla Maïga a animé un point de presse, le vendredi 05 juillet 2013, à la Maison de la Presse. Objectif : présentation de son projet de société.
Face à un parterre de journalistes, le candidat du parti du tigre, Choguel Kokalla Maïga a dit que sa vision s’articule autour de cinq(5) axes : rebâtir l’Etat ; réaffirmer l’unité du peuple et l’intégrité de son territoire ; restituer le pouvoir au peuple ; former le citoyen, assurer l’épanouissement de la femme et redonner espoir à la jeunesse.
« En ce qui concerne la refondation de l’Etat, ma vision couvre les domaines que sont : les forces armées et de sécurité, une armée conçue comme une force de frappe pour dissuader et le cas échéant, riposter, des forces de sécurité axillaires de justice ; une administration assainie et modernisée ; une réorganisation de la production et de la répartition pour plus de justice et de solidarité », a-t-il lancé d’entrée de jeu.
Avant d’ajouter : « au nom de la réaffirmation de l’unité de notre peuple et de l’intégrité de son territoire, ma vision est celle d’un Mali qui aura su renouer avec cette vérité historique (qui exclut tout séparatisme) et une meilleure perception de la question de la laïcité ».
Restituer le pouvoir au peule, selon le candidat du tigre, doit se traduire par la responsabilisation des collectivités locales et régionales. « Le transfert des compétences doit être suivi du transfert des ressources. Les élus auront obligation de résultats envers les électeurs qui auront droit de contrôle. Il s’agira donc d’une décentralisation ordonnée, maîtrisée, totale et effective » a-t-il expliqué.
Pour remédier aux insuffisances de l’école, le candidat Choguel pense que la solution se trouve, non plus entre les mains des spécialistes de l’éducation, mais entre celles du peuple. Selon lui, il sera convoqué, pas pour une rencontre de plus, mais pour répondre à la seule question qui vaille et qui, jusque-là, n’a pas été encore posée : comment adapter l’école à nos réalités ?
Choguel de marteler : « Ma vision de l’Ecole est celle d’une institution qui nous permette de progresser tout en restant nous-mêmes et d’être compétitifs aussi bien dans la sous-région qu’au niveau international ».
S’agissant de l’épanouissement de la femme et de redonner l’espoir à la jeunesse, le candidat du Mpr a renchéri : « Ma vision des femmes de mon pays est celle de citoyennes jouissant de conditions leur permettant de s’assumer en tant que mères, épouses et actrices du développement. A leur égard, une véritable conversion des mentalités s’imposent ».
A en croire Choguel K. Maïga, sa vision de la jeunesse l’amène à se représenter comme un vivier de jeunes talents dans tous les domaines. « A cause de l’absence d’une réelle politique allant dans le sens de sa promotion, que de Mozart assassinés dans les quartiers périphériques de nos villes et dans nos campagnes ! Une véritable politique de promotion de la jeunesse doit débuter par l’organisation de celle-ci. Une fois cette organisation terminée, une seconde politique, celle de sa mobilisation autour d’activités lui permettant de se prendre en charge, sera mise en œuvre », a-t-il promis, en substance, avant de conclure en disant :
«Je veux instaurer la confiance entre le peuple, souverain détenteur du pouvoir, et ses représentants ; je veux crédibiliser la parole et l’action politique. La vérité, le respect des engagements pris guideront mon action pendant les cinq(5) prochaines années si je suis élu président de la République ». Signalons que « Restituer au Mali son honneur et sa dignité » est le slogan de campagne du MPR. Cette proposition se justifie, selon le président Maïga, par le fait que l’élection présidentielle prévue pour le 28 juillet 2013 aura lieu dans un contexte particulier voire inédit, celui d’un pays sous tutelle.
Aliou Touré
Ouverture des campagnes présidentielles de 2013: Aucun candidat ne choisit les régions du nord !
Pour l’ouverture des campagnes à l’élection présidentielle, la plupart des candidats au fauteuil unique ont jeté leur dévolu sur les régions sud de notre pays, en l’occurrence Sikasso, Mopti ou Bamako. Ce choix qui pourrait s’expliquer par le fort électorat de ces régions n’est pas non plus sans soulever de questionnements. En effet, eu égard à la situation particulière que traverse notre pays à la veille de cette compétition, il aurait été d’un symbole très fort pour tout candidat de lancer ses campagnes dans l’une des régions du nord de notre pays ; tant les habitants de cette zones se sont longtemps senties abonnées. Cette convergence sur les régions du sud laisse paraitre leurs motivations électoralistes au détriment du sursaut patriotique qui aurait pu animer les uns et les autres à braver tout risque lié au lancement d’une campagne au Nord, si risque il y en a.
Moussa Mara reste à Bamako !
Au moment où les candidats se dirigent vers l’intérieur du pays, le candidat du parti Yèlèma, Moussa Mara, a choisi Bamako pour l’ouverture de sa campagne à la conquête du fauteuil présidentiel. Pour l’occasion, le bureau national du parti a organisé un meeting, hier au stade Mamadou Konaté.
« Que tu ouvres ta campagne à Bamako ou ailleurs, pour nous, c’est la même chose. Ce qui est le plus important à notre avis, c’est le projet de société que chaque candidat aura à soumettre au peuple pour gagner sa confiance. Nous lançons la campagne à Bamako, mais cela ne nous empêchera pas de tourner à l’intérieur du pays, puisque nous avons plus de deux semaines pour battre campagne », nous a confié, Ibrahim Traoré, trésorier du bureau national du parti Yèlèma.
B.Y