«L’essentiel n’est pas d’y participer, mais de participer pour gagner». Telle est la conviction ultime du premier vice-président de la Convergence d’actions pour le peuple (Cap) et non moins président du Rassemblement pour les actions concrètes (Rac), Racine Thiam.
Retraçant le cheminement ayant conduit à création du parti Cap, Racine Thiam dévoile : «Nous sommes partis, il y a quelques années, d’un constat simple, bien avant ce que d’aucuns appellent la catastrophe. Nous avions, à l’époque, tiré la sonnette d’alarme. Nous étions dans un Cercle de réflexion qui s’appelait La Boussole. On réfléchissait aux grandes problématiques qui se posent à notre pays, en vue de trouver des pistes de solutions et de les traduire en projets concrets afin de les proposer à l’ensemble de la classe politique. Mais, on s’est très vite rendu compte que notre classe politique de l’époque était plus obnubilée par la conquête et l’exercice du pouvoir pour le pouvoir que par des solutions de développement. Cet état de fait nous a marqué et nous avons essayé de mobiliser les camarades jeunes à travers le Rassemblement pour les actions concrètes (Rac)… Dans la continuité de notre action du Rac, nous avons pensé, avec d’autres associations, qu’il était temps de passer à une étape supérieure, de proposer une autre alternative au peuple malien, en termes de projets, de vision, de procédés et de stratégies. … Voilà pourquoi nous avons créé ce parti, la Convergence d’actions pour le peuple (Cap)».
M. Thiam a ensuite jeté un regard critique sur la classe politique malienne. Critique, dans le sens où il ne dit pas que tout ce qui a été fait est mauvais. «Nous sommes des responsables politiques et nous savons faire la part des choses. Beaucoup de choses ont été faites. Ces vingt dernières années, il y a eu du progrès. Du progrès pour le peuple malien et dans beaucoup de domaines. Il y a eu cependant de mauvaises choses qui ne sont pas allées dans le bon sens. C’est peut-être l’apprentissage de la démocratie qui explique cela. Nous ne sommes pas là pour jeter l’anathème sur qui que ce soit, mais pour faire un constat que beaucoup de choses n’ont pas aussi marché. Faire ce diagnostic là, nous permet de poser des jalons qui nous permettrons de ne plus répéter ces erreurs et d’aller de l’avant. Nous pensons que le moment est arrivé de commencer une reforme politique au Mali qui aboutira à une reforme de gouvernance, économique et qui nous permettra de dire qu’une étape est close ; mais une autre commence, avec de nouvelles personnalités et des nouvelles idées».
Parlant de la participation de son parti, la Convergence d’actions pour le peuple, Racine Thiam pense que l’essence d’un parti politique, c’est la conquête, la recherche et l’exercice du pouvoir. Cela, dit-il, peut se faire de plusieurs façons. «La Cap étant un nouveau parti, un jeune parti, nous sommes en train de mettre en place les fondements du parti. Nous avons beaucoup de ressources, de cadres et de talents qui sont mis ensemble pour bâtir un projet nouveau pour le Mali. Ceci passe par une présence à l’élection présidentielle. Cela va se passer sous quelle forme ? Cette participation peut être directe. Le parti peut en décider et la réflexion est à ce niveau, c’est-à-dire, d’envoyer un membre du parti briguer la Magistrature suprême pour faire valoir nos idées et prouver aux Maliens qu’une autre politique est possible et que le développement est à notre portée. Le reste n’est qu’une question de vision, de méthodes, de stratégies et d’hommes. Mais, le parti peut aussi décider de participer à l’élection présidentielle avec un candidat qui n’est pas forcément issu de ses rangs. Nous ne plaçons pas le débat, contrairement à beaucoup de partis, sur l’orgueil et la volonté inébranlable d’un président de parti de se montrer ou d’être candidat. Non ! Le débat n’est pas là. Le débat, c’est le Mali et le Mali est ce qui demeure le plus important».
Et de nuancer : «Si nous trouvons une personnalité qui accepte et qui partage nos idées, qui s’engage à mettre en place nos idées et qui s’engage à travailler concrètement avec nous sur des projets pour le développement du Mali, nous allons engager des réflexions. Nous allons accompagner, à la Cap, la meilleure personne capable de porter notre projet».
A l’en croire, les deux options ci-dessus citées sont sur la table de la Cap. «Mais, il est bon que les candidatures soient déclarées et qu’on sache que nous avons, nous aussi à la Cap, des candidats qui sont capables de porter notre message. Qu’ils sont bien formés, aguerris et prêts. Maintenant, si nous avons la possibilité de faire une plate-forme autour d’un candidat mieux placé pour arriver à notre fin, nous n’hésiterons pas. Si quelqu’un d’autres peut faire émerger nos idées, nous ne sommes pas aussi fermés», a-t-il conclu.
E. BRUNO
HEUREUSEMENT QUE LE RIDICULE NE TUE PAS AU MALI
Allez la CAP! Ensemble nous allons apporter le vrai changement dans ce pays.
OZD
soyons serieux. Commencez par vous frotter aux urnes, c’est le seul moyen d’apprecier son poids politique
Comments are closed.