Présidentielle 2012 : Soumaïla Cissé, seul maître à bord du bateau URD

0

Soupçonné de vouloir croiser le fer avec Soumaïla Cissé, le mentor et le " vrai propriétaire " de l’Urd, dans la course à l’investiture du parti pour la présidentielle de 2012, le deuxième vice-président du Bureau exécutif national du parti de la poignée de main, Oumar Ibrahima Touré, s’est vu remettre une " feuille de route ", dont l’application paraît quasi impossible. Cette " feuille de route " va-t-elle, maintenant, le contraindre à mettre ses ambitions sous le boisseau ou, au contraire, susciter la colère de l’intéressé et l’amener  à circuler, dorénavant, sans permis de conduire, c’est-à-dire sans même sa carte de militant Urd ?

En cette année du Cinquantenaire du Mali, on avait – peut-être dans une certaine précipitation – décrété que 2010 allait être             l’année des grandes retrouvailles entre différents partis politiques (comme ce fut le cas entre la         défunte US-RDA et le défunt BDIA pour formaliser une union dite de raison, plutôt que d’amour) et celle du renforcement de la cohésion au sein des différentes formations  politiques. Avec pour          objectif que les partis           politiques se renforcent davantage et consolident leur unité en vue de prendre une revanche sérieuse sur une éventuelle candidature indépendante si, toutefois, un singleton frappait à la porte du Palais de Koulouba, en 2012. C’était, en quelque sorte, ce que certaines formations politiques avaient elles-mêmes juré, au cours de plusieurs ateliers et rencontres, où il était question du renforcement du fait partisan.

A l’Urd, a-t-on déjà oublié cela pour exhiber, il y a quelque temps au sortir d’une réunion marathon, une " feuille de route", une sorte de carnet d’autorisation de voyage, à présenter aux postes de contrôle, lors de chaque déplacement, à             l’intérieur du pays, du deuxième vice-président du parti? Toute chose qui   atteste, s’il en était encore besoin, de la persistance de la tension au sein de ce parti. Alors que les observateurs, étaient, pourtant, quasi-unanimes à penser que l’Urd était, dorénavant, à l’abri des conflits de clans. 

Le dernier obstacle franchi ?

Pour prétendre à Koulouba, Soumaïla Cissé aura naturellement et principalement besoin que l’ensemble de l’Urd, soit d’abord mobilisé à cette fin. Mais le hic est que, dans une récente correspondance intitulée " feuille de route ", signée du président du parti lui-même, Younoussi Touré, il est instruit à Oumar Ibrahima Touré, le deuxième vice-président du           parti, de  déclarer, ni plus ni moins et cela dès maintenant, qu’il reconnaisse le leadership du potentiel candidat à la    présidentielle de 2012, Soumaïla Cissé. 

D’autre part, dans la même lettre, il est également demandé au n°3 du parti de la poignée de main de démanteler tous les clubs de soutien qui portent son nom sur            l’ensemble du territoire national. En plus, qu’il cesse également de          parrainer, voire de paraître, lui-même, dans des manifestations sportives ou culturelles qui ne sont pas organisées sous  l’égide du parti. La liste des dix commandements du Bureau exécutif national de l’Urd donnée  à Oumar Ibrahima Touré n’est pas exhaustive. C’est une sorte de costume mongole, cousu  volontairement étroit, que la direction de l’Urd veut lui faire enfiler de force. Afin de ne lui laisser aucune marge de manœuvre pour avoir la voie à Soumaïla Cissé comme unique candidat à la candidature de l’URD.

Décidément à l’Urd, la marmite est toujours bouillante et prête à être déversée sur la tête des " récalcitrants ". Cette histoire de " feuille de route " est devenue un véritable problème au sein du parti de la poignée de main où elle a carrément démoralisé Oumar Ibrahima Touré et ses partisans. Alors qu’on avait, récemment, déclaré que tout va bien, que le parti ne cesse d’attirer de nombreux nouveaux adhérents parmi lesquels des députés. Tous les observateurs étaient quasi-unanimes que les périodes de turbulences, qu’avait traversées l’Urd, faisaient, désormais, partie du passé. Dans ce contexte, personne ne pouvait s’imaginer que le feu couvait sous la cendre.

Maintenant, que va faire Oumar Ibrahima Touré de cette " feuille de route " impraticable et qui est, en réalité, une sorte de sanction qui ne dit pas son nom ? Va-t-il la déchirer , ou en militant, certes éprouvé mais toujours debout, en faire son livre de chevet ? Ou tout simplement s’en servir comme chapelet à accrocher au mur des lamentations ? Certainement, rien de tout cela.

Lors de la célébration du 7ème anniversaire de l’Urd, qui a eu lieu le 5 juin 2010 dans la Venise malienne, Oumar Ibrahima Touré avait, devant un parterre de personnalités – parmi lesquelles Soumaïla Cissé et Dioncounda Traoré, le président de l’Adema et de l’Assemblée Nationale -, tenu à rassurer la foule des militants du parti de la poignée de main,  à travers ces propos : " Le souhait à nous tous est, naturellement, que l’URD puisse se consolider chaque jour davantage et occuper un rôle de premier plan sur l’échiquier politique national. A cet effet, nous devons tous œuvrer au renforcement de la cohésion et de l’unité en son sein… Quant à moi, je suis et reste au service du parti et je vais toujours œuvrer pour un parti fort, dont les membres se vouent respect et considération mutuels ".

Pour le militant lambda, c’est incompréhensible que l’auteur de tels propos puisse voir encadrées ses activités d’acteur politique dynamique et enthousiaste.

Dans quel but ? A ce propos, tout le monde s’interroge encore. A commencer par l’intéressé lui-même qui aurait, certainement à cause de cette sanction déguisée, même cessé de participer aux réunions hebdomadaires de la direction de son parti.

Mamadou FOFANA

 

La Section URD Commune V face à la presse :

La   cohésion retrouvée,  les regards désormais fixés sur 2012

La hache de guerre enterrée, les esprits surchauffés revenus à de meilleurs sentiments. La réconciliation et la cohésion désormais une réalité. Les regards à présent tournés vers le défi électoral de 2012. Ce sont les points saillants de la rencontre entre les responsables de la section Urd de la Commune V du District de Bamako et les hommes des médias, le dimanche 10 octobre, au siège de ladite section à Badalabougou.

Présidant ce        déjeuner de presse, le Secrétaire général de la section Commune V de l’URD, Oumar Traoré dit Gaucher, a expliqué que la section vient de dépasser quelques malentendus qui étaient apparus en son sein, à la suite de la démission de l’ex-Secrétaire générale, l’honorable Mme Coulibaly Kadiatou Samaké.

Pour sa succession, 9 candidatures étaient apparues. Parmi celles-ci, la candidature de l’ancien maire de la Commune V du District de Bamako, Demba Fané était … sérieuse suscitant quelques frictions entre plusieurs cadres. Prétentions houleuses obligent. Une commission ad hoc présidée par le 8ème vice-président du parti, Fadel Dramé, a finalement été mise en place par le bureau national du parti pour arrondir les angles. Et, au finish, c’est Oumar Traoré dit Gaucher qui a été élu pour occuper le fauteuil de Secrétaire général de la section.

Conséquence : pour quelques frustrations, il y a eu une sorte de démobilisations sur fonds de malentendus.   Certains cadres ne participaient plus aux  réunions.

" Après moult             rencontres et visites rendues à des camarades (notamment eux qui avaient voulu démissionner) pour recoller les morceaux, les malentendus ont été dissipés" a salué           Abdramane Wangara, membre de la Commission d’arbitrage et   président de la Commission d’audit. Dans la perspective des préparatifs des Congrès des femmes et des jeunes et plus généralement pour mieux préparer les échéances électorales de 2012, a souligné Gaucher et ses amis, chaque acteur a montré sa bonne volonté à se surpasser pour         l’intérêt du parti. " Aujourd’hui, nous nous retrouvons régulièrement lors des réunions au niveau de toutes les onze sous-sections de la Commune V. Tous les nuages sont dissipés ", a ajouté le         Secrétaire chargé de la formation et de l’éducation de la section V, Abdoulaye Aboubacrine Touré.

Signalons que depuis l’arrivée de  Gaucher au poste de Secrétaire général, il y a 7 petits mois, les 8 mois d’arriérés de loyers du siège sont épongés, un permanent et un gardien recrutés, des bureaux désormais bien équipés et plusieurs activités organisées.

Bruno Djito SEGBEDJI

 

Commentaires via Facebook :