Présidentielle 2012 :Sidi Sosso Diarra, candidat ?

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Pas de grand mystère sur sa volonté de se retrouver dans l’arène politique après le 1er avril, date de la fin de son mandat de vérificateur général. Sidi Sosso Diarra qui répondait, samedi dernier, à la question des journalistes sur sa plausible candidature à la présidentielle, a lancé : " je ne peux plus ne pas faire la politique après une expérience comme ça ". Et comme pour insister, il ajoute : " vous me trouverez sur le terrain politique après mon mandat".

Dans notre livraison N° 65 du mercredi 14 juillet 2010, nous écrivions " Présidentielle 2012 : Cheick Modibo Diarra embarque Sidi Sosso Diarra ". Un papier prémonitoire d’une éventuelle entrée en politique du Vérificateur général. " Je ne peux plus rester indifférent à la vie politique du pays. Mais comme j’ai un devoir de réserve jusqu’au 31 mars 2011, je ne peux pas vous en dire plus ", a déclaré M.Diarra à nos confrères de Ja, en juillet 2010. Va-t-il soutenir son frère cadet, le navigateur inter planétaire, Cheick Modibo Diarra, qui ne cache plus ses intentions de briguer la magistrature suprême ? Serait-il lui-aussi candidat ? Rien n’est moins sûr. En tous les cas, l’opinion nationale et internationale ne va pas tarder à en savoir plus après le 31 mars prochain. L’homme qui trouble le sommeil de certains gouvernants a une arme fatale : les dossiers sales de ses futurs adversaires politiques.

 

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Alhassane H.Maïga

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Promotion personnelle :

 

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Le club de soutien pour Sidi Sosso Diarra est né

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Lors de la conférence-bilan du Bureau du Vérificateur général, des jeunes qui portaient des tee-shirts à l’effigie de Sidi Sosso Diarra, frappés de la mention, ”club de soutien Sidi Sosso Diarra”, ont pris d’assaut la salle 1000 places du Centre international des conférences de Bamako.

Un tonnerre d’applaudissements déchirait la salle, à moitié pleine, à chaque fois que le Vérificateur général battait en brèche les allégations du gouvernement. Rappelons le gouvernement s’était fendu d’une conférence de presse, pour se désolidariser des rapports du Vérificateur général qu’il avait pourtant auparavant salués. Le club de soutien et les étudiants dont la promotion porte son nom n’ont pas tari d’éloges à son endroit.

 

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Oumar Mariko fait la cour à Sidi Sosso Diarra

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" Je viens d’un très long voyage et dès qu’on m’a dit que vous avez une conférence, j’ai couru pour être de la partie. En 2002, quand on (la Sadi) nous a demandé de proposer deux noms pour la composition du gouvernement, c’est vous (Sidi Sosso Diarra) qu’on avait proposé. Parce que Cheick Oumar vous connait bien… ", a lancé Oumar Mariko, secrétaire général du parti Sadi, lors de la conférence-bilan du Vegal. Au moment où Sidi Sosso apposait des autographes, après la conférence, Mariko qui le félicitait, a lancé : " le meilleur parti pour vous, c’est Sadi ".

 Décidément Mariko fait la cour à Diarra.

Un homme qui jouit d’une très grande popularité au Mali, mis à part chez ceux à qui il trouble le sommeil.

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Club de Soutien à Sidi Sosso Diarra

 

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Les ambitions politiques se précisent

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Les ambitions politiques de Sidi Sosso Diarra se précisent et ce, surtout après qu’il l’ait lui-même annoncé. L’on aura vu tout le long de la conférence de presse du week-end passé les cris et applaudissement admirateurs de jeunes venus le soutenir et qui se réclament d’un club de soutien à Sidi Sosso Diarra (CS SSD). Selon le secrétaire à l’information du club, Mama Draba, leur club est apolitique. Car il regroupe des partisans de tous les partis politiques. Il s’agit pour le club de soutenir un idéal.

 

 

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Initiative Riz

 

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Un marché de 12 milliards donné gré à gré, un manque à gagner de 7 milliards F Cfa

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Puisque la question lui avait été posée, le Vérificateur général, Sidi Sosso Diarra, est revenu sur la mascarade. L’Initiative Riz a accouché d’une souris. Car, les consommateurs maliens n’en ont pas profité. Il a fallu le rapport du Bureau du Vérificateur général pour que l’opinion nationale soit édifiée l’Initiative Riz. Selon le Vegal, l’Initiative Riz = un marché de gré à gré qui s’élève à 12 milliards de nos francs donné à un opérateur économique et un manque à gagner de 12 milliards.

 

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 Elle a surtout permis aux initiateurs de se faire beaucoup d’argents. A quand les poursuites judicaires ? 

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Quid des 11 millions de thé au ministère des mines, de l’Energie et de l’eau

 

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Sidi Sosso Diarra tance Séméga

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C’est un journaliste qui avait fait allusion aux 11 millions de thé en une matinée au ministère des Mines, de l’Energie et de l’Eau, en posant une question au Vérificateur général. Et Sidi Sosso Diarra de répondre, " vous parlez seulement de l’anecdote de 11 millions de thé, il y a des puits qui doivent être creusés au nord du Mali où il y a un manque terrible d’eau, mais qui le sont sur papier. Le coût se chiffre à 400 millions alors que les puits n’ont pas été creusés ", a dit le Vegal.

 

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Une star hollywoodienne ?

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Un des faits marquants de la conférence-bilan du Vegal, Sidi Sosso Diarra, a été sans nul doute le bain de foule que ce dernier a pris à la fin de la conférence.

 

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De jeunes gens venus très nombreux, ont pris d’assaut leur mentor auquel ils exigeaient des autographes. Telle une star hollywoodienne, Sidi Sosso Diarra a répondu aux sollicitations des jeunes. Pendant un quart d’heure, il griffonnait des autographes sur les copies du bilan ou sur d’autres supports.

 

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Par rapport au terme Manque à gagner, Sidi Sosso Diarra persiste et signe

 

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" Le terme est utilisé par mes confrères…je crois que le gouvernement a un sérieux problème de parallaxe "

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A la faveur de la conférence-bilan de ses sept années passées à la tête du Bureau du Vérificateur Général (Bvg), Sidi Sosso Diarra revient sur la sortie médiatique du gouvernement contre cette structure. Il bat en brèche les allégations du gouvernement par rapport au terme ”manque à gagner”. 

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La sortie médiatique du gouvernement dirigée contre le Bureau du vérificateur général d’il y a deux semaines, n’a pas laissé Sidi Sosso et son équipe indifférents. Pour Sidi Sosso Diarra, la polémique autour du terme " manquer à gagner " est un faux débat. L’argument avancé par les ministres ne tient pas. Encore moins les références citées pour réfuter les termes employés dans les 6 premiers rapports du Bureau du Végal ".  Y a pas matière à discuter autour de cette question  et je crois que le gouvernement a un sérieux problème de parallaxe (erreur de positionnement par rapport à un phénomène donné, plus familièrement ”être à côté de la plaque”, ndlr) " En d’autres termes, cela relève de la carence que de qualifier d’ "inapproprié " le terme de " manque à gagner " sous le prétexte que les normes Intosai (références internationales des…auditeurs) ne l’emploient guère. Car, l’Intosai n’oblige pas ses pays membres à employer forcément les mêmes termes pour tout. " Une des normes de l’Intosai, rappelle Sidi Sosso Diarra, indique qu’  " il n’est guère possible d’établir une règle de présentation qui convienne à toutes les situations. Cette norme ne peut avoir pour ambition que de fournir des principes directeurs ; elle peut aider l’auditeur à formuler une appréciation raisonnable dans son opinion ou son rapport”. " Par ailleurs, le terme de " manque à gagner " est un terme très répandu auquel font recours déjà d’autres institutions ou structures de contrôle au plan international.  C’est le cas du Bureau du vérificateur général du Canada et celui du Québec sur le modèle desquels est calqué celui du Mali, la Cour des comptes de France, le Bureau national d’audit et de contrôle du Royaume-Uni, mais aussi il y a surtout la Banque mondiale qui l’emploie. Le terme peut être substitué par d’autres expressions plus  fortes comme : " gaspillages ", " extravagances ", " manque évident de rentabilité ", " manque de compétence ou de probité " ou encore " illégalités " qu’emploient certaines structures de contrôle à travers le monde. Le choix de l’expression " manque à gagner " sied plus au souci de souplesse, l’être humain étant faillible".

 L’expression manque à gagner est plus souple et est dénudée de connotation juridique ou morale.  Elle protège la présomption d’innocence et ne correspond à aucune incrimination pénale ". Il faut ajouter aussi que dans l’équipe de vérification du Bureau du vérificateur général, il y a un spécialiste des normes Intosai ainsi que des spécialistes de droits.

 Ce qui fait dire à certains que les ministres n’ont fait que prêcher dans le désert. Et Sidi Sosso Diarra persiste et signe, il " y a bel et bien manque à gagner ".

 

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                                                                                                                                                                                      Amadou Salif Guindo

 

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