Présidentielle 2012 :Avec le PDES, peut-on aller loin?

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Le Parti pour le développement et la solidarité (PDES) n’est pas un allié aussi indispensable pour la présidentielle de 2012 qu’il  tente de s’afficher. Et pour cause! Les responsables du parti des amis du Président de la république, à quelques exceptions près, traînent derrière eux des casseroles que les Maliens ne sont pas prêts à oublier ou à pardonner. Quand ils ne sont pas impliqués dans des affaires de mauvaise gestion ou de détournement de fonds publics, ils mêlés àdes affaires clientélisme ou de népotisme. Bref, le fantomatique PDES peine à convaincre les Maliens.

Depuis l’annonce par le Président de la république qu’il ne passerait même pas une seconde à Koulouba, à la fin de son mandat constitutif, le 8 juin 2012, ses amis du PDES ne savent plus où mettre la tête. Ils sont désemparés et multiplient les contacts nocturnes avec certains grands partis politiques de la place, dans la perspective de l’élection présidentielle de 2012.
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rnMais, que l’on ne s’y trompe pas. La carte PDES n’est pas payante, vu les casseroles qui traînent derrière ses responsables. Pire, les membres de ce parti sont peut-être des milliardaires, mais ils n’ont pas de militants. Pour la petite histoire, selon une source digne de foi, un responsable du PDES, non moins Directeur administratif et financier d’un service convoité au Mali, n’a même pas pu mobiliser des militants dans son quartier pour le lancement du parti. Vu ses moyens financiers, il est allé louer les services d’apprentis-chauffeurs pour en faire sa masse ce jour-là. Puis, toujours selon notre source, lorsque ce responsable a acheté du riz pour sa famille, savez-vous que celui qui apportait ce riz a fait le tour de son quartier avant de trouver son domicile? Pour la simple raison que tous les gens auxquels il demandait sur son chemin où le logement se trouvait ne le connaissaient pas. Peut-on dire que ce responsable du PDES fait de la politique?
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rnNous pensons que non, car la première force d’un homme politique se manifeste dans son quartier de résidence, à l’image d’Ibrahim Boubacar Kéita à Sébénincoro, pour ne citer que lui. Au PDES, lorsqu’il s’agit de mobiliser, l’argent coule à flots. Mais, lorsqu’il est question de trouver des militants convaincus, la pilule passe difficilement. Pour soigner son image, le PDES a trouvé une voie facile, celle de se livrer au débauchage des maires ruraux et de quelques têtes en vue, avec, au premier rang, celui que le CNID qualifie aujourd’hui de traître, NDiaye Bah. De l’avis de nombreux Maliens, le PDES est composé de mécontents, de gens qui n’ont pas pu avoir ce qu’ils voulaient dans d’autres partis et qui se sont réunis pour fonder celui-ci.  
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rnCe GIE politique, lancé le 17 juillet 2010, gaillardement, en grande pompe et avec vuvuzelas au Centre international de conférences de Bamako, peine à avoir l’aval des Maliens, tant les actes que posent les responsables de ce parti agacent. En voulant trop forcer l’admiration, les amis d’ATT sont en train de perdre la boussole. Malgré le zèle qu’on leur connaît, les responsables du PDES déçoivent les Maliens de jour en jour.  Créé avec une ambition démesurée et avec le débauchage de cadres d’autres partis, le PDES risque de se faire beaucoup d’ennemis. Il n’arrive pas, jusqu’à présent, à se démarquer de la vie associative. Pourtant, entre faire de la politique et du démarchage commercial il y a une grande différence, que les responsables du PDES se doivent d’assimiler s’ils veulent aller loin.
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rnPour preuve, même leur congrès constitutif, qu’ils voulaient tenir en fin d’année 2010 a été renvoyé aux calendes grecques, faute de mise en place des différentes structures du parti à l’intérieur et à cause de nombreuses divergences de vues entre ses barons. Comme l’a dit le Président de la République, «celui qui veut aller loin doit aller avec les autres». Celui qui veut aller loin, s’il y va avec le PDES, risque de faire les frais de cette option en 2012. A bon entendeur, salut!
rnYoussouf Diallo
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