Les populations seront amenées à choisir parmi las candidats à l’élection présidentielle 2012 celui qui incarne toutes leurs espérances. Celui qui est censé porter ces espoirs sera, de même, l’homme qu’ils jugeront le plus apte à relever les grands défis lancés à notre pays. Parmi les défis, la vie chère sera certainement en bonne place. Comment renflouer le panier de la ménagère, tout en garantissant aux ménages un revenu décent ? Résoudre la question de la sécurité alimentaire des ménages renvoie forcément à celle des prix des denrées de première nécessité, de l’habitat, du transport, etc. En fait, cela ne peut être réalisé sans résoudre la problématique de la croissance économique.
Le ministère de l’Economie et des finances a indiqué dans le dernier rapport de mise en œuvre du Cscrp : ‘’le taux de croissance annuel moyen du Pib s’établit à 4,6%. La modélisation réalisée au moment de l’élaboration du Cscrp s’est référée aux projections du Fmi et à des hypothèses spécifiques relatives à l’économie nationale. Elle montre qu’un taux de croissance annuel moyen du Pib de 7% durant la période 2007-2011 doit réduire le taux de pauvreté monétaire de 6 points de pourcentage à l’horizon 2011, soit une baisse annuelle de 1,2 point de pourcentage.
Ce scénario a été retenu avec l’hypothèse de politiques volontaristes de l’Etat pour soutenir les secteurs porteurs de l’économie et augmenter ses recettes. Ce scénario est réaliste, compte tenu des taux déjà observés par le passé alors qu’aucune stratégie de renforcement n’était mise en œuvre. Pourtant, depuis 2007, chaque année, la croissance du Pib malien est inférieure aux prévisions. ‘’ Ce grand défi de la croissance économique ne peut être relevé sans une lutte efficace contre la corruption.
Dans son dernier rapport, le Vérificateur général a souligné : ‘’22 des structures vérifiées pendant la période ont fait ressortir des préjudices financiers importants causés à l’Etat, dont certains, fort heureusement, peuvent être immédiatement réparés. ‘’ L’espoir sera sûrement porté sur l’homme susceptible de bien mener ces luttes, dans le cadre de la justice et de l’équité, car les populations démunies attendent toujours une justice et des services de sécurité qui ne les placeront pas en dessous des hommes fortunés usant de leurs influences et relations au sein des structures de l’Etat.
L’espoir se portera indéniablement sur la personnalité dont les populations attendront de son programme ou de son charisme des objectifs clairs d’éradication des troubles de l’école et des difficultés des Maliens pauvres à se soigner. Concernant le secteur de l’Education, le dernier rapport de mise en œuvre du Cscrp signale que : ‘’l’efficacité interne et la qualité du service éducatif sont confrontées à plusieurs défis tels les abandons précoces, les redoublements, la faible qualité des apprentissages des élèves du 1er cycle du fondamental, la faible proportion d’adultes alphabétisés après 6 années de scolarisation.
‘’ Concernant la santé, il cite, entre autres contraintes, les difficultés d’accès des populations pauvres aux districts sanitaires et aux établissements de référence, l’insuffisance de personnel qualifié, le sous équipement des établissements de santé. Celui qui portera l’espoir devra, aussi, assurer l’adhésion des populations autour de sa personne concernant le rassemblement des Maliens sans distinction ethnique et religieuse. La paix au Nord de notre pays reste un sérieux défi à surmonter, dans le cadre d’une bonne collaboration avec les pays frontaliers et le respect de la souveraineté de l’Etat. Cet homme qui portera les espérances d’une grande proportion de la Nation sera une personnalité disposée à assurer le dialogue politique entre l’Etat, les partenaires techniques, les partis politiques, la société civile et le secteur privé. Il devra, d’ores et déjà, être un citoyen à l’écoute des difficultés de ses compatriotes, donc très proche de la masse.
Baba Dembélé