L’avant dernier des partis politiques PDES (Parti pour le Développement Economique et la Solidarité) a vu le jour le 17 juillet 2010 au CICB. Il remplace le Mouvement citoyen crée en 2002 par les amis du candidat Amadou Toumani Touré pour le soutenir. Selon le jeune président du bureau provisoire, « le PDES dont nous lançons ce matin le processus de création s’inscrit dans la droite ligne de la poursuite de la mission du Mouvement citoyen à savoir, soutenir, amplifier, consolider et pérenniser la vision politique de ATT ». Un parti politique dit-on a pour but la conquête du pouvoir. Or pour conquérir le pouvoir, il faut des hommes et des femmes charismatiques dans le parti mais malheureusement cette denrée rare manque au PDES.
Sur les cent vingt sept (127) membres du bureau politique du Parti pour le développement économique et la solidarité pas un seul qui soit présidentiable pour 2012.
Cependant, la politique n’étant pas de la mathématique pure, les autres partis n’ont pas le droit d’être distraits. On se rappelle qu’en 1992, les partis politiques, comme l’Adema, le CNID, le RDP, l’UFD, l’US-RDA, le BDIA, etc. forts de leur représentation ont contraint l’actuel président de la République, alors président du CTSP, à mettre fin à la transition. Il est certain que la création du PDES ne peut être qu’une force d’interposition pour le président de la République à l’approche de la fin de son mandat. L’INTER de Bamako, votre journal, qui n’a jamais cessé d’attirer l’attention des partis politiques sur la mission, qui est la leur, c’est-à-dire la bataille pour la conquête du pouvoir aura belle et bien lieu en 2012 ; cette bataille qu’ils ont délibérément fuit en 2007. Tenez vous bien le PDES est et demeure le parti présidentiel.
Selon nos confrères de Info Matin dans leur parution du 23 juillet 2010 « un comité restreint était en conclave au ministère de la Justice, le mercredi après le conseil des ministres, pour réfléchir sans doute sur l’implantation du PDES. Les mêmes sources indiquent que le sujet le plus délicat, qui aurait été abordé, est lié à la présidence du parti qui sera issu du congrès programmé pour janvier prochain ». Notre confrère cite le nom de la première dame, marraine du PDES, pour diriger le parti. D’aucun pense que le PDES pourrait jouer le rôle de faiseur de roi en 2012 ; faiseur de roi ou pas, les initiateurs du nouveau parti ne désintéresseront pas du choix sur le futur candidat. Et comme le disait si bien Alpha Oumar KONARE, homme d’Etat et célèbre historien : « La conquête du pouvoir est comme une course de relais, celui, qui remet le témoin, ne peut pas se désintéresser du reste de la course ».
SAFOUNE KOUMBA