Les querelles politiques ont déjà commencé dans la plupart des grandes formations politiques de notre pays. Mais le problème est que de nombreux candidats viennent à titre figuratif, dans la mesure où, ils sont étouffés par le «one man show» d’ATT qui ne favorise que ses proches.
Actuellement, nos hommes politiques font des tractations pour se positionner comme des candidats potentiels. «Où étaient-ils pendant les huit ans de règne du président ATT?», s’interrogent certains citoyens. Comme s’ils n’existaient pas, les politiciens se sont tus accordant le dédain à leurs militants. Ces derniers avaient, pourtant, besoin de les entendre par rapport à tout ce qui se fait au Mali. Ces militants veulent s’assurer qu’ils ont derrière eux de vrais partis politiques soucieux de leur avenir. Mais hélas, la déception et la désolation sont la récompense du pauvre militantisme.
Les dirigeants politiques ont tous laissé ATT jouer son one man show. Ils l’ont regardé avec mépris. Aucun d’eux ne le critique publiquement, à part, le président de SADI (Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance) d’Oumar Mariko et une partie de la presse privée. Mariko a prouvé que son parti n’est pas créé uniquement pour se présenter aux élections. Il a toujours voulu participer au débat politique qui manque chez nous de façon excessive. Bien que ses chances soient minces en 2012, parce qu’on abat toujours ceux qui veulent le pouvoir pour le bas peuple, il a au moins prouvé sa maturité.
Dans ce contexte, ceux qui refusent le débat politique, c’est-à-dire nos prétendues grandes familles politiques doivent savoir qu’elles ne font que favoriser l’enracinement aux affaires des proches du président ATT. Il s’agit du Premier ministre Modibo Sidibé et d’un tout petit peu le Parti pour le Développement Economique et Social (PDES). Le silence de nos partis atteste qu’ATT est parfait aussi bien que ses actions.
D’ailleurs, c’est ce que nos compatriotes disent à longueur de journée. Ils estiment que le Mali n’aura pas du tout un candidat capable de se mettre sur la trace d’ATT. Ce qui veut dire qu’il y a un vide politique chez nos partis. On sait aussi que le PDES n’a pas la maturité requise pour prendre le relais en 2012, malgré ses fonds colossaux et ses mouvements. Sa politique consistant à faire débaucher des cadres d’autres partis jouera contre lui. Autrement dit, tous ceux qui y viennent pour des places repartiront plus tôt que prévu parce que les barons ont déjà tout occupé.
Il faut compter aussi sur les querelles internes qui sont mieux maîtrisées dans les partis anciens que les nouveaux. Sur ce point, la seule personne pouvant bénéficier pleinement de l’atout d’ATT est Modibo Sidibé. C’est connu par tout le monde, l’homme a l’expérience de la gestion du pays. Avec le vide politique actuel, «van le flic» a mille chances pour être le 3è président de la 3è République du Mali, s’il part avec un grand parti.
Pour le moment, il est probable qu’il en a trouvé un. Car, on parle beaucoup de lui comme le futur candidat de l’Adema Pasj, même s’il y a encore des tendances réticentes. En effet, il y aurait des pros Tiéblé et ceux qui ne veulent ni l’un ni l’autre. Mais force est de reconnaitre que le parti de l’abeille solitaire est capable de sortir des situations plus difficiles que celles qui se profilent à l’horizon. Il veut coûte que coûte revenir au pouvoir en 2012.
La clé d’y arriver se trouve entre les mains de Modibo Sidibé. Et certains barons de la famille, semble-t-il, feront tout pour qu’il y ait un consensus autour de la candidature de Modibo.
Issa Santara
