La grande élection de 2012 n’est pas du tout loin. La cinquième, dans l’histoire démocratique de notre pays. Certes la première après l’anniversaire des 50 ans de l’indépendance de notre pays. Cette élection s’affichera à l’image de l’élection la plus libre et démocratique, car les voix et moyens sont balisés pour qu’elle en soit ainsi. On ne peut non plus penser aux fraudes électorales, si le RAVEC se déroulait normalement?
Ici, il est question de venir vers ceux qui se disent victimes de manigance à l’issue des élections. Peu importe même si beaucoup ne font que crier à l’air libre.
Dans cette foulée, nous en repérons un, dont le parti a grandi et mûri et demeure, le premier parti à côté de l’ADEMA dans l’arène politique de l’ère démocratique : le Congres National d’Initiative Démocratique (CNID) dirigé par son leader, Me Moutaga TALL.
Le leader du parti du soleil levant se serait remis, en tout cas des échecs des élections de 1992, 1997 et de 2002 après trois candidatures successives. Et la vision actuelle n’est autre que conquérir Koulouba en 2012. Tous les moyens sont bons pour arriver à sur la colline du pouvoir.
D’abord, il faudrait cicatriser les plaies de certaines déchirures qui ont donné naissance au PARENA puis après de nombreuses formations politiques comme le BARA, se sont vu naître de ce même PARENA. « Au PARNA et au BARA, il y a un besoin pressant pour de retourner au bercail au lieu de solliciter des bénédictions d’autres cieux. Ne dit on pas que « le plaisir de voyager réside dans son retour », explique un cadre.». Ce retour explique notre interlocuteur, pourrait être le début de la reconstitution de la grande famille Cnidienne tant prônée par le leader Me Tall. Cela pourrait être aussi une arme fatale pour la conquête du pouvoir en 2012.
« Au CNID, nous voulons renouer le contact avec la base qui a tant crié d’être lassée par le Comité Directeur, quoi qu’on ait le « meilleur » projet de société. Il faut une politique toute simple pour pouvoir l’approprier à tous les militants ; nous savons sans doute que la plupart d’entre nos militants sont des analphabètes et constituent le plus grand électorat. C’est pour cela que nous multiplions les actions pouvant mobiliser les jeunes et les femmes au tour des idéaux du parti, puisqu’il s’agit des couches les plis nombreuses et sensibles de la société », nous confie cet autre cadre du parti.
Les acquis actuels de ce parti ne doivent pas être des raisons pour dormir sur les lauriers tandis que certains partis s’alignent déjà ensemble pour se positionner pour Koulouba 2012. Et la dernière union est celle de l’US RDA avec le BDIA ‘’Faso Jigi’’, MJT. Et le périple à l’intérieur du pays de
« Le CNID a déjà 19 ans. Le moment est venu pour corriger les lacunes et les erreurs commises dans l’ignorance des âges et fêter ces 19 ans de résistance aux embûches qui ont été quelques parts des handicaps pour le parti », a dit une militante chevronnée. Ce parti, explique un notable, à travers son leader souffre d’être mal compris ou compris assez tardivement et notre péché originel est d’avoir raison trop tôt ».
Au CNID, l’année 2010, sera une année très importante pour renouveler les promesses. C’est ce qu’essaie de faire le parti en entamant une descente dans le pays profond. Ce fut d’abord le tour de Sikasso du 23 au 31 janvier qui a été sans nul doute le moment de resserrer le lien qui était en passe d’être briser par des « prédateurs » tout comme se sera le tour de Kayes dans quelques semaines. Cette ville étant un fief de ce parti. Si l’élection de 2012 est présentée comme un virage important pour la classe politique malienne, tant le cinquantenaire est l’heure de la renaissance, tant la jeune génération crie à la prise de conscience ; à quoi peut-on s’attendre au lendemain de cette élection pour le parti CNID ? Faudrait-il pas réviser certaines dispositions et laisser à d’autres de tenter leur chance ?
Que dire de ces folles rumeurs qui parlent de probable départ du Secrétaire Général vers le MC ?
Si cela se confirmait, se sera un coup dur pour ce parti car, comme disait un vieux briscard de la politique nationale : « Chaque départ dans un parti n’est pas bien ».
Benjamin Sangala, Stagiaire