Il est une chose que des parvenus dictent leur loi à une classe politique démissionnaire pour avoir fait allégeance à un indépendant, il est une autre que ces opportunistes, sans leur mentor, puissent relever le moindre défi. Avec des militants en rang dispersé entre Ahmed Sow et Jeamille Bittar, Séméga demeurant au quai, le Parti pour le Développement Economique et la Solidarité (PDES) navigue à vue pour hériter de Att le pouvoir à lui transmis par une convergence des formations politiques et associations de soutien. Qui dit que la politique est un jeu de hasard ?
La rupture est désormais consommée entre les partisans de Jeamille Bittar et les indécis du Pdes. Indécis qui attendent de décider s’ils doivent soutenir la candidature de Ahmed Sow, celle de Modibo Sidibé ou venir grossir les rangs de Bittar. Dans tous les cas, le Pdes a totalement perdu d’avance le combat pour Koulouba.
Evidemment, l’objectif au Pdes est de se maintenir au pouvoir, une utopie d’autant plus que l’Adéma a déjà un candidat, tout comme les autres grands partis qui ont contribué à l’avènement de Att au pouvoir. De ce point de vue, les prétendus héritiers ont perdu le combat. Et comme par malédiction, la crise interne au parti a fini par décimer une formation battue à plate couture par les grands partis politiques lors des différentes joutes électorales. Aussi, le président du Pdes a-t-il signé son péril en restant au gouvernement, d’autant plus que Att avait prévenu qu’il faille quitter l’exécutif pour pouvoir se porter candidat à la présidentielle.
Avec la candidature de Bittar et éventuellement celle de Ahmed Sow, on peut dire que le Pdes n’est plus qu’une peau de chagrin. Après la déconvenue des candidats du mouvement citoyen aux élections législatives et surtout aux communales, le Pdes né pour baliser le chantier d’un troisième mandat pour le Président sortant, a échoué dans cette première mission. Ensuite il a échoué dans ses tentatives à modifierla Constitutionpour prolonger le mandat en cours.
Les récentes manifestations à Kati et à Bamako viennent conforter la thèse selon laquelle le Pdes ne pèse pas plus qu’une mouche. Sans assise politique solide, ce parti n’est d’aucune utilité pour Att encore moins pour le Mali tant il est incapable de la moindre sensibilisation pour le calme encore moins de mobiliser les populations pour soutenir Att. Et dire qu’il constitue le premier garnement politique pour la gestion des affaires publiques ! Un garnement qui n’a pas eu jusque-là la moindre initiative d’organiser des meetings d’information et de sensibilisation en faveur de la paix, particulièrement dans les villes garnisons. Croyant qu’une conférence de presse ou des communiqués laconiques suffiraient, oubliant le caractère indirect ou unilatéral de ces échanges, ne garantissant pas une bonne communication. Que Dieu protège le Mali !
Mamadou DABO
Nous l’avons dit dépuis la création qu’il y’a trop d’opportunistes et de gens malhonnêtes au PDES plus que dans les autres partis politiques du Mali.
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