Présidentielle 2012: Le candidat Ahmed Sow dévoile les grands axes de son projet de société pour le Mali

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Lors d’une conférence de presse, organisée le samedi dernier au Grand Hôtel de Bamako, le candidat investi,  la semaine dernière par l’ ASAS au centre international de conférence de Bamako, pour briguer la magistrature suprême du pays pour la présidentielle du 29 avril prochain, a rencontré les journalistes. C’était pour dévoiler les grands axes de son projet de société pour le Mali.

Au cœur de son projet de société figurent, l’agriculture, l’élevage, la pèche, le transport, l’énergie, l’emploi des jeunes, la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption, la situation au Nord, etc.

Selon le conférencier, le Mali est un pays qui a des atouts importants. C’est pourquoi, le mentor de l’ASAS entend faire en sorte que l’action qui a été entamée en matière de renouveau public soit renforcée. Pour cela, il compte utiliser la politique des revenus pour combattre efficacement la corruption.

Le Dr Ahmed Sow compte mettre un accent sur l’agriculture de base, conformément à la politique de la loi d’orientation agricole. Mais aussi il veut entreprendre une réforme foncière dans le milieu rural, en cédant les terres aux exploitants et en créant en même temps une politique volontariste, pour faire en sorte que nos exploitants agricoles  puissent accéder à l’équipement de base.

Le Dr Ahmed Sow entend réconcilier les jeunes du Mali avec le travail de la terre. ” Le Mali est un pays extrêmement riche sur le plan minier, il y a de l’or, du pétrole, du manganèse, du phosphate, du calcaire, etc “, a dit le mentor de l’ASAS. Cela est favorable à la mise en place d’une véritable politique minière. Pour lui, aucun développement n’est possible sans l’énergie, c’est pourquoi, il entend mettre  aussi un accent sur une politique énergétique.

Dans le domaine des infrastructures routières, les nouvelles technologies de l’information et de la communication, le conférencier  entend s’engager pleinement pour développer ces secteurs. Pour lutter contre le chômage des jeunes, le Dr Ahmed Sow entend créer un Commissariat des Jeunes,  uniquement pour lutter contre le chômage massif des jeunes sortant des nos grandes écoles et facultés. ”  Si je suis élu président de la République, tous les membres de mon Gouvernement seront payés par mois à 3 Millions de FCFA ” a-t-il dit. Abordant le sujet sur la crise actuelle au sein du PDES,  Ahmed Sow a affirmé qu’elle est  l’œuvre d’Ahmed Diane Semega qui a voulu être le candidat interne du parti, alors qu’ATT a dit clairement, qu’on ne peut pas être dans le Gouvernement et prétendre  briguer la magistrature suprême du pays. ”  Et, nous autres n’avons pas accepté cette démarche qui est une violation flagrante des textes du parti. Aujourd’hui, le PDES est réduit à une mendicité politique “, déplore le conférencier.

A propos de la crise au Nord,  le sentiment du Dr Ahmed Sow est que puisque nous sommes dans un pays démocratique, on n’a pas besoin d’armes pour s’expliquer, selon lui, ATT est un homme de dialogue et de paix.

A propos du parrainage de sa candidature à la présidentielle du 29 avril prochain, il a révélé qu’  il eu suffisamment de signatures d’élus  et il compte déposer son dossier   cette semaine à la Cour Constitutionnelle.

Pour finir, le futur candidat  a reconnu qu’il a beaucoup appris  à coté d’ATT; une fois élus président de la  République, il compte mettre son savoir et son savoir faire au service de tous les maliens.

A.Touré

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4 COMMENTAIRES

  1. Le monde actuel vit des problèmes de crise économique a cause de l’inflation causée par des hausses de salaire dues a la pression des syndicats . Le Mali s’est fait sans vous et vous voulez détruire ses performances et créer l’instabilité par des initiatives qu’un économiste de votre dimension n’aurait jamais du proposer. Préservez nous de l’instabilité. Proposez nous des choses réfléchies pas de chimères.

  2. La Gangrène de la corruption : Le soulèvement populaire de mars 1991 découlait, essentiellement, de l’exaspération du peuple malien face à l’enrichissement illicite et à l’impunité dont jouissaient une minorité de privilégiés. ” Kokadjè ” ou ” laver jusqu’à la propreté ” était l’un des slogans des manifestations. Qu’en est-il aujourd’hui? Ils attendaient du changement survenu la création d’emplois afin que les revenus ainsi acquis leur permettent de contribuer à l’éducation de leurs enfants, d’accéder aux soins de santé, au logement et à l’eau potable. Gérer de manière transparente et responsable, les sommes qui ont été injectées dans l’économie malienne depuis l’avènement de la Troisième République aurait, dans une large mesure, atténué le dénuement matériel, la faim, la maladie et l’envie d’émigrer. Malheureusement pour le peuple malien, les finances publiques constituent le butin dont la convoitise est au cœur du jeu politique. Le choix ou la répartition des postes ministériels, entre les partis au sein du gouvernement , donne lieu à des débats houleux et souvent explosifs, précisément parce que la conquête du pouvoir, au lieu d’être motivée par un idéal de société, rime avec l’accès facile aux deniers publics. Aucun(e) Malien(ne) ne se trompe plus sur la marchandisation de la vie politique et du système judiciaire. La Banque mondiale qui fait partie du problème dans la mesure où elle prêche le tout-marché souligne ce qui suit : ” … La corruption au Mali est systémique et pernicieuse en raison du système de clientélisme politique, qui fait que les postes officiels sont attribués à ceux qui produisent des rentes pour leur patron, pour le parti politique ou pour eux-mêmes. Les carences des systèmes de contrôle permettent aux agents de l’Etat de voler des biens et des fonds, ou de monnayer l’influence de l’Etat. ” Démocratie, Etat de droit, lutte contre la pauvreté sont visiblement des vœux pieux d’autant plus que l’enrichissement illicite demeure impunie: Bien que la loi prévoie des sanctions, les représentants de la Banque ont eu connaissance de cas où la malversation n’a pas été sanctionnée. Les rapports du Contrôle général d’Etat citaient des actes illicites qui n’ont jamais été punis, bien que les rapports aient été remis à la présidence et transmis aux ministères pour qu’ils y donnent la suite voulue…”La corruption est, en fait inhérente au modèle économique dominant qui nous est imposé par les puissants de ce monde. ” Entrez dans le marché et enrichissez-vous individuellement “, semblent avoir compris les Malien(ne)s et plus précisément le monde des affaires et de la politique qui sont liés.

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