Présidentielle 2012 : L’URP veut lutter contre la corruption politique

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Le Dr Modibo Soumaré, le président de l’Union des patriotes pour la République (Urp), a décidé de se consacrer entièrement à la politique. Pour ce faire, il a quitté l’association Mard (Mouvement de réflexion et d’action pour le développement) qu’il présidait. En conférence de presse ce 14 mai, il a donné la position du parti sur des questions de l’heure.

L’Urp recommande que tout soit mis en œuvre pour que les élections soient transparentes, crédibles et incontestables. Pour ce faire, l’Urp propose de les faire sur la base des données issues du Ravec. « Il faut donner suite au Ravec pour que les milliards qui ont été investis servent à quelque chose », a déclaré le conférencier. Selon lui, ce sont surtout les cartes non enlevées qui servent de base à la fraude. Mais, ajoute-t-il, si le Ravec n’est pas prêt, ce n’est pas la fin du monde. Pour que chaque électeur dispose de sa carte, l’Urp propose que des agents soient chargés d’aller remettre à chaque électeur, sa carte chez lui, sur présentation de la carte d’identité nationale dont le prix est 2500 Fcfa.

Le congrès du parti décidera en décembre 2011, de la participation de l’Urp aux élections de 2012. Ce parti a vu le jour le 30 août 2008 et a eu son récépissé le 20 février 2009. Le parti dispose de 4 conseillers communaux. Pour le président de l’Urp, son parti a bien sa raison d’être car le taux de participation étant autour de 30 %, il y a à boire, à manger et à gagner les élections présidentielle et législative dans la marge des électeurs qui s’abstiennent. Nous devons nous battre pour qu’une vraie démocratie s’installe.

Dans sa politique d’alliance, l’Urp tiendra compte de son histoire. Selon le président du parti Modibo Soumaré, les responsables de la formation politique ont fait partie du mouvement démocratique, avant d’être membres du mouvement citoyen. Ce qui fait leur particularité, selon le premier responsable, c’est de ne pas faire de la « corruption politique ». Si l’Urp participe à la présidentielle de 2012, ce ne sera pas pour faire de la configuration politique, mais pour changer quelque chose en imposant la transparence. « La question de la transparence des élections est une question de sécurité. Nous devons empêcher les dépenses de milliards dans les élections qui riment avec achat de conscience et fraude électorale. Certains pensent que corrompre aujourd’hui arrange, mais ça n’arrange toujours pas », a conclu M. Soumaré.

B. Daou

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