L’Alliance pour la démocratie, le progrès et la solidarité (Adps) a tenu un point de presse, le mardi dernier, à l’hôtel Laïco Kempinski. L’Adps a, au cours de sa rencontre avec la presse, informé les hommes des médias sur les motivations qui l’ont poussée à soutenir la candidature de Modibo Sidibé à l’élection présidentielle d’avril prochain.
Cette alliance est composée de plusieurs forces politiques du Mali. Elle a, à sa tête, le très populaire avocat, Maître Mamadou Gakou, président de la Convention partis du peuple (Copp). Ladite alliance se nomme Alliance pour la démocratie, le progrès et la solidarité (Adps). Elle comprend près d’une dizaine de partis politiques dont l’Udm Jama ka wassa d’Ibrahim Siby, la Copp de Maître Gakou, l’Ades de Papa Sidibé, l’Urp de Da Soumaré, le Prddm, le Pds, entre autres. Avec cette nouvelle alliance engagée résolument dans une dynamique de soutien à la candidature de l’ex-Premier ministre, il devient désormais inconvenant de vouloir confiner Modibo Sidibé dans le carcan d’un candidat indépendant. Selon Me Gakou: «Il ne s’agit pas d’une quelque exaltation d’une personnalité, en l’occurrence de Son Excellence Modibo Sidibé, mais il reste encore à apprendre sur ce grand cadre multidimensionnel dont le nom et la stature éveillent autant de résonnance, d’espoir et de curiosité, et dont le parcours et l’œuvre le situent malgré son relatif jeune âge parmi les grands hommes de notre pays».
Encore au sujet de Modibo Sidibé, les nouveaux alliés diront que c’est un homme imperturbable, calme et serein. Au titre des rumeurs sur le report de la date des élections, Me Gakou a souligné qu’une révision de la date des élections sera le fait de rendre légitime les actes des rebelles. Ces différentes forces politiques regroupées au sein de l’Adps ont un projet de société commun qu’ils envisagent de coupler à celui de Modibo Sidibé. Ils ont en projet de protéger l’indépendance des medias et d’assurer leur équilibre financier, tout comme leur intention d’inscrire dans la Constitution la règle d’une bonne gestion des finances publiques. Aussi, ils comptent entreprendre, avec ce dernier, un combat acharné contre la corruption dans l’administration malienne.
Il faut remarquer qu’au Mali, la politique n’est plus ce qu’elle était à l’avènement du multipartisme, en 1991. De l’ère des grands partis politiques, nous sommes passés à celui des grands indépendants. ATT, un candidat indépendant, va achever dix ans de gestion de l’Etat. Après leur fulgurant assaut à l’Assemblée Nationale, au sein des municipalités, l’on a, tantôt, tendance à croire que les forces politiques du Mali sont déterminées à récupérer le contrôle de l’Etat; tantôt, l’on pense que le règne des indépendants se perpétue. Aujourd’hui, nous voilà devant cette dernière logique, surtout que, lorsqu’il s’agit de Modibo Sidibé, sa candidature se révèle de plus en plus comme le point de convergence de plusieurs formations politiques et organisations de la société civile dont en premier lieu les femmes, qui constituent un électorat fidèle, et les jeunes qui aspirent au changement. A noter qu’une armée de militants est prête pour la campagne électorale au profit de l’ex-Premier ministre d’ATT. Les partis de l’Adps et les clubs et mouvements de soutien, tous réunis, lanceront officiellement un appel à candidature à Modibo Sidibé, le samedi 10 mars prochain.
Rokia Diabaté et Bintou Camara
Accueil 2012