Présidentielle 2012 : Complicité entre Ahmed Diané Séméga et les bailleurs de fonds ?

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Le lundi 7 juillet dernier, au cours de la cérémonie d’ouverture de la revue du Csrp, les partenaires techniques et financiers posaient la question : ‘’le mandat du président de la République s’achève en 2012, alors qu’il est recommandé d’amorcer dès septembre 2010, la préparation du Cscrp qui est prévue pour la période 2012-2016.

Est-il opportun que les autorités actuelles préparent le Cscrp II dont elles ne seront pas comptables à terme. ? ‘’ Le 17 juillet dernier, le Parti pour le développement économique et la solidarité était mis sur les fonts baptismaux. Le Pdes, du coup, regroupe des ministres, députés et des opérateurs économiques. Dans une interview accordée à la presse, juste avant la création du Pdes, Ahmed Diané Séméga avait indiqué : ‘’2012 est une étape importante dans le calendrier politique et démocratique du Mali. Aucune formation politique digne de ce nom ne saurait ignorer une telle étape.

Cependant, le Mouvement Citoyen qui s’érige en parti politique, disons le parti qui se créera autour du Mouvement Citoyen est un parti pour le Président ATT. C’est un rassemblement d’hommes et de femmes animés par une démarche commune qui est de consolider les acquis engrangés par le Président de la République depuis 2002. C’est cette politique de soutien qui doit être expliquée par le nouveau parti. ‘’ En fait, c’est dire que le Pdes s’inscrit dans la continuité du programme du président de la République, ATT.

Cette option rentre donc en droite ligne des préoccupations des partenaires techniques et financiers qui veulent que les autorités qui doivent préparer dès septembre 2012 le Cscrp de la période 2012-2016 soient comptables de ce programme qui est l’unique référentiel des politiques et stratégies de développement de notre pays. Il constitue le principal instrument de négociation avec les partenaires au développement. Même si l’administration est une continuité, il n’en demeure pas moins que les éventuels successeurs du président ATT ne soient pas obligés de suivre sa politique. Déjà, certains partis politiques ont adopté le slogan du changement, sans citer ceux de l’opposition.

C’est dire que, pour certaines personnalités politiques, une rupture avec les pratiques du chef de l’Etat n’est pas du tout exclue, même au sein des partis politiques de l’Alliance pour la démocratie et le progrès (Adp) qui a soutenu la campagne électorale et le programme du président ATT. On comprend donc la préoccupation des partenaires techniques et financiers concernant la poursuite du Cscrp. En tout cas, les déclarations du président du Pdes, Ahmed Diané Séméga, fusent comme une réponse à ces préoccupations et un apaisement, notamment quand il avait déclaré : ‘’ nous allons vers la création d’un nouveau parti pour accueillir plus facilement les hommes et les femmes qui pensent que la mission du président de la République est à une phase cruciale et qu’elle a besoin d’être encore plus vigoureusement soutenue. ‘’ C’est pourquoi cette convergence vers le même programme et les responsabilités qui en découlent font croire qu’il y’aurait une complicité entre le Pdes et les partenaires techniques et financiers.

Baba Dembélé


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