.Le siège du Parti pour l’Action Civique et Patriotique à Faladiè a abrité, le jeudi 26 juin dernier, la conférence de presse de son président Niankoro Yeah Samaké. Cette occasion a été mise à profit par le conférencier pour affirmer son soutien au récent déplacement du premier ministre, Moussa Mara à Kidal. Ainsi, il a invité le gouvernement à s’assoir autour de la même table avec les groupements politiques pour une sortie de crise.
D’entrée de jeu, le maire de Ouélessébougou non moins président du Parti pour l’action civique et patriotique, Niankoro Yeah Samaké a précisé que son groupement ne fait pas partie de la mouvance présidentielle ni de l’opposition. Il estime que son parti œuvre pour un Mali stable et prospère. M. Samaké a noté que le but principal de son voyage aux USA était la recherche de financement pour l’achat de 40 tracteurs pour 40 villages afin de relancer l’agriculture dans la commune rurale de Ouélessébougou. Il a ajouté qu’il a fait la requête de trois bourses d’études d’une valeur de dix millions de F CFA auprès des institutions académiques et la mobilisation des ressources auprès des partenaires américains pour la construction d’infrastructures scolaires dans plusieurs communes rurales. Se prononçant sur les événements malheureux des 17 et 21 mai dernier au nord du Mali plus précisément à Kidal, le président du PACP de déclarer ” j’ai informé les autorités américaines que le MNLA avec son dessein séparatiste a violé l’accord de Ouagadougou en attaquant la délégation du premier ministre dans la région de Kidal et en commettant des exécutions sommaires de fonctionnaires et plusieurs civils.
Il était opportun de rappeler que le MNLA a le dessein de transformer le nord du Mali en arrière-base des narcotrafiquants et des jihadites en empêchant toute présence militaire dans la région”.
Selon lui, le processus de normalisation et de réconciliation doit être accompagné par un cadre institutionnel dédié au retour de la paix tel qu’une commission dialogue et vérité ou un ministère de la réconciliation. Le président du PACP de préciser ”pour éviter toute confusion et un chevauchement inutile et couteux, le Mali doit choisir une et une seule de ces options. L’institution qu’il aura choisie devra elle-même travailler avec les organisations de la société civile pour s’assurer que les bons messages sont transmis et pour s’assurer qu’une bonne évaluation des défis au niveau communautaire est faite”. Abordant la question de la décentralisation, M. Samaké a loué les avancées du Mali par rapport à plusieurs pays de la sous-région. Il a rejeté catégoriquement le statut particulier que les séparatistes demandent à l’Etat. Selon lui, ce statut est un moyen de tuer la décentralisation malienne. Pour cela, il encourage le gouvernement à améliorer les capacités des communes. D’autres points ont été abordés par le conférencier notamment des propositions de relance de l’économie dans le monde rural.
Siaka DIAMOUTENE, stagiaire