Le Président du Parti pour l’action civique et patriotique (PACP), Yeah Samaké, non moins maire de la commune de Ouéléssebougou, nourrit une grande ambition. Il veut en effet faire de Ouéléssebougou le grenier du Mali, en y introduisant une mécanisation agricole très forte.
C’est la principale information issue de la conférence de presse qu’il a animée au siège de son parti, le jeudi 26 juin dernier à Faladiè, à la suite de la visite qu’il vient d’effectuer aux Etats-Unis.
C’était en présence des membres du Bureau exécutif national de son parti, de l’Ambassadeur de l’Afrique du Sud au Mali et du représentant de celui du Sénégal. Au cours de cette rencontre avec les journalistes, le Président du PACP a annoncé son ambition de faire sa commune le grenier du Mali.
Il veut en effet y pratiquer une agriculture mécanique. Pour ce faire, il a ramené des Etats-Unis 40 tracteurs, pour 40 villages de la commune. Ceci a été rendu possible grâce à une visite qu’il a effectuée dans le pays de Barack Obama à la recherche de financements pour ce projet.
Selon Yeah Samaké, l’objectif de «40 tracteurs pour 40 villages» est de faire de Ouéléssebougou le grenier du Mali. Il est convaincu que cela permettra d’éradiquer définitivement l’insécurité alimentaire et de relancer de façon significative l’économie de la commune par la promotion de l’entreprenariat agricole.
S’agissant de la situation politique du Mali, il a présenté le PACP comme un parti qui n’est ni de la majorité, ni de l’opposition futile. «S’opposer à qui? Le PACP est pour le Mali. Chaque fois que des actes sont pris contre les intérêts du Mali, le PACP va s’élever pour les dénoncer. Le parti ne peut pas se livrer à l’invective. Des gens vont jusqu’à critiquer ceux qui sont venus nous aider. Le PACP remercie les alliés du Mali. Car, seul, le Mali ne peut faire face au terrorisme», a-t-il déclaré.
Concernant la situation, Yeah Samaké a regretté le fait que le Mali consacre 95% de ses efforts à résoudre seulement 5% de ses problèmes. Selon lui, Kidal n’est pas le seul problème du Mali.
«Nous ne pouvons pas sacrifier l’ensemble des problèmes pour une partie de ceux-ci. Kidal fait partie du Mali, mais le Mali ne se limite pas à Kidal», a-t-il martelé.
Au cours de cette rencontre avec les hommes de média, le Président du PACP a également fait un survol des actions qu’il a menées auprès des représentations diplomatiques à New York et à Washington pour porter la voix du Mali lors de son séjour au pays de l’Oncle Sam, après l’agression des autorités maliennes à Kidal, suite à la visite du Premier ministre.
Il a même été l’envoyé spécial du Premier ministre pour faire passer le message des autorités maliennes auprès des chancelleries occidentales.
Youssouf Diallo