président de l’ADPS,dR Soumana Sako, samedi à la table ronde sur le Nord : “Le peuple malien condamne le langage défaitiste de certains milieux onusiens”

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Les différents regroupements politiques et les organisations faîtières de la société civile étaient réunis samedi en table ronde sur la crise du Nord du Mali. C’était à l’Hôtel de l’Amitié autour de l’Alliance des démocrates patriotes pour la sortie de crise (ADPS) du Dr Soumana Sako. Celui-ci a déclaré que le peuple malien condamne avec la dernière rigueur le langage défaitiste de certains milieux onusiens qui, au lieu de mobiliser la communauté internationale pour la reconquête de l’intégrité territoriale du Mali,font plutôt le jeu des terroristes. La rencontre a ainsi permis aux participants de signer  un important document, le “Manifeste pour la Nation “, qui s’articule autour de quatre points : le rejet de la plate-forme politique d’autonomie du MNLA, le refus d’aller aux élections avant la libération du Nord, le rejet de toute négociation avec les groupes armés et la récusation du médiateur de la CEDEAO.

L’on a souvent déploré la division au sein de la classe politique dans le contexte actuel de crise. Avec l’initiative de l’ADPS, le cadre est tout tracé pour une union sacrée au sein de la classe politique et de la société civile autour du dossier du septentrion malien. Dossier à propos duquel quelques tergiversations viennent tiédir les ardeurs des plus engagés pour une solution rapide.

A l’ouverture de la rencontre, le président de l’ADPS, Dr Soumana Sako, s’est insurgé contre ce qu’il a appelé ” les coups de boutoir d’un groupe non élu qui s’est associé à des forces terroristes étrangères dans le cadre d’un marché de dupes avec certaines puissances étrangères “. L’ancien Premier ministre a souligné qu’il importe pour la classe politique et la société civile, acteurs et piliers incontournables de toute construction démocratique, de démontrer à la nation qu’elles peuvent parler d’une seule et même voix. “Elles doivent réaliser l’indispensable unité de pensée et d’action pour sauver la République du Mali dans ses frontières internationalement reconnues et dans sa configuration politique et administrative telle que fixée par la Constitution“, a-t-il déclaré.

Pour le président du parti CNAS-Faso Hèrè, le peuple malien reconnaît et apprécie à sa juste valeur les appuis militaires et autres que certains pays voisins et d’autres partenaires sont disposés à lui apporter dans ces moments de crise. Mais, ” il n’acceptera pas que le Nord serve de dépotoir pour déchets terroristes toxiques étrangers, comme il n’acceptera pas le marché de dupes consistant à chasser les terroristes étrangers pour leur livrer les deux-tiers du Mali“.

Soumana Sako n’a pas été tendre à l’égard de certains milieux, dont le langage défaitiste a été cloué au pilori.  “S’ils recherchent une solution durable et sans risque à la crise du Nord, M. Ban Ki Moon et ses conseillers feraient mieux de s’atteler à la démocratisation du Qatar et à desserrer l’emprise de généraux corrompus et manipulateurs sur le gouvernement et le peuple algériens, tout en appuyant les efforts de démocratisation interne… “. Et le président de l’ADPS de préciser quela table ronde ne prétend pas se substituer au processus plus large devant aboutir à la tenue, au moment opportun et sous certaines conditions, du grand rendez-vous national que doivent être les concertations nationales. Ces assises, Soumana Sako préfère les appeler «Congrès extraordinaire du peuple malien». la rencontre se propose de rassembler autour du Nord.

Il faut signaler que le “Manifeste pour la Nation”, signé par tous les représentants mandatés par les regroupements politiques et la société civile, porte sur quatre engagements majeurs.

Il s’agit du rejet de la plateforme politique d’autonomie du MNLA ; le refus de toute proposition visant à organiser les élections avant la libération totale des régions du Nord et le retour de l’Administration et de l’Armée malienne ; le refus de toute négociation avec le MNLA et Ançardine ; le rejet de la médiation de la CEDEAO assurée par le président Blaise Compaoré du Burkina Faso.

Pour les participants, le Mali est disposé à approfondir sa décentralisation conformément au principe de libre administration des collectivités. C’est pourquoi ils s’opposent à toute formule de fédération ou de confédération, car “ il n’y a aucune demande légitime interne en faveur de la remise en cause de la forme unitaire de l’Etat “.

D’autres intervenants ont expliqué qu’organiser les élections uniquement dans les régions Sud reviendrait à consacrer la partition du pays, à renforcer l’enracinement des forces d’occupation, à prolonger le martyre des populations du Nord et à alimentation la campagne pernicieuse de discrédit de la classe politique.

Bruno D SEGBEDJI

 

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1 commentaire

  1. Bonjour,
    Concernant la médiation de la CEDEAO, assurée par Blaise Compaoré, dans la crise Malienne, j’ai été clair.

    J’ai bien dit que Blaise Compaoré a été PARTIAL (sans souci d’équité ou de justice) en sauvant le chef du MNLA (même s’il dit que c’est sous l’aspect humanitaire qu’il l’a fait) et en ne prenant pas position par rapport aux populations du Nord qui ont souffert, et qui souffrent toujours, de ce que le MNLA a fait (crimes et exactions).

    Par rapport à ce rôle de médiation, j’ai dit que Blaise Compaoré a démarré depuis un certain temps ces négociations, qui vont prendre un rythme plus soutenu maintenant si toutes les parties prenantes s’y engagent vraiment et comme il ne reste plus beaucoup de temps à couvrir par la transition, IL EST JUDICIEUX de le laisser continuer au risque de perdre un temps énorme alors que les populations Maliennes continuent à souffrir de la crise.

    Comme je l’ai toujours dit, les parties prenantes doivent signer un engagement responsable avant de commencer les négociations.

    Cet engagement responsable, c’est le respect des principes (refus du terrorisme, non impunité, respect des droits de l’homme, coexistence pacifique) et conditions (pour les groupes armés (MNLA, Ansar Dine, Gangakoye, …) : dépôt des armes, intégrité territoriale et laïcité), que j’ai déjà proposés.

    Le gouvernement de transition du Mali a accepté de négocier et est présentement représenté à Ouagadougou.

    L’équipe représentant le Mali se rendra vite compte de la partialité ou de l’impartialité de cette négociation dès que toutes les parties prenantes seront ensemble.

    Attendons donc de voir avant d’arrêter le processus actuel de négociation à travers la médiation de Blaise Compaoré.

    La quasi-totalité du monde (le gouvernement Malien, une partie non négligeable des Maliens, la CEDEAO, l’UA, l’ONU, les partenaires) attend ces négociations, on verra très vite les premiers résultats, attendons-les.

    A vouloir tout changer ou tout refuser, comme le souhaite certains, le Mali risque de repartir dans une spirale d’instabilité et de divisions, qui ne fera qu’empirer la situation, qui est déjà critique.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    Expert TIC et Gouvernance
    E-mail : Webanassane@yahoo.com

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