Présidence de la République : IBK, seul contre tous

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IBK
Le président malien, Ibrahim Boubacar Keita

Aujourd’hui, force est de reconnaitre que le Président de la République croule sous le poids des événements. Du scandale de l’avion présidentiel qui ne cesse de faire des vagues à la forte pression des institutions de Brettons Wood sur la gestion des fonds débloqués pour la relance économique du pays, en passant par la France qui l’a mis sur le banc dans un sommet devant se tenir sur l’insécurité dans le sahel et l’affaire dite de Tomi, le Président IBK souffle le chaud et le froid.

 

Décidemment, notre Président plébiscité n’a pas de repos. A peine 7 mois à la tête du pays, les attaques fusent de partout.

 

Après l’achat de l’avion présidentiel à 20 milliards F Cfa, qui n’a pas fini de faire parler de lui, malgré les justifications de son tout nouveau Premier ministre devant les élus de la nation, il est monté lui-même au créneau pour se justifier du bien fondé de cet achat dans les colonnes de Jeune Afrique.

 

L’opposition, la rue publique en font leur choux gras et maintenant c’est les partenaires techniques et financiers qui s’en mêlent, allant jusqu’à lui demander des explications sur la gestion des fonds débloqués pour la relance de l’économie nationale qui était dans un état de déliquescence très avancé.

 

Profitant de cette brèche ouverte, l’opposition profita pour lui lancer une grosse pierre à travers Tiébilé Dramé. Dans une déclaration rendue publique, il remet toute la gestion des 6 mois en cause. A cela s’ajoute l’affaire du tonitruant homme d’affaire corse, Michel Tomi. Cette affaire de corruption et de malversation a failli porter un grand coup à son intégrité, si ce n’est déjà fait.

 

A peine sorti de ces épreuves très éprouvantes, le Fonds Monétaire International, indirectement à travers certainement la presse vient se mêler de la danse. Il veut savoir ce qu’est advenu de la première tranche des fonds débloqués, des comptes sur les subventions accordées à la société EDM.sa et les conditions d’achat des armes récemment acquises par l’armée malienne.

 

Comme pour enfoncer le clou, la France s’interpose aujourd’hui entre l’armée malienne et le Mnla à Kidal, l’exclut du sommet international sur Boko Haram et le Sahel devant se tenir à Paris. Toute chose qui prouve le sentiment de froid qui existe entre lui et le quai d’Orsay. On a entendu récemment Jean Yves le Drian qui trouve que le processus de réconciliation est lent. IBK l’a à son tour répondu dans les colonnes de Jeune Afrique du lundi dernier.

 

L’on est en droit de se demander si la France a décidé de le lâcher. Pendant même que la signature d’un accord de défense avec la France est attendue à la fin de ce mois.

Dans tous ces scénarios, l’opinion publique attend de lui que Kidal soit libérée et que les conditions de vie des Maliens s’améliorent.

 

A toutes ses sorties, il réaffirme sa volonté de libérer Kidal, d’apporter une réponse rapide aux attentes du peuple et d’assainir les finances publiques. D’ici là, il encaisse les coups et son service de communication ne l’aide pas beaucoup à tel point qu’il le trouve lamentable. Il semble être seul contre tous et cherche à se défendre comme il peut.

 

Harber MAIGA

 

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