Il s’appelle Almamy Bathily, frère cadet du Ministre de la Justice des Droits de l’Homme, Garde des Seaux, Il s’est autoproclamé président du CSCOM de Dio après avoir perdu deux fois aux élections organisées pour la circonstance. Son adversaire heureux gagnant, s’appelle Ousmane Diarra qui se trouve être celui que toute la population de Dio village fait confiance. D’abord élu 3è adjoint au maire, ensuite choisi pour assurer la destinée du centre secondaire communautaire de la localité, cet homme s’imposé par son travail et son intégrité.
C’est en présence du préfet que M. Diarra a gagné à deux reprises les élections et sur les 47 votants au premier tour, il a battu le frère du Ministre avec 24 voix contre 23. Au deuxième tour, il revient avec un score de 25 contre 22 voix. Et en plus du préfet, les représentants de tous les villages bénéficiaires du centre de santé étaient tous présent lors de l’élection il s’agit des villages de Komi-Komi, Magnabougou, Soteli, Difémou, Kalazan, Dio gare et Dio village.
Mais avec tout cela, le dictateur en herbe a refusé de reconnaitre le verdict des urnes. Ainsi il est allé se plaindre chez le chef de village Feu Foamby Diarra à l’époque vivant. Ce dernier avait tranché en sa défaveur. Insatisfait il a ramené le problème dans la mosquée. Là aussi, il a été débouté. C’est alors qu’il a choisi la méthode forte. Et comme dernier recours, le tribunal de Kati et là-bas aussi, il n’a pas eu gain de cause.
Pendant tout ce temps, M. Almamy Bathily continue de s’autoproclamer président dudit CSCOM. Au point qu’il est en train d’empêcher les travailleurs du centre de faire leur travail normalement. Tantôt il organise des enquêtes improvisées avec des responsables sanitaires de Bamako pour faire peur à son adversaire en faisant croire que c’est son frère Bathily qui a envoyé une équipe pour enquêter. Des fois, ces enquêtes perturbent la déroulée du travail du centre.
Parfois pendant toute une journée et parfois il prend les cachés et autres matériels de travail du CSCOM qui handicapent le bon déroulement du travail. Lorsqu’on lui demande pourquoi il fait ça, sa réponse est claire «c’est moi ou personne d’autre, aujourd’hui c’est notre tour, vous avez passé les vingt dernières années à nous brumer, à chacun son tour chez le coiffeur», n’hésite-t-il pas à rétorquer. Que pense le Ministre Bathily lui-même de cette affaire ? Est-il seulement au courant ? Le contraire surprendrait plus d’un.
En tous les cas, la population de Dio refuse à ce que leur CSCOM soit dirigé par le frère du Ministre qui n’inspire pas trop confiance à leurs yeux, mais ce dernier a du mal à comprendre cela. Nous y reviendrons !
Issa KABA