Pour la préservation d’un patrimoine national : le syndicat de l’AMAP en action salvatrice

Les travailleurs de l'Amap sont fâchés.

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Les travailleurs de l’Amap sont fâchés. Ils sont très remontés contre l’Etat qui est en train d’octroyer à la Cédéao le bâtiment central des ex-ministères de l’Information ou de la Communication. Un bâtiment mis à disposition de l’Amap en 2011 suite au déménagement des ministères à la Cité administrative.

Pour préserver ce patrimoine national urbain, qui a toujours appartenu à l’Information, les travailleurs fâchés sont prêts à observer une grève de 48H (les 28 et 29 novembre). C’est dans ce cadre que le Syndicat-Maison a organisé lundi matin un point de presse.

Après avoir donné des explications sur les raisons du préavis de grève, une visite guidée a été organisée pour montrer et faire démontrer aux journalistes les dangers qui menacent le plus grand bâtiment de l’Information au Mali. Constat : la désolation devant des pans entiers détruits à coups de marteaux et de burins assenés par des ouvriers dont l’acharnement sur les installations de cette vieille bâtisse coloniale tympanisent les paisibles journalistes et publicitaires ainsi que leurs collaborateurs de l’Amap. Pire, la cour de l’Amap est de nos jours piteusement jonchée d’archives ministérielles des deux dernières décennies. Il ne reste qu’aux quincaillers de Dibidani de venir les ramasser et de les revendre aux peintres-garagistes. Dommage pour le patrimoine national.

Face à tout cela, les travailleurs de l’Amap disent ”niet” et se disent engagés à ne pas lâcher leur mythique bâtiment. Des journées d’action sont en préparation : grève programmée ; possibilité d’arrêt des parutions du Quotidien L’ESSOR et des publications en langues nationales ; sit-in envisagé, ou encore … ”Notre bâtiment rien que notre bâtiment”, clament-ils en chœur ou en aparté. Ils n’attendent que les résultats à leur faveur des conclusions de la Commission de conciliation au niveau du ministère en charge du Travail.

Étant donné que la plupart des cadres de l’Amap sont de la génération AEEM des années de braise 1990-1995, ils sont nostalgiques des démonstrations de force. Et recommencent à fredonner la Devise : “Oser lutter, c’est oser vaincre, la lutte continue!” Début d’un feuilleton chaud à d’inconnus rebondissements ?

I.S.D.

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