Présentation de sa DPG : Moussa Mara convainc les députés

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Faire de l’ensemble du nord du Mali un espace de paix
Le Premier ministre malien Moussa Mara au Parlement à Bamako, le 29 avril 2014

C’est tard dans la nuit que les députés ont massivement accordé leur confiance au Premier ministre, Moussa Mara. En effet, par 121 voix pour, 22 contre et 0 abstention, ils ont autorisé le Premier ministre à conduire l’action Gouvernementale durant les prochaines années. 

 

 

Le Premier ministre a profité de sa Déclaration Politique Générale pour faire taire les rumeurs qui circulaient concernant l’achat du Boeing 737-700 acquis par la République du Mali pour les besoins de voyage de notre Chef d’Etat. En réponse aux préoccupations des députés, le nouveau chef de l’Exécutif malien a déclaré «cet avion est acquis par la République du Mali. Il n’appartient pas à Ibrahim Boubacar Kéita. Il appartient à tous les Maliens». Avant d’ajouter qu’à ce jour le Mali ne dispose encore d’aucun titre de propriété sur ce Boeing, qui sera acheté grâce à un emprunt d’un montant de 20 milliards de francs CFA, sur 4 ans. Ce montant comprend les frais d’achat, de transport, d’assurance et d’intermédiation. «Au bout de 4 ans, cet avion appartiendra au peuple malien», a indiqué le Premier ministre.

 

 

Les préoccupations des élus de la nation ont aussi tourné, comme on pouvait s’y attendre, autour de la situation de Kidal, de la problématique de la dette intérieure, de la défense nationale et de la réconciliation nationale.

 

 

Concernant les questions de défense et de sécurité, Moussa Mara a rappelé que les Forces armées et de sécurité maliennes sont présentes sur l’ensemble du territoire national. Même si leur déploiement, leur marge de manœuvre et leur opérationnalité ne sont pas satisfaisants par endroit.

 

 

S’agissant de la réconciliation nationale, il a rappelé les avancés dans ce domaine. Quant à la lancinante question des déserteurs, Moussa Mara a été formel: «tous les déserteurs sont radiés ou seront radiés». Avant de faire la différence entre ceux qui s’étaient refugiés dans les camps  et ceux qui ont pris les armes contre notre pays.

 

 

Youssouf Diallo

 

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4 COMMENTAIRES

  1. L avion appartient au malien et non à ibk quel nativité ces comme les crédits qui sont pris au non du mali qui est utilisé que par les politiques la priorité du mali ne doit pas être un avion le peuple à besoin des écoles des hôpitaux l’électricité l’eau mais comme est un roi il ne ses pas ce que ses les fin de mois difficile comme beaucoup de mes compatriote et peuple doit se révolters contre les hommes politique au mali surtout avec la gestion familial de ibk

  2. Moussa Mara: Nouveau Pape canonisé “Sursaut National” ou bonimenteur?

    Moussa Mara, nouveau premier ministre du Mali, expert-comptable diplômé de formation française, cet “ingénieur des chiffres et des métiers de l’audit” très vite devenu politicien local à Hamdalaye, un quartier de la rive gauche de Bamako, s’essaye aux destinées de la nation en distribuant de manière désordonnée des médailles de “leadership” à qui il veut.

    “un grand serviteur de l’Etat qui a dédié sa vie professionnelle à son pays et a développé des qualités de leadership”

    Disait-il d’Issiaka Sidibé lors de sa déclaration de politique générale, le beau père du fiston national depuis peu bombardé président de l’assemblée nationale du Mali.
    Je ne sais pas pour vous mais je n’ai pas connaissance de ces “qualités de leadership développés” chez l’honorable Issiaka Sidibé qui n’a même pas daigné nous dire quand est-ce que qu’il fut diplômé de l’ENA du Mali dans son CV de présentation à la nation.

    Une fine barbe négligée sur un visage lucide, le ton nonchalant et le regard félin, Moussa Mara égraine des promesses aux maliens à coup de déclarations tonitruantes promettant ciel et terre au travers de
    “La politique qui va rendre les Maliennes et les Maliens heureux.”

    Poursuit-il et ce n’est pas fini.

    “La politique qui va effacer des yeux et des mémoires de nos compatriotes les affres de la honte, de la peur, du désespoir, de l’inquiétude sur l’avenir du pays. La politique qui va redonner à notre pays sa dignité et sa fierté.”

    Et je vous jure qu’il était en pleine forme et le meilleur c’est son “sursaut national” qu’il va “réussir” en ces termes:

    “Le sursaut national est plus que nécessaire. Tous ensemble, chacun en ce qui le concerne. Nous avons la charge d’amorcer, d’organiser et d’encourager ce sursaut. Sous l’égide du Président Ibrahim Boubacar KEITA, nous allons nous y employer et réussir.”

    J’ai retenu mon souffle et j’ai ouvert mes yeux pour voir comment il va y parvenir.

    Côté investissement je n’ai pas noté grand chose, un programme d’investissements et une politique macroéconomique nettement moins ambitieux non seulement par rapport au PDES d’ATT mais aussi et surtout par rapport aux programmes économiques en cours dans la majorité de nos pays voisins.

    Moussa Mara parle de 15 lycées très insuffisants pour accueillir les suppléments d’enfants maliens en fin de cycles de l’enseignement fondamental.

    Il est resté évasif sur les efforts d’investissements dans l’enseignement fondamental (il songe plutôt à l’enseignement préscolaire, aux jardins d’enfants et oublie l’enseignement fondamental en tout cas en terme d’investissements concrets) alors qu’il veut orienter les enfants maliens vers les “sciences et les techniques”.

    Cela demande des ateliers, des laboratoires des bibliothèques qu’il faut construire mais combien et comment?

    Mystère de Dieu et mystère de Mara.

    Idem pour les politiques sanitaires, agricoles et industrielles qu’il compte mener où les investissements concrets sont noyés dans des objectifs généraux sans moyen de voir clair dans les priorités en terme de construction d’hôpitaux, d’aménagements sylvo-agro-pastoraux (combien d’hectares faut-il aménager où et quand) et d’aménagements de zones industrielles (combien, où et quand).

    Pour financer sa politique, Mara écorche les pourcentages du budget d’état (40% pour l’éducation, 15% pour l’agriculture, pour la santé il ne donne aucun pourcentage).

    Mais il oublie gentiment de nous dire le montant de ce budget d’état (qui est de 1559 milliards en dépenses pour 2014) et celui du budget spécial d’investissement.

    Pour la défense et la sécurité il promet 4% de la richesse nationale qui vaut selon lui 240 milliards contre 175 milliards aujourd’hui consacrés par le budget d’état à la défense nationale.

    Ces 240 milliards représentent actuellement 15% du budget d’état de 2014.

    Donc 40% éducation, 15% agriculture, 15% défense nationale sans compter la santé, la diplomatie, l’environnement, l’administration, la justice, l’eau et l’énergie, l’entretien luxueux des institutions du pays notamment la présidence de la république, etc.

    À ce rythme nous risquons vite de dépasser les 100% du budget national, c’est à dire que la moyenne de la politique de financement de Mara va dépasser le total de la capacité financière de l’état malien.

    Alors en bon ingénieur du chiffre, il veut inventer une réforme fiscale mais sans daigner nous dire combien il compte accroître les recettes publiques avec la fiscalité intérieure et de celles issues de la fiscalité de frontières compte tenu des contraintes et engagements communautaires du Mali.

    Il est courageux Mara, il est même très courageux et il continue et là le meilleur est ce qui suit.

    Il sort de son chapeau, oh plutôt de son bonnet, ces fameux “Diaspora Bonds”.

    J’ai pris ma tête dans les deux mains et j’ai prié le bon Dieu pour que ce ne soit pas une “Diaspora Bombe”!

    Car Mara veut se lancer sur le financement d’un État corrompu (qu’il reconnaît “malade”) et dépensier par les marchés financiers en créant incognito une obligation d’état (c’est à dire un titre de dette publique) destinée aux maliens de l’extérieur.

    En clair, il veut solliciter l’argent des expatriés maliens à travers un emprunt public pour financer les investissements publics.

    Le problème est que la rentabilité et la sécurité des fonds investis par l’état malien ne sont pas encore garanties car le niveau de corruption, de laisser aller, de gaspillage de nos ressources publiques diminuent considérablement la rentabilité économique de nos projets d’investissements et sapent du coup la solvabilité de l’état malien.

    Alors si la loi contre la corruption annoncée par Mara peut à elle seule garantir cette solvabilité de l’état malien pour sécuriser les fonds empruntés aux travailleurs immigrés sans mesures concrètes de redynamisation de la justice sociale, de l’efficience et de l’efficacité des actions publiques, nous seront là pour voir cela sinon nous sommes dubitatifs pour le moment.

    Car pour faire passer un État “malade” à un “athlète” comme le veut super coach Moussa Mara, (le “special one” de la gouvernance en Afrique) il faut du COURAGE, du TRAVAIL et de la RIGUEUR alors que ces mots ne sont pas prononcés plus de deux fois dans le long discours de Mara devant la représentation nationale.

    Wa salam!

  3. “N’toma tu ne pourras pas”!
    “Non N’toma je pourra”!

    Ce n’est pas un pied de nez aux adeptes de la grammaire et de la conjugaison françaises ni une insulte à Molière mais c’est une reprise de l’une des discussions “off” les plus emblématiques de la gouvernance au Mali des cinquante dernières années.

    En effet après le coup d’état du 19 novembre 1968, un membre de l’ancien CMLN nommé Moussa ou Missa Koné aurait insisté auprès de Moussa Traoré pour que l’on confie un portefeuille ministériel malgré son analphabétisme car chez les militaires il suffit d’être dans un groupe de putschistes pour avoir tous les droits ou presque.

    Alors à l’époque, Moussa Traoré lui aurait dit qu’il ne pourra pas gérer un ministère car il n’était pas instruit.

    Et le militaire du même prénom aurait alors insisté qu’il pourra en ces termes “Non N’toma je pourra” littéralement “Non mon homonyme je pourrai”!

    Hier à l’assemblée nationale un autre Moussa mais cette fois-ci Mara, actuel premier ministre du Mali est bien instruit et capable d’écrire et de lire une politique générale de 70 pages d’un gouvernement.

    En face de lui il y avait un député malien de Yelimani, Mamadou Hawa Gassama, non instruit lui aussi comme le militaire Moussa Koné de l’époque CMLN.

    Mais la grande différence entre 2014 et l’époque CMLN c’est que la capacité a changé de camp, ce n’est plus le non instruit qui ne “pourra pas” mais bien l’intellectuel Moussa Mara.

    Eh oui c’est le monde à l’envers mais c’est la triste vérité du Mali d’IBK.

    Moussa Mara a eu le culot de venir avouer son incapacité notoire et l’incapacité sonnante de son gouvernement de résoudre la crise sécuritaire du nord de notre pays à court terme.

    Son incapacité criante a été avouée par lui même, alors que le problème du nord et sa solution idoine dans un bref délai a été l’un sinon le seul argument qui a permis à IBK d’engranger 77% du vote des maliens aux dernières élections présidentielles d’août 2013.

    Le premier ministre s’est mis lui même et tout seul en position de “je ne pourrai pas” résoudre maintenant la crise du nord mais “je vais le faire après”!

    Et c’est bien l’honorable Gassama de lui rappeler qu’il ne peut ne pas pouvoir puisque son patron IBK a été élu pour cela par les maliens.

    Au moment même où Moussa Mara vilipende la gouvernance du passé (à juste titre d’ailleurs), il oublie de dire aux maliens combien d’argent, d’assistance technique et logistique, les européens et bien d’autres pays partenaires du Mali ont apporté à l’armée malienne au cours des deux dernières années.

    Formation des troupes par vagues successives, équipement en tout genre, appui logistique et aérien, partage du renseignement, apport d’argent frais, l’armée malienne n’a jamais été aussi aidée dans toute l’histoire du Mali qu’elle l’est aujourd’hui sous IBK et Mara.

    Mais malgré tout, Moussa Mara et son gouvernement sont incapables d’assurer la sécurité et la défense des maliens sur toute l’étendue du territoire malien.

    Le pire est qu’il vient l’avouer à la face du monde alors qu’il possède un budget de défense de 175 milliards de francs FCFA et qu’il trouve tout de même 20 milliards supplémentaires non autorisés par aucune loi pour satisfaire la mégalomanie luxueuse et voyageuse de son patron d’IBK en avion inutilement.

    Ce gouvernement d’enfumeurs publics, spécialisés dans les manœuvres dilatoires, le faire semblant, l’inaction et le tape à l’œil, ne va rien résoudre des réelles préoccupations des maliens ni aujourd’hui, ni demain.

    Le ton qui a été donné à l’assemblée nationale par Moussa Mara, c’est à dire “je ne pourrai pas”, sera malheureusement le ton de la gouvernance IBK des 5 prochaines années.

    Tout le monde est averti et que personne ne vienne nous dire qu’il a été surpris.

    Wa salam!

  4. Moussa Mara ignore-t-il les principes des finances publiques ou se moque-t-il des maliens?

    Interpellé lors des débats sur sa déclaration de politique générale du gouvernement à l’assemblée nationale sur l’achat d’un nouvel avion présidentiel par le régime IBK, le premier ministre Moussa s’est prêté à un numéro d’équilibriste digne du cirque du Pékin.

    En effet, Moussa Mara justifie l’achat d’un avion par IBK par la “défaillance technique”, l’absence de “document juridique” et l’absence de “trace de paiement” de l’avion présidentiel acquis du temps d’ATT et qui fonctionnait très bien même sous la transition politique conduite par Dioncounda Traoré.

    En clair, il dit qu’il n’ y a pas de titre de propriété avéré de l’état malien sur l’avion qui permettait de faire voyager ATT puis Dioncounda.

    Il prétend qu’il est défaillant sans montrer aux maliens le rapport d’expertise qui magnifie cette défaillance.

    Et il vient informer les députés qui votent la loi des finances et la loi des règlements qu’un bien public n’a pas été payé par les finances publiques.

    Et conséquence il, ou plutôt son patron IBK s’en va donc payer un autre avion pour dit-il 20 milliards de francs FCFA.

    Donc si on suit scrupuleusement la logique Mara:

    1. Je n’ai pas de titre de propriété sur ma maison, normal ce n’est pas pour moi.
    La maison nécessite des travaux.
    Et hop le lendemain je vais m’acheter une nouvelle maison.

    2. Je n’ai pas de voiture, la voiture du voisin ou les Sotramas me permettent d’atteindre le centre ville.
    Il y a des problèmes techniques avec la voiture du voisin et avec les Sotramas.
    Et hop le lendemain j’achète une nouvelle voiture.

    3. Je n’ai pas de motocyclette pour aller à l’école.
    Je me déplace à pied ou je me fais transporter par quelqu’un d’autre mais problème sa moto à une défaillance technique et hop demain je m’achète une nouvelle moto.

    Non mon cher Mara, la vie serait trop facile si ta logique pouvait indéfiniment se répéter pour les 15 millions de maliens.

    En matière de patrimoine il y a ce que l’on a et ce qu’on doit aux autres.

    Et pour avoir quelque chose il faut soit l’acheter, louer ou l’avoir par succession, mutation ou donation quelconque.

    Pour acheter il faut avoir les MOYENS de débourser le prix de la chose achetée soit immédiatement (paiement comptant) soit de manière différée (paiement à crédit).

    Les MOYENS pour un gouvernement ou un président de la république n’est pas seulement de disposer des fonds déposés dans le trésor public.

    Non Moussa Mara, la vie serait trop facile pour ceux qu’on appelle en finances publiques les “ordonnateurs” et les “comptables publics” s’ils avaient la latitude de disposer comme ils veulent des fonds publics.

    Chaque dépenses de l’État doit au préalable être autorisée par l’assemblée nationale dans une loi appelée “loi des finances”.

    Cette assemblée qui autorise les dépenses publiques, c’est elle aussi qui contrôle et valide l’exécution du budget d’État à travers notamment “la loi des règlements”.

    Alors acheter à 20 milliards un avion présidentiel sans aucune autorisation budgétaire du pouvoir législatif du pays est une faute plus grave que de circuler dans un avion “sans document juridique” si réellement il n’y a pas de document juridique dans l’avion qui transportait ATT et Dioncounda.
    Ce qui reste à vérifier.

    Donc Moussa Mara doit nous expliquer sur quelle base juridique lui et son patron ont acquis un nouvel avion à 20 milliards au lieu de se préoccuper de l’absence de “documents juridiques” de l’avion acquis par ATT.

    Car pour endetter un pays pour acquérir un bien il faut qu’il soit budgétiser et autorisé par une loi des finances.

    Ce qui est loin d’être le cas avec l’avion d’IBK que Moussa Mara veut subtilement associé à 15 millions de maliens qui peinent à nourrir leurs propres enfants atteints de malnutrition et de maladies endémiques de toutes sortes.

    L’unicité de caisse et l’annualité du budget d’État ne permettent pas certaines errances en matière de dépenses publiques et il faudrait que l’expert-comptable apprenne à le connaître.

    Wa salam

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