Après avoir fait un tour d’horizon des difficultés rencontrées par les hommes de médias dans l’exercice de leur fonction à travers le monde, le président de l’Urd dira que l’année 2014 a été éprouvante pour les journalistes. C’est pourquoi il dira que l’Union pour la république et la démocratie est résolument engagée pour la liberté de la presse. Mieux, Soumaïla Cissé laissera entendre que du haut du «confort» de l’opposition, lui et ses camarades ont passé l’année 2014 à dénoncer les dérives qui menacent les fondements et les valeurs de la République. Toute chose qui lui fait dire que leurs voix ont été difficilement entendues, mais entendues quand même grâce à la plume des journalistes.
À ses dires, les journalistes ont dénoncé toutes les dérives (corruption, concussion, gabegie financière, mensonges…) qui ont caractérisé la gouvernance de notre pays. C’est pourquoi il dira qu’une presse libre est la condition d’une démocratie vivante et respectueuse de ses citoyens, ce que certains feignent d’ignorer.
Selon Soumaïla Cissé, le président de la République a fini par donner raison à l’opposition en limogeant les membres du gouvernement cités dans les affaires de mauvaise gestion. Et M .Cissé espère voir une justice aux mains libres pour situer les responsabilités afin de laver l’honneur souillé du Mali et restaurer la confiance auprès des partenaires.
Dans la même lancée, Soumaïla Cissé dit prendre acte de la formation du gouvernement de Modibo Keïta, mais déplore la marginalisation des femmes. Ecore que le président de l’Urd fustigera l’environnement sécuritaire devenu de plus en plus inquiétant avec les nombreuses attaques dans les villes et hameaux ainsi que la tentative d’assassinat du général Ould Meydou.
De même, il a tenu à rappeler la nécessité impérieuse de bâtir une armée forte, professionnelle et républicaine capable de garantir de manière durable la sécurité et l’intégrité du territoire national. Et la construction d’une telle armée repose sur une gouvernance de qualité, une gouvernance irréprochable. Dans la même dynamique, Soumaïla Cissé indiquera que face à l’inaction, au manque de stratégies et à l’amateurisme du pouvoir en place, le Nord s’embrase ; le Centre s’installe dans la psychose et dans la violence ; le reste du pays est partagé entre inquiétude et désespoir.
Face aux événements de Gao, le président de l’Urd dira qu’il allait se rendre dans la Cité des Askia (lundi dernier), en compagnie d’autres leaders de l’opposition, pour apporter leur solidarité aux victimes et blessés de la marche de la jeunesse de Gao. À l’entendre, la Minusma a fauté, sa mission première étant de protéger les civils et non de les tirer dessus.
Pachi TRAORE
