Dans son allocution de bienvenue, le président de la maison de la presse, M. Dramane Koné a remercié le CNID pour cette tradition de venir présenter ses vœux dans les locaux de la maison de la presse. Il dira que de nos jours la presse malienne a plus que jamais besoin d’être soutenue par tous. Me Mountaga Tall a rappelé le rôle joué par la presse dans la consolidation de la démocratie et de la paix dans notre pays. Il dit réitérer le soutien de son part à toutes les politiques et initiatives tendant à améliorer les conditions de vie et de travail des hommes et femmes de presse et à renforcer la liberté de presse. Il dira que les journalistes sont très reprouvés dans l’exercice de leurs missions : 67 journalistes tués en 2014 et déjà 8 morts en 2015, 165 autres emprisonnés. Me Tall a condamné fermement toutes les privations de la liberté de la presse partout au monde. Il estime plaider pour la dépénalisation des délits de presse, sans prôner l’impunité. Pour lui, le journaliste a l’obligation de vérifier toutes les informations avant toute publication. Pour cela, il faudra former les journalistes. Il a condamné les meurtres de Charlie Hebdo, tout en rappelant que la liberté de presse doit rimer avec la responsabilité et le respect de l’autre. Il a pour ce faire condamné les caricatures de notre Prophète (PSL). Parlant du virus Ebola, il a salué le travail abattu par les journalistes pour l’éradication de cette maladie, mais les a demandés de continuer à sensibiliser les populations pour les bonnes pratiques et que la vigilance doit être de mise. Concernant la crise du nord, il a dénoncé les actes criminels perpétrés ces derniers temps pour saboter le processus en cours. Il a souhaité prompt rétablissement au général Oul Meydou, victime d’une lâche tentative d’assassinat. Il juge inopportune l’organisation d’un forum national, car selon lui des concertations avec tous les acteurs ont déjà lieu. A l’opposition malienne, le président du CNID a rappelé que lorsque l’unité nationale est en cause, comme dans le cas de la crise du nord, la classe politique doit faire preuve de cohésion et d’unité. Parlant de l’acquisition de l’avion présidentiel et de matériels d’équipements militaires, il dira que certes il y a eu des failles dans le processus, mais que le gouvernement a parfaitement collaboré avec les partenaires techniques et financiers et a joué entièrement la carte de la transparence. La justice a été saisie et qu’elle lui appartient de se prononcer en toute indépendance. Il a reconnu que des difficultés demeurent mais que nul n’a jamais soutenu que tous les problèmes soient réglés en quelques mois.
Fousseyni SISSOKO