Présentation de vœux du parti Cnid à la presse : Attaquer le gouvernement ou les forces de défense et de sécurité constitue de graves crimes contre la Nation

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Le président du parti CNID Faso Yiriwaton, Me Mountaga Tall, était face à la presse pour présenter ses vœux aux hommes de médias. L’occasion était bonne pour le président de se prononcer sur la liberté de la presse mais aussi sur les sujets d’actualités du pays.

Pour lui,  la présentation des vœux à la presse, pour laquelle il était  désespérément seul pendant longtemps, s’inscrite petit à petit dans nos traditions politiques et médiatiques. Selon lui, l’année qui s’achève a encore été, sur le plan mondial, très éprouvante pour les femmes et hommes de media. Certes, les chiffres des journalistes et collaborateurs tués ont connu une certaine baisse : 64 journalistes ont été tués en 2015 contre 71 en 2014, 6 collaborateurs ont été tués en 2015 contre 11 en 2014. Cependant, ces chiffres montrent à suffisance que beaucoup de progrès restent à faire pour préserver la liberté de la presse dans le monde. Car tuer un journaliste, un seul journaliste, qui n’a comme arme que sa plume, son micro ou sa caméra est inacceptable, a-t-il fait savoir. Avant de réitérer le soutien total du CNID FYT à toutes les politiques et initiatives tendant à renforcer la liberté de la presse et à améliorer les conditions de vie et de travail des hommes et femmes de presse. Le CNID FYT réaffirme son attachement à la dépénalisation des délits de presse, a-t-il souligné. Pour Me Tall, Au-delà  des vœux réciproques, la présente cérémonie,  donne l’occasion, comme par le passé, d’échanger sur les questions importantes qui ont agité notre pays pendant l’année écoulée et d’envisager le futur. En 2015, la France, la Grande Bretagne, le Texas et la Californie aux USA, le Pakistan, le Liban, l’Afghanistan, la Syrie, le Koweït, la Turquie, la Tunisie, le Kenya,  l’Egypte, le Cameroun, le Tchad, le Nigeria, la Libye… ont été victimes d’attaques terroristes. Le Burkina Faso aussi il y a juste 72 heures. Notre pays n’a pas été épargné et nous avons payé un lourd tribut au terrorisme et aux attaques armées : La terrasse, le Radisson Blu, Sévaré, Tombouctou, les convois militaires et civils, les bases de la Minusma, etc. La presse n’a pas été épargnée. Il y a quelques semaines, trois personnes ont été assassinées à Tombouctou dont un journaliste de la radio chrétienne Tahanite.

Il dira que dans tous les pays qu’il a cité, sauf cas de guerre civile, la première réponse aux attentas a été une union sacrée contre le terrorisme. Il devrait en être de même au Mali «que nul ne s’y trompe : personne ne pourrait tirer de dividende personnelle en se démarquant d’une telle union. Attaquer le gouvernement ou les forces de défense et de sécurité en une telle circonstance ou trouver des justifications à la terreur constitue de graves crimes contre la Nation elle-même». L’année 2016 malgré tout, se présente, cependant, sous de meilleures auspices, au regard des nombreux acquis accumulés par notre pays au cours de l’année dernière. Il citera la signature, le 15 mai 2015, de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation et son parachèvement, le 20 juin 2015, en présence de plus d’une dizaine de Chefs d’Etat africains et de nombreux représentants de pays et d’organisations amis. L’application diligente et de bonne foi de l’Accord est une question d’honneur et une priorité pour le Gouvernement. Mais personne n’a jamais soutenu que la mise en œuvre de l’Accord de paix soit une promenade de santé. Les parties prenantes, les partenaires, la Minusma, la classe politique doivent tous s’impliquer le plus fortement possible pour vaincre tous les obstacles, a-t-il signalé.

Baba DIARRA

 

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