Le Congrès national d’initiative démocratique (Cnid-Faso Yiriwa ton) a tenu sa traditionnelle présentation de vœux aux professionnels de médias, le mercredi 22 janvier 2020, à la Maison de la presse de Bamako. L’occasion de dresser le bilan de l’année écoulée et se faire une idée de l’année 2020. La cérémonie a enregistré la présence de la vice-présidente du parti, Mme Maïga Sinan Damba, des militants du parti et de Cnid-association, ainsi que des mouvements des femmes.
Cette tribune est l’occasion pour Mountaga Tall, président du Cnid, de faire le bilan de l’année 2019, de parler des perspectives et des questions d’actualités dans pays dont principalement la corruption, l’éducation, le Dialogue national inclusif et la mauvaise gouvernance. Selon Me Mountaga Tall,l le Mali est victime de ses dirigeants et de certains de leurs comportements. “Depuis des décennies, le comportement des aventuriers politiques a fortement altéré l’image de l’homme politique et jeté un discrédit sur la politique”, s’attriste-t-il.
S’agissant de la situation sécuritaire au Mali, elle est critique aujourd’hui. “L’année 2019 a été caractérisée par de multiple attaques terroristes faisant des milliers de morts et de blessés. Je vous convie à avoir dans vos prières quotidiennes une pensée pieuse pour toutes les victimes civiles et militaires, maliennes et étrangères de cette tragédie”, a souhaité Mountaga Tall. Il se dit heureux tout de même que dans ce contexte de corruption politique et économique, des femmes et des hommes ont su mettre au-dessus de tout l’intérêt général et les valeurs cardinales de notre pays, tels que le respect de l’autre et du bien public, la loyauté et la dignité, au détriment de leurs intérêts personnels.
Parlant du Dialogue national inclusif, Me Tall trouve que les quatre résolutions sont du truisme parce que ceux qui savaient la vérité l’ont caché aux participants de bonne foi, peu initiés à la gestion des affaires publiques.
En matière d’économie, le président du Cnid trouve bizarre que notre gouvernement se glorifie d’un taux de croissance de 5% dans un ensemble sous régional où le taux moyen est de 6%.
Pour conclure, Mountaga Tall souhaite que chacun soit à la place qu’il lui faut afin de donner un coup d’arrêt au naufrage collectif en cours.
Marie DEMBELE